mardi 9 février 2016

Syrie : Les rebelles en mauvaise posture à Alep

Les rebelles étaient pris en tenaille par le régime, les forces kurdes et le groupe État islamique dans le nord de la Syrie. Des dizaines de milliers de Syriens fuyant les violences restent bloqués près de la frontière turque.
Devant le flux de migrants vers l'Europe, notamment ceux venant de la Syrie en guerre, la chancelière allemande Angela Merkel, en visite en Turquie, et le Premier ministre turc Ahmet Davutoglu ont annoncé lundi vouloir demander l'aide de l'Otan. Alors qu'Ankara n'a pas encore donné son feu vert pour faire entrer les déplacés, elle a dit redouter que les combats dans la province d'Alep (Nord) ne provoquent un nouvel afflux pouvant atteindre 600 000 personnes à ses frontières.
Une semaine après le début de leur offensive appuyée par les raids de l'allié russe à Alep, les troupes de Bashar el-Assad se trouvaient pour la première fois depuis 2013 à une vingtaine de kilomètres de la frontière turque, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Elles ont progressé vers Tall Rifaat, un des trois derniers fiefs rebelles dans le nord de la province. Les insurgés sont désormais "pris en tenaille par l'armée qui progresse vers le nord, les forces kurdes qui avancent du côté ouest, et l'EI qui domine l'est", a expliqué le directeur de l'ONG, Rami Abdel Rahmane. "L'armée progresse en rase campagne et coupe les lignes de communication des rebelles, qui décrochent ensuite. La stratégie finale est de fermer la frontière turque pour priver les rebelles du soutien logistique", a dit le géographe spécialiste de la Syrie, Fabrice Balanche.

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