dimanche 20 septembre 2015

Libye : L'armée du gouvernement reconnu accusée par l'ONU

La mission de l'ONU pour la Libye a accusé dimanche les forces du gouvernement libyen reconnu par la communauté internationale de saper les négociations de paix en cours après le lancement d'une offensive militaire à Benghazi (est). "Les frappes aériennes (à Benghazi) sont une tentative claire de saper et faire dérailler les efforts en cours pour mettre fin au conflit, au moment où les négociations sont entrées dans leur phase finale", a déclaré la mission des Nations unies pour la Libye (UNSMIL) dans un communiqué reçu par l'Agence France-Presse à Tripoli.
La Libye est déchirée depuis un an par un conflit qui oppose deux autorités rivales : un gouvernement reconnu par la communauté internationale, basé à l'est du pays et son rival, soutenu par une coalition de milices, dont certaines islamistes, établi à Tripoli la capitale. L'ONU espérait arriver à convaincre les deux parties d'accepter dimanche un accord sur la formation d'un gouvernement d'unité nationale afin de mettre fin aux combats. Les négociations sont en cours sous l'égide de l'ONU, au Maroc, dans la station balnéaire de Skhirat.
Samedi, le commandant des forces armées du gouvernement reconnu, le général Khalifa Haftar, a annoncé le lancement d'une nouvelle opération militaire à Benghazi. Il a notamment donné instruction "aux pilotes (...) et aux chefs des opérations dans les zones ouest de frapper" le QG des groupes qui combattent les forces gouvernementales à Benghazi, a précisé l'agence officielle Lana, porte-voix du gouvernement reconnu.
Parmi les groupes visés figurent Ansar al-Sharia, des islamistes radicaux proches d'Al-Qaïda, l'organisation État islamique (EI), mais également des milices soutenant le gouvernement rival de Tripoli.

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