mercredi 3 octobre 2012

Israël : élections anticipées à la mi-février, selon des médias et ministres

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a l’intention de provoquer des élections anticipées à la mi-février 2013, huit mois avant la fin de la législature, ont indiqué mercredi des médias ainsi que plusieurs ministres.
Les médias citent notamment Netanyahu qui, lors d’une réunion avec le ministre des Finances Youval Steinitz, a affirmé qu’il n’hésiterait pas à provoquer des élections anticipées probablement le 12 février, s’il parvenait à la conclusion qu’il n’est pas en mesure de faire adopter un budget pour 2013.
Or selon les commentateurs, le projet de budget préparé par Steinitz, qui prévoit des mesures d’austérité, n’a pratiquement aucune chance d’être adopté avant la fin de l’année par les différents partis de la majorité.
"Le Premier ministre tente encore de présenter un budget responsable, mais si ce n’est pas possible il y a aura des élections à la mi-février", a affirmé à la radio publique le ministre des Transports Israël Katz, un proche de Netanyahu. Selon lui, le Parlement pourrait adopter une loi de dissolution peu après le début de la session d’hiver le 15 octobre.
Le ministre de l’Intérieur, Eli Yishaï, chef du Shass un parti ultra-orthodoxe, a pour sa estimé à la radio militaire que la tenue d’élections anticipées "est un fait accompli dans la mesure où les discussions sur le budget n’ont toujours pas commencé".
Ce scénario s’est également trouvé renforcé par des critiques sans précédent de Netanyahu contre son ministre de la Défense Ehud Barak, chef du parti centriste Hatzmaout.
Pendant près de quatre ans, les deux hommes ont formé un duo solide, mais qui a volé en éclats. Selon les médias, Netanyahu accuse Barak de "manoeuvrer dans son dos" aux Etats-Unis en essayant de se présenter comme un "modéré" face aux positions "extrémistes" du Premier ministre.
Israël Katz, ainsi que d’autres responsables du Likoud, ont repris à leur compte ces critiques. "Ehud Barak a comploté contre le Premier ministre lors de ses dernières discussions aux Etats-Unis où il a voulu se présenter comme un meilleur interlocuteur en prêtant à Benjamin Netanyahu des positions qu’il n’a jamais prises", a accusé Katz.
Dans le cadre de cette campagne, la "10", une chaîne de télévision privée, a affirmé que Netanyahu avait rejeté une demande de Barak qui souhaitait obtenir l’assurance de rester ministre de la Défense si la coalition actuelle l’emportait aux élections.
En mai, le Premier ministre avait exprimé l’intention de convoquer des élections anticipées pour septembre, avant d’y renoncer en faisant entrer à la surprise générale le parti d’opposition Kadima (centre droit), première formation au Parlement, dans sa coalition gouvernementale.
Mais ce ralliement avait fait long feu, Kadima quittant le gouvernement le 17 juillet en raison de divergences sur la modification de la loi sur le service militaire obligatoire. Netanyahu dispose encore d’une majorité absolue de 66 députés sur 120.

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