jeudi 19 septembre 2013

Syrie : Réunion de l’OIAC vendredi sur l’arsenal chimique en Syrie

L’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) se réunira vendredi à La Haye afin de parler de la "destruction des armes chimiques syriennes", selon des documents officiels rendus publics par l’organisation.
La réunion, qui doit débuter à 16 heures au siège de l’OAIC, dans un quartier huppé de La Haye, doit permettre aux 41 pays membres du conseil exécutif de l’organisation d’examiner l’adhésion de la Syrie à la convention sur les armes chimiques et le début du programme de destruction de ces armes.
Cette adhésion de la Syrie à la convention de 1993 sur l’interdiction des armes chimiques fait partie du plan sur lequel les États-Unis et la Russie sont tombés d’accord pour démanteler l’arsenal chimique syrien.
Une équipe d’enquêteurs mandatés par l’ONU, dont neuf experts de l’OIAC, qui ont enquêté en Syrie ont trouvé des "preuves flagrantes et convaincantes" de l’utilisation de gaz sarin lors d’un massacre le 21 août près de Damas, selon leur rapport, publié lundi. Ce "crime de guerre", selon le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, a fait 1 429 morts d’après Washington.
Aux termes de l’accord russo-américain, la première étape pour Damas est de fournir d’ici à samedi une documentation complète sur l’ensemble de son arsenal chimique : les armes et les installations liées. Les pays occidentaux accusent le régime syrien d’avoir mené l’attaque du 21 août et 13 autres attaques à l’arme chimique depuis le début de la guerre civile en Syrie en mars 2011. Moscou, de son côté, a toujours cherché à dédouaner son allié syrien et a accusé les rebelles d’avoir fomenté des attaques chimiques pour faire accuser Damas et provoquer une frappe militaire occidentale.
La convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), signée le 13 janvier 1993 à Paris et entrée en vigueur le 29 avril 1997, interdit la fabrication, le stockage et l’utilisation d’armes chimiques et interdit aux signataires d’aider un pays tiers à s’engager dans la fabrication ou l’utilisation de ces armements. Le conseil exécutif de l’OIAC, chargé de l’application de la convention, est composé de représentants permanents, souvent des ambassadeurs, de 41 nations.
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU (États-Unis, France, Russie, Chine, Royaume-Uni) tiennent des consultations sur un projet de résolution visant à garantir le démantèlement effectif des armes chimiques syriennes. Selon des diplomates, les Occidentaux cherchent à convaincre la Russie, très réticente, que leur projet de texte n’implique pas la menace d’une action militaire immédiate au cas où Damas ne respecterait pas ses engagements de désarmement. Si un compromis est trouvé avec Moscou, la résolution pourrait être soumise au vote ce week-end.

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