mardi 7 octobre 2014

Liban: 8 membres du Hezbollah tués dans des combats contre des jihadistes dans l'est

Le nombre des combattants du Hezbollah ayant péri dimanche dans des combats contre des jihadistes dans l'est du Liban est monté à huit, a affirmé lundi à l'AFP une source au sein du puissant parti armé.
Le Hezbollah est la bête noire des rebelles et des jihadistes qui combattent le régime en Syrie, le parti libanais étant engagé militairement aux côtés des troupes de Bachar al-Assad.
Dimanche, des jihadistes ont attaqué un poste du mouvement près de la localité libanaise de Nabi Sbat, proche de la région syrienne du Qalamoun où le Hezbollah combat les rebelles et les combattants radicaux.
"Au moins huit (hommes) ont péri dans l'attaque survenue dimanche à 4h du matin et les affrontements qui ont suivi dans l'après-midi", a indiqué la source du Hezbollah sous couvert de l'anonymat, ajoutant que parmi les victime figurait un commandant.
Les combats ont également fait, d'après elle, "des dizaines de morts" parmi les jihadistes.
Parallèlement, le Front al-Nosra, branche d'Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué sur Twitter une attaque sur une position du Hezbollah à la frontière avec la Syrie, affirmant avoir tué "11 de ses membres" et saisi leurs armes.
Al-Nosra a également posté des photos de corps de combattants à la tête ensanglantée, affirmant qu'il s'agissait de membres du Hezbollah, et une vidéo montrant, selon lui, l'attaque contre le poste du mouvement.
Sur les images, on distingue des hommes en treillis, armés, et dont le visage a été flouté, marchant en bas d'une colline avant de la gravir et de parvenir à une tente ceinte de sacs et de barils de sable, à l'intérieur de laquelle se trouvent un lit et des tasses de café.
On voit ensuite un canon tirer, et un autre près duquel se trouve le drapeau d'Al-Nosra, puis des tentes brûlées et de la fumée noire, et enfin des corps de combattants en treillis au sol ou dans les tentes.
La frontière entre le Liban et la Syrie est en grande partie poreuse, habitants et passeurs en tout genre la franchissant aisément.
En août, des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) et du Front Al-Nosra, avaient attaqué les forces de sécurité libanaises à Aarsal, une autre ville frontalière de la Syrie.
Les jihadistes ont fini par se retirer dans des montagnes proches après une trêve mais ont enlevé des dizaines de soldats et policiers, dont trois ont été exécutés.
De confession sunnite, les jihadistes réclament le retrait Hezbollah de Syrie, accusant en outre l'armée libanaise d'être sous la coupe de ce parti. Ils réclament aussi un échange avec des prisonniers islamistes détenus au Liban, ce que Beyrouth refuse.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire