mardi 21 octobre 2014

Moyen-Orient : Réunion de crise à Téhéran sur le thème de la Lutte contre l'EI, assaut jihadiste à Kobané

Le Premier ministre irakien Haïdar al-Abadi est arrivé dans la nuit à Téhéran pour une réunion de crise sur le groupe Etat islamique (EI) qui a lancé lundi soir un nouvel assaut sur la ville syrienne de Kobané défendue par les Kurdes.
Alors que les combattants kurdes ont bénéficié pour la première fois d'un largage d'armes et attendent des renforts du Kurdistan irakien via la Turquie, l'Iran chiite, très hostile aux jihadistes sunnites et qui ne fait pas partie de la coalition, a de son côté admis avoir envoyé des armes et conseillers militaires en Irak.
Les jihadistes de l'EI, qui a lancé une vaste offensive début juin en Irak et contrôle de vastes secteurs, ont attaqué la ville de Qara Tapah (nord, à 50 km de la frontière iranienne), provoquant la fuite de milliers d'habitants.
En Syrie, après deux attaques suicide dans le nord de Kobané en fin de journée, les jihadistes ont lancé un assaut "sur tous les fronts de la ville", a déclaré à l'AFP le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
De violents combats se sont déroulés dans la soirée alors que les Kurdes avaient réussi ces derniers jours à freiner l'avancée des jihadistes, grâce notamment à l'intensification des raids aériens de la coalition internationale.
Lundi à l'aube, trois avions américains ont largué pour la première fois des armes, des munitions et du matériel médical sur les positions des Unités de protection du peuple (YPG), qui défendent la ville troisième ville kurde de Syrie depuis plus d'un mois.
"Les soldats sur le terrain ont commencé à manquer d'approvisionnement pour continuer le combat, c'est pourquoi nous avons autorisé" ce largage, a expliqué la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf. "Nous continuerons à les aider à repousser l'EI", a-t-elle dit en reconnaissant qu'il y avait "toujours un risque que Kobané tombe" entre les mains des jihadistes. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé qu'il serait "irresponsable" pour les Etats-Unis "de tourner le dos à une communauté combattant" l'EI.
De violents combats se sont déroulés dans la soirée alors que les Kurdes avaient réussi ces derniers jours à freiner l'avancée des jihadistes, grâce notamment à l'intensification des raids aériens de la coalition internationale.
Lundi à l'aube, trois avions américains ont largué pour la première fois des armes, des munitions et du matériel médical sur les positions des Unités de protection du peuple (YPG), qui défendent la ville troisième ville kurde de Syrie depuis plus d'un mois.
"Les soldats sur le terrain ont commencé à manquer d'approvisionnement pour continuer le combat, c'est pourquoi nous avons autorisé" ce largage, a expliqué la porte-parole du département d'Etat américain, Marie Harf. "Nous continuerons à les aider à repousser l'EI", a-t-elle dit en reconnaissant qu'il y avait "toujours un risque que Kobané tombe" entre les mains des jihadistes. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a affirmé qu'il serait "irresponsable" pour les Etats-Unis "de tourner le dos à une communauté combattant" l'EI.
Dimanche encore, le président Recep Tayyip Erdogan a rejeté catégoriquement les appels pour qu'Ankara fournisse directement des armes aux YPG, la branche armée du PYD qu'il accuse d'être le pendant syrien du PKK, qui mène depuis 1984 en Turquie une guérilla à l'origine de 40.000 morts.
"La Turquie joue un double jeu (...) En laissant entrer les +peshmergas+ irakiens dans Kobané, les Turcs peuvent continuer à dire qu'ils n'aident pas le PKK (...) et répondre à leurs alliés qui les accusent de ne rien faire" contre l'EI, a déclaré à l'AFP l'analyste Sinan Ülgen, du Centre d'études politiques et économiques (EDAM) d'Istanbul.
Les avions de la coalition ont accru parallèlement ces derniers jours les raids sur Kobané, ayant frappé près de 140 fois les positions de l'EI dans et autour de la ville depuis fin septembre, selon le Commandement militaire américain chargé de la région (Centcom). Ces frappes ont "tué des centaines de combattants (de l'EI) et détruit ou endommagé" nombre de ses équipements, a noté le Centcom.
En Irak, les jihadistes de l'EI ont attaqué lundi Qara Tapah sous contrôle kurde, faisant dix morts.
"Près de la moitié de la population a fui aujourd'hui. Nous parlons d'environ 9.000 personnes", a déclaré Haidar, un habitant. "Les gens qui restent sont des jeunes hommes qui ont pris les armes pour défendre leur ville au côté des peshmergas".
En dépit des frappes de la coalition, débutées le 8 août, les forces gouvernementales irakiennes peinent à reprendre le terrain perdu dans le nord et l'ouest du pays et doivent faire face à de nouvelles attaques.
Un attentat suicide a visé lundi un rassemblement de fidèles chiites dans une mosquée à Bagdad, provoquant la mort de onze d'entre eux, selon la police.

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