dimanche 14 février 2016

Syrie : Obama demande à Poutine d'arrêter ses frappes

Le président américain Barack Obama a demandé à son homologue russe Vladimir Poutine de mettre fin aux frappes de l'armée russe en Syrie contre des groupes de l'opposition modérée, conformément à l'accord international conclu à Munich jeudi dernier, a indiqué ce dimanche la Maison-Blanche. Dans un appel téléphonique qui a eu lieu samedi entre les deux chefs d'État, Barack Obama « a souligné qu'il était dorénavant important que la Russie joue un rôle constructif en cessant sa campagne aérienne contre les forces de l'opposition modérée en Syrie », selon un communiqué de la présidence américaine, Barack Obama étant actuellement en voyage en Californie. Les deux dirigeants, dont la conversation téléphonique avait déjà été rapportée dimanche par le Kremlin, « ont discuté des décisions et des accords conclus le 11 février lors de la réunion à Munich du Groupe international de soutien à la Syrie (ISSG) », a expliqué la Maison-Blanche.
Barack Obama et Vladimir Poutine « ont insisté sur l'importance de mettre en oeuvre rapidement un accès humanitaire aux zones assiégées en Syrie et d'amorcer une cessation des hostilités sur l'ensemble du territoire national syrien ». Les 17 pays et 3 organisations multilatérales, dont les États-Unis, la Russie, l'Arabie Saoudite, l'Iran, la Turquie et l'Union européenne, réunis au sein du ISSG, sont convenus jeudi soir à Munich d'une « cessation des hostilités » en Syrie d'ici à une semaine et d'ouvrir des accès humanitaires aux villes assiégées. Mais, en dépit de ces promesses de trêve, une résolution du conflit syrien semblait dimanche de plus en plus illusoire, les différents acteurs internationaux, dont la Turquie et la Russie, s'accusant mutuellement de jeter de l'huile sur le feu. Au terme de leur conversation téléphonique, les présidents Obama et Poutine, dont les gouvernements sont en froid depuis plus de trois ans sur les dossiers syrien et ukrainien, sont « tombés d'accord pour rester en communication à propos du travail important du ISSG », selon la Maison-Blanche.

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