samedi 20 février 2016

Israël/Palestine : Selon l'humeur des soldats...

L'écrasante majorité des assaillants étaient des adolescents ou de jeunes hommes ou femmes et c'est sur leur classe d'âge que les policiers israéliens concentrent leurs contrôles.
Pour le moment, trois policiers s'affairent à fouiller un jeune, plaqué face contre le mur, jambes écartées et bras en l'air. L'un d'eux braque son fusil d'assaut sur la tête du jeune en gilet rouge, tandis que les autres gardent un oeil sur les alentours.
S'ensuit une longue palpation, du pantalon au torse en passant par les chaussures enlevées, puis un examen approfondi de son sac à dos, vidé de ses objets un par un. C'est ensuite au tour de ses papiers d'identité d'être scannés. Puis le jeune homme repart, sans plus d'explications.
"J'habite dans la Vieille ville, donc je subis ça tous les jours", témoigne-t-il à l'AFP, à laquelle il préfère ne pas donner son nom. "Cela m'énerve", poursuit-il, le visage tendu.
"Parfois, renchérit Bassem Zidane, 29 ans, rencontré un peu plus loin, ils nous fouillent dix fois, une fois tous les mètres". "Ces fouilles n'ont souvent aucune justification en termes de sécurité, c'est juste de la provocation, c'est selon l'humeur des soldats".
Avant, "je refusais qu'ils me fouillent en public et ils m'emmenaient à l'écart, dans un poste de police. Maintenant, je n'ose plus, j'ai trop peur qu'ils me tuent de sang-froid car ils ont maintenant une accusation toute trouvée pour nous exécuter", ajoute-t-il.
Autour de lui, des femmes et des écoliers ouvrent leurs sacs à main et leurs cartables face aux armes braquées sur eux.


Le Parlement israélien a récemment voté une loi autorisant la police à fouiller "toute personne paraissant raisonnablement suspecte" parmi les passants. Cette mesure requiert "le consentement de la personne fouillée", mais à la Porte de Damas les journalistes présents n'ont pas entendu les policiers demander leur accord aux jeunes.

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