dimanche 27 septembre 2015

Irak : Bagdad se coordonne contre l'EI avec Téhéran, Moscou et Damas

Les autorités irakiennes ont annoncé samedi la mise en place à Bagdad d'une cellule de coordination en matière de renseignement et de sécurité avec la Russie, l'Iran et la Syrie afin de contrer la menace du groupe djihadiste Etat islamique (EI).
Dans un communiqué, le commandement irakien des opérations militaires conjointes indique qu'un accord sur la coopération a vu le jour "alors que Moscou s'inquiète de la présence de milliers de terroristes venant de Russie pour entreprendre des actes criminels aux côtés de Daech (acronyme arabe d'Etat islamique)".
Selon une source militaire à Moscou citée par l'agence russe Interfax, le centre de coordination de Bagdad sera dirigé alternativement par des officiers des quatre pays, en commençant par l'Irak.
Cet accord intervient alors que Moscou renforce depuis plusieurs semaines son engagement militaire en Syrie tout en plaidant pour que son allié Bashar al Assad soit partie prenante des efforts internationaux contre l'EI, ce que refuse Washington.
Un responsable du ministère russe des Affaires étrangères cité par Interfax a déclaré vendredi que la Russie pourrait "en théorie" rejoindre la coalition internationale mise en place en août 2014 par les Etats-Unis pour contrer l'Etat islamique si Damas était intégrée dans les efforts déployés contre l'organisation djihadiste.
Vladimir Poutine prononcera lundi à la tribune de l'Assemblée générale des Nations unies avant de rencontrer Barack Obama. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry multiplie de son côté les contacts sur la Syrie et dit voir une chance d'avancer sur le dossier.
Bashar al Assad ne pourra jouer aucun rôle dans le cadre d'une future transition politique en Syrie car il n'aurait aucune crédibilité aux yeux de son peuple après quatre ans de conflit dont une bonne partie des victimes est imputable au régime de Damas, a déclaré samedi à New York le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Le renforcement de la présence militaire russe et la crise migratoire en Europe accentuent l'urgence d'une solution politique à ce conflit qui dure depuis plus de quatre ans et a fait 250.000 morts et 11,6 millions de déplacés et réfugiés.
Vendredi, les autorités irakiennes avaient démenti les informations faisant état d'une cellule de coordination à Bagdad mise en place par des responsables militaires russes, syriens et iraniens pour coopérer avec les milices chiites qui sont un instrument clé dans la lutte de l'Irak contre les extrémistes sunnites de l'EI.


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