mercredi 30 septembre 2015

Syrie : Bashar a "favorisé" l'EI

L'Occident est ébranlé par la puissance du groupe Etat islamique, qui ne paraît pas affaibli par les raids de la coalition conduite par les États-Unis, et par l'afflux d'un demi-million de migrants, dont plus de la moitié sont Syriens.
Plusieurs pays voient désormais Bashar comme un moindre mal, au vu des atrocités particulièrement spectaculaires commises par l'EI, notamment les décapitations, les viols et la destruction de monuments appartenant au patrimoine de l'Humanité.
Mais l'opposition insiste sur le fait que les forces loyales à Bashar ont massacré bien plus de Syriens que l'EI et que ce régime a toujours voulu se présenter comme la seule alternative aux extrémistes.
"Le régime a favorisé la croissance de l'EI et son expansion en Syrie s'est faite au détriment de la révolution, et non au détriment du régime", assure Mamun Abou Omar, un militant à Alep.
De nombreux opposants voient dans l'assouplissement des Occidentaux vis-à-vis d'Assad le dernier exemple de la confusion caractérisant leur politique syrienne.
"C'est incroyable la manière dont l'Iran et la Russie fournissent un soutien au régime, alors que les (pays appartenant) aux 'Amis de la Syrie' (coalition soutenant l'opposition) affichent leur rivalité", peste Samir Nashar, un dirigeant de la Coalition de l'opposition. Ils sont ainsi incapables de "présenter un front commun", regrette-t-il.

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