Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a dénoncé mardi soir
"une vague terroriste" s'abattant sur Jérusalem, prônant une nouvelle
fois la fermeté après que deux Palestiniens ont tué quatre fidèles dans
une synagogue de Jérusalem-Ouest. "Nous sommes au coeur d'une vague
terroriste contre Jérusalem", a indiqué Netanyahu lors d'une
conférence de presse télévisée.
Il a redit avoir ordonné aux forces de l'ordre de "détruire les maisons
des terroristes" et de renforcer les mesures punitives contre ceux qui
"incitent à la haine", tout en renforçant la sécurité dans la Ville
sainte, où ces nouvelles violences font redouter que le conflit ne
prenne une dangereuse dimension confessionnelle. Le Premier ministre
israélien a par ailleurs accusé le président palestinien Mahmud Abbas,
qui a condamné l'attentat contre la synagogue, de ne pas en faire
suffisamment.
"C'est une bonne chose qu'il ait condamné ce massacre mais ça ne suffit
pas", a-t-il affirmé. "Le Hamas, le Mouvement islamique (israélien) et
l'Autorité palestinienne continuent de propager sans fin des calomnies
contre Israël", a-t-il ajouté. "Sans envoyer des terroristes commettre
des attentats, il (M. Abbas) laisse se poursuivre l'incitation à la
violence au sein de l'Autorité palestinienne", a-t-il encore dit. Netanyahu a également demandé à la communauté internationale d'exiger de
l'Autorité palestinienne "la fin des incitations à la haine contre
l'État d'Israël".
Le président américain Barack Obama a de son côté appelé mardi
Israéliens et Palestiniens à oeuvrer ensemble pour apaiser les tensions
après l'"horrible attaque" menée par deux Palestiniens qui a fait quatre
victimes dans une synagogue de Jérusalem-Ouest. "En cette période si
sensible à Jérusalem, il est d'autant plus important pour les dirigeants
israéliens et palestiniens et pour les citoyens ordinaires de coopérer
pour apaiser les tensions, rejeter la violence et chercher le chemin
menant vers la paix", a indiqué M. Obama, condamnant cette attaque "de
la manière la plus ferme qui soit".
"De manière tragique, ce n'est pas la première fois au cours des
derniers mois que des individus perdent la vie. Trop d'Israéliens sont
morts, trop de Palestiniens sont morts", a ajouté M. Obama, qui
s'exprimait depuis la Maison Blanche à l'occasion d'une réunion avec son
équipe chargée de la riposte face au virus Ebola. Les "meurtriers" qui
ont perpétré l'attentat de mardi représentent "le genre d'extrémisme qui
menace d'entraîner tout le Moyen-Orient dans une spirale dont il est
difficile de sortir", a mis en garde le président américain.
"Mais nous devons nous rappeler que la majorité des Palestiniens et des
Israéliens souhaitent avant tout la paix, veulent pouvoir vivre avec
leur famille en sécurité", a-t-il poursuivi. "Les Etats-Unis sont prêts à
travailler avec toutes les parties concernées pour que cela devienne
une réalité et pour isoler le genre d'extrémistes qui ont mené ce
terrible carnage", a-t-il encore dit. Au Congrès, de nombreux
parlementaires, démocrates et républicains, ont pointé du doigt
l'Autorité palestinienne et le président Mahmud Abbas.
"Cette tragédie requiert de la part du président palestinien Abbas une
réponse forte", a dit le sénateur démocrate Robert Menendez. "Le
président Abbas doit user de tous les outils à sa disposition pour une
désescalade de la situation à Jérusalem". "Nous devons exiger que les
leaders palestiniens cessent l'incitation" à la violence, a déclaré le
sénateur républicain Rand Paul. "Cet acte terroriste est un rappel
dévastateur qu'Israël est entourée d'ennemis au sang froid", a affirmé
son collègue Marco Rubio.
L'attaque s'est produite mardi matin dans une synagogue du quartier de
Har Nof, à Jérusalem-Ouest, considéré comme un bastion du Shass, un
parti ultra-orthodoxe. Les assaillants, entrés à l'heure de la prière
juive du matin, ont été tués par les forces de l'ordre. Trois des quatre
morts avaient la double nationalité israélo-américaine et le dernier
israélo-britannique.
(18-11-2014)
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