samedi 30 mars 2013

Syrie : des obus tirés par des rebelles font un carnage à Damas

Des obus tirés par les rebelles ont provoqué jeudi un carnage à la faculté d’architecture de Damas et un député a brossé un tableau catastrophique de la situation de l’armée dans le sud du pays.
"Le nombre des martyrs par les obus tirés par des terroristes contre la faculté d’architecture s’élève à 15 étudiants", a dit le président de l’université de Damas Amer Mardili, selon l’agence officielle Sana.
La télévision syrienne al-Ikhbariya a montré des flaques de sang, des chaises et des tables cassées dans ce qui semble être la cafétéria de la faculté et aussi des étudiants blessés transportés à l’hôpital.
"Ce que nous avons vu aujourd’hui est un crime de guerre. L’utilisation des (obus) de mortier doit cesser immédiatement. La grande majorité des personnes tuées par ces projectiles sont des civils", a déclaré Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
"Les protagonistes doivent cesser de prendre les civils comme cible. Les universités de Damas et d’Alep, les plus importantes institutions éducatives du pays, ont été visées par des attaques sanglantes", a-t-il ajouté. Plus de 80 étudiants avaient été tués à la mi-janvier dans le bombardement de l’université d’Alep.
Par ailleurs, un député de Deraa, berceau de la contestation en Syrie, a lancé jeudi un appel au président syrien pour le mettre en garde sur la situation dans cette province affirmant notamment que les rebelles contrôlaient une partie de l’autoroute reliant Damas à cette région du sud.
"La province de Deraa est déchirée d’ouest en est après l’évacuation de plusieurs positions militaires, pour des raisons (...) que nous ne connaissons pas. En tout cas, ce sont les terroristes du Front al-Nosra qui ont pris la place", a déclaré au Parlement Walid al-Zohbi, dont les propos étaient retransmis sur la télévision officielle
Alors que ses collègues voulaient le faire taire, il a lancé : "C’est faux que l’autoroute de Deraa est sécurisée. Depuis Kherbet Ghazalé jusqu’au poste frontalier (avec la Jordanie) elles est totalement contrôlée par les hommes armés".
Mercredi, la violence a coûté la vie à 148 personnes à travers le pays, dont 63 civils, 28 soldats et 57 rebelles.

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