samedi 20 février 2016

Israël/Palestine : Passage sous haute tension par la Porte de Damas

Le canon du fusil d'un tireur d'élite israélien dépasse d'une meurtrière surplombant l'antique Porte de Damas, ce haut lieu touristique de Jérusalem devenu l'un des théâtres privilégiés des attaques contre des Israéliens.
Le fusil est pointé en direction du poste de contrôle, en contrebas, où des policiers israéliens fouillent sans ménagement un jeune Palestinien.
Le parvis et les marches y descendant sont quadrillés par des policiers, qui ont récemment reçu le renfort d'unités spéciales. De nouvelles caméras ont été ajoutées aux dizaines déjà présentes. Les arbres qui ombrageaient les espaces verts alentour ont été élagués, arrachés pour beaucoup, pour dégager le champ de vision de la vidéosurveillance.
Mais ces précautions n'empêchent pas les attaques de se poursuivre, près de cinq mois après le début de la vague actuelle de violences.
Vendredi, un Palestinien de 20 ans y a blessé deux policiers israéliens avant d'être tué de nombreuses balles. Le 3 février, trois jeunes Palestiniens de Cisjordanie occupée, territoire palestinien contigu à Jérusalem, y ont tué une policière de 19 ans avant d'être tués.
Au total, cinq Israéliens, dont trois membres des forces l'ordre, y ont été tués depuis le 1er octobre. Et une dizaine de Palestiniens y ont trouvé la mort en menant des attaques, majoritairement à l'arme blanche.
La Porte de Damas (Bab al-Amoud en arabe, la Porte de Naplouse en hébreu) est un lieu de passage stratégique: elle est la principale entrée de la Vieille ville du côté de Jérusalem-Est, partie palestinienne de la Ville sainte annexée et occupée par Israël.
Percée dans les murailles, elle donne à l'intérieur des murs sur les venelles fourmillantes des différents souks. C'est aussi l'une des voies d'accès aux sites les plus sacrés: l'esplanade des Mosquées, le mur des Lamentations, l'église du Saint-Sépulcre. Palestiniens, juifs et touristes étrangers s'y croisent.

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