dimanche 16 février 2014

Liban : un gouvernement formé après dix mois de blocage

Le Liban s’est doté samedi d’un gouvernement de compromis après un blocage de près d’un an entre camps rivaux, exacerbé par le conflit en Syrie voisine qui divise profondément le pays.
"Après dix mois d’efforts, de patience (...), un gouvernement préservant l’intérêt national est né", a affirmé le nouveau Premier ministre Tammam Salam après l’annonce de la liste des 24 ministres.
"C’est un gouvernement rassembleur et c’est la meilleure formule pour permettre au Liban de faire face aux défis", a ajouté M. Tammam, désigné depuis avril 2013.
Le gouvernement, formé dans un contexte de violences intermittentes qui secouent le pays, réunit pour la première fois depuis trois ans les deux camps rivaux : celui du puissant Hezbollah, qui combat les rebelles de Syrie aux côtés du régime de Bachar al-Assad, et la coalition menée par l’ex-Premier ministre Saad Hariri, qui soutient l’opposition syrienne.
L’annonce du gouvernement, longtemps attendue, avait été à plusieurs reprises avortée au cours des derniers mois.
Grâce à un compromis arraché après des mois de négociations ardues, le gouvernement de 24 ministres accorde huit portefeuilles au camp du Hezbollah dont deux pour des membres du parti, huit à la coalition dite du "14-mars" de M. Hariri, dont l’Intérieur, et huit à des ministres proches du président Sleimane, considéré comme neutre, et du leader druze Walid Joumblatt, considéré comme "centriste".
Cette formule a été trouvée de manière à ce qu’aucun de deux groupes rivaux n’ait le droit de veto sur les décisions gouvernementales.
Le 21 janvier, M. Hariri s’était dit prêt à participer à un gouvernement comprenant des membres du Hezbollah, dans un revirement par rapport à ses précédentes déclarations hostiles à ce parti.
Selon des sources partisanes proches du 14-mars, M. Hariri a fait une grande concession en acceptant de participer à ce gouvernement avec le Hezbollah.
M. Hariri a dû également retirer la candidature de son favori au poste clé de l’Intérieur, le général à la retraite Achraf Rifi, ancien chef influent de la police libanaise et bête noire du Hezbollah, qui a opposé son veto.
Finalement, le choix s’est fixé sur Nouhad al-Machnouk, un député du Courant du Futur de M. Hariri et M. Rifi a été nommé ministre de la Justice.
En outre, le mouvement de l’allié du Hezbollah, Michel Aoun, remporte les deux postes convoités des Affaires étrangères et celui de l’Energie.

(15-02-2014)

تمام سلام رئيساً لمجلس الوزراء وسمير مقبل نائباً لرئيس مجلس الوزراء ووزيراً للدفاع .
حرب للاتصالات وهيب للزراعة وزير للأشغال ونظريان للطاقة وفرعون للسياحة.
أشرف ريفي وزيرا للعدل والان حكيم للاقتصاد و الياس أبو صعب للتربية.
أليس شبطيني لشؤون المهجرين وعبد المطلب حناوي للشباب والرياضة وسجعان قزي للعمل .
رمزي جريج للإعلام ورشيد درباس للشؤون ومحمد المشنوق للبيئة.
أبو فاعور للصحة والحاج حسن للصناعة ودوفريج للتنمية الإدارية.
فنيش وزير دولة لشؤون مجلس النواب وبأسلوب وزيرا للخارجية.
نهاد المشنوق وزيراً للداخلية.
رمزي جريرج وزيراً للإعلام وروني عريجي وزيراً للثقافة.

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