dimanche 28 février 2016

Syrie: La trêve globalement respectée

Les armes se sont tues dans la majorité des principales villes de Syrie samedi, au premier jour de l'entrée en vigueur d'une trêve d'une ampleur sans précédent depuis le début de la guerre entre régime et rebelles.
Seul incident notable, la chute d'une dizaine d'obus près de la place des Abbassides à Damas, à la lisière du quartier de Jobar où s'affrontent depuis trois ans soldats et insurgés, selon une source militaire qui n'a cependant pas parlé de violation de la trêve.
L'accord de cessation des hostilités appliqué à partir de 00H00 locale (vendredi 22H00 GMT) et initié par Washington et Moscou, deux acteurs majeurs dans le conflit, a reçu le soutien du Conseil de sécurité de l'ONU qui a adopté vendredi à l'unanimité une résolution "l'approuvant pleinement".
Cet accord concerne seulement les zones de combat entre les forces du régime appuyées par l'aviation de l'allié russe et les rebelles syriens, excluant les groupes comme Daesh et Front al-Nosra (branche syrienne d'Al-Qaïda) qui contrôlent plus de 50% du territoire.
Le groupe de travail sur le cessez-le-feu, piloté par les Russes et les Américains et réuni samedi à Genève, a dressé un "bilan positif" de la situation, a déclaré à l'AFP un diplomate occidental, prévenant toutefois qu'il fallait "vraiment attendre dimanche et lundi pour tirer un vrai bilan".
Des centres de contrôle chargés du suivi de la cessation des hostilités ont été mis en place à Washington, Moscou, Lattaquié (Syrie), Amman (Jordanie) et Genève.
En cas de non-respect de la trêve, un système d'alerte des Etats-Unis et de la Russie, puis des autres membres du groupe international de soutien à la Syrie (GISS) est prévu.
Pour soutenir l'accord et empêcher toute erreur de bombardement, l'armée de l'air russe a annoncé la suspension, pour la journée, de toutes les sorties de son aviation au-dessus de la Syrie où elle bombardait depuis fin septembre zones rebelles et jihadistes.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) et des militants, un calme précaire régnait dans les provinces centrales de Homs et Hama, dans celle de Damas et dans la région d'Alep (nord). Aucun raid aérien n'était signalé contre les régions rebelles.

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