mardi 9 février 2016

Syrie : 27 migrants tués dans un naufrage

"Nous estimons qu'il y a 31 000 nouveaux déplacés, dont 80 % de femmes et d'enfants", a affirmé Linda Tom, porte-parole de l'ONU pour les Affaires humanitaires, à propos des Syriens bloqués dans la localité syrienne de Bab al-Salama, près de la frontière turque, après avoir fui l'offensive du régime et les raids russes. Malgré les efforts des ONG qui ont tenté d'organiser leur arrivée dans des camps déjà installés dans la région, la situation des déplacés face au poste-frontière turc d'Oncupinar est très difficile.
"Nous avons faim et froid. Les gens dorment dans la rue", a témoigné Mohamad Rahma, 15 ans, l'un des rares réfugiés autorisés à franchir la frontière pour se faire soigner côté turc. "La situation est terrible", renchérit un Turc, Necati Yildiz, dont la fille mariée à un Syrien est bloquée à Bab al-Salama, où des camions d'une ONG turque acheminent tous les jours vivres et médicaments aux déplacés. En difficulté dans son pays pour y avoir autorisé l'accueil de plus d'un million de migrants en 2015, Angela Merkel a évoqué avec Davutoglu l'entrée en scène de l'Otan pour mieux contrôler les côtes turques, d'où des centaines de personnes continuent chaque jour à arriver en Grèce.
Lundi, un nouveau naufrage a tué 27 migrants au large de la Turquie. Mais les responsables européens ont aussi demandé à la Turquie de laisser entrer les déplacés d'Alep, au regard du droit international, alors que ce pays abrite déjà 2,7 millions de Syriens. Ahmet Davutoglu a prévenu que son pays ne supporterait pas à lui seul "tout le fardeau" de l'accueil des réfugiés syriens.

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