Bruno Le Roux, chef de file des députés socialistes : "L'objet de
notre débat aujourd'hui, de notre vote mardi, ce n'est pas un débat de
politique intérieure. L'enjeu de ce débat, l'enjeu de ce vote, c'est de
peser ensemble. (...) Nous sommes la France, notre voix porte dans le
monde. Il est nécessaire que nous nous exprimions. Cette initiative
française se veut donc également comme une réponse à la situation de
blocage que connaît le processus de paix, depuis les accords d'Oslo."
Pierre Lellouche (UMP) : "Une telle reconnaissance ne fera que
radicaliser un peu plus une position israélienne dangereuse à long terme
pour la pérennité même de l'État d'Israël, sans aider aucunement le
président palestinien, Mahmoud Abbas, à régler son problème numéro un,
qui est d'asseoir son autorité sur le Hamas à Gaza (...) Au pire, la
reconnaissance vaudrait indirectement reconnaissance du terrorisme que
nous combattons partout ailleurs."
Philippe Vigier, chef de file des députés UDI : "Le vote d'une
telle résolution ne risque-t-il pas de raviver les tensions
communautaires et fragiliser la paix sociale ? (...) Chacun des députés
du groupe UDI se déterminera en conscience avec sa propre liberté de
vote (...) Nous sommes convaincus que c'est par un travail de
mobilisation consensuelle et de convergence diplomatique, au niveau
européen, que la question israélo-palestinienne trouvera enfin la voie
de la paix."
François de Rugy, coprésident du groupe écologiste : "Ce type de
résolution doit ramener l'espoir, signifier aux Palestiniens qu'une
issue politique est possible, et dissuader ceux qui seraient tentés par
le recours à la violence. (...) Cette initiative doit être prise pour ce
qu'elle est : une contribution à un climat international apaisé, serein
et équilibré. Elle ne doit en aucun cas prétendre se substituer à une
phase de négociation dans laquelle les parties devront impérativement
s'engager. Elle doit, en quelque sorte, en être le préalable."
Roger-Gérard Schwartzenberg, chef de file des députés radicaux de gauche :
"Cette invitation est la forme plus courtoise d'une injonction. C'est à
l'exécutif qu'il appartient de décider de la diplomatie française. Pour
ces diverses raisons, cette proposition de résolution ne peut être
considérée comme recevable. En conséquence, il ne paraîtra pas possible
de prendre part à son vote si l'on veut se conformer à la Constitution."
François Asensi (Front de gauche) : "La France a rendez-vous avec
son destin. Aujourd'hui, nous avons la responsabilité de réparer une
injustice vieille de plus de 60 ans (...) Comme le disait magnifiquement
Mandela : notre liberté est incomplète sans la liberté des
Palestiniens. (...) Le vote de l'Assemblée nationale française sera un
vote pour la paix, un vote pour la justice, un vote pour la sécurité de
l'État d'Israël et de tout le Moyen-Orient (...) Il serait inconcevable
que le gouvernement ne reconnaisse pas officiellement la Palestine au
lendemain du vote de cette résolution."
Élisabeth Guigou, présidente PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée :
"La conférence internationale proposée par François Hollande pourrait
convaincre les pays arabes qui ne l'ont pas encore fait de reconnaître
Israël."
Axel Poniatowski, député UMP et ancien président de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée :
"Le rapprochement du Fatah et du Hamas crée une nouvelle donne
politique à encourager et à soutenir pour la paix. (...) La paix ne peut
être que le fruit de la reprise de négociations et du dialogue entre
les deux parties. Et ceci n'est possible qu'à condition qu'au moins en
droit, les deux parties soient dans un rapport mieux équilibré. Cela
s'appelle la reconnaissance d'un État palestinien."
Meyer Habib, député UDI des Français d'Israël notamment :
"L'adoption de cette proposition reviendrait à reconnaître le terrorisme
comme moyen de pression politique légitime. Reconnaître l'État
palestinien, c'est dire au Hamas : continuez à tuer. Le Hamas est
l'équivalent de Daech et d'al-Qaida (...) Jérusalem est la capitale du
peuple juif depuis 3 000 ans."
Gilbert Collard (FN) : "Le droit international pour vous, ce sont
les banlieues qu'il faut reconquérir (...) Vous embrassez le Hamas, le
terrorisme, la haine, la mort dans les villes d'Israël et à Jérusalem,
soyez lucides. (...) Nous voulons un État palestinien, mais dans les
conditions requises, pas dans le désordre, le terrorisme (...) Vous
faites honte au droit international."
Claude Goasguen (UMP) : "Quel État palestinien nous allons reconnaître ? Quel est le territoire de cet État ?"
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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