lundi 29 février 2016

Syrie : Les djihadistes pas concernés par cette trêve

Le pouvoir a relevé cette accalmie sans précédent. « Les villes ont connu un calme exceptionnel, mais il faut attendre deux ou trois jours pour s'assurer de la pérennité de l'arrêt des hostilités et de l'engagement des parties concernées », a écrit dimanche le quotidien El Watan, proche du pouvoir. Initié par la Russie et les États-Unis et soutenu par l'ONU, l'accord de cessation des hostilités est le premier de ce genre en cinq ans d'une guerre qui a fait 270 000 morts et des millions de déplacés et de réfugiés. Il est accepté par le gouvernement du dictateur syrien Bashar el-Assad, par une centaine de groupes rebelles et par les combattants kurdes. Mais il ne s'applique pas aux groupes djihadistes comme l'organisation terroriste Daesh qui s'auto-proclame État islamique (EI) et le Front al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôlent plus de 50 % du territoire syrien. Les djihadistes peuvent donc être frappés pendant la trêve par les forces de Damas, l'aviation russe qui les soutient et la coalition internationale dirigée par les États-Unis.
Dimanche, des accusations de violation de l'accord de cessation des hostilités dans d'autres régions de Syrie ont été avancées par plusieurs des parties au conflit, sans qu'aucune ne mette en cause le respect global de la trêve. Selon un communiqué du Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en Syrie, créé par l'armée russe pour superviser la trêve, « au cours des 24 dernières heures, neuf cas de violation du cessez-le-feu ont été enregistrés ».

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