lundi 23 septembre 2013

Syrie : Début de la 68e Assemblée générale de l’ONU

La semaine la plus intense de l’année commence lundi au siège de l’ONU où près de 200 dirigeants passeront en revue les points chauds du globe, en priorité la Syrie, et évalueront les progrès du désarmement ou de la lutte contre la pauvreté. Le président américain Barack Obama, qui devait arriver lundi en milieu de journée à New York, son homologue français François Hollande et de nombreux autres chefs d’État et ministres se succéderont dès mardi à la tribune de cette 68e Assemblée générale, dans un cadre provisoire moins impressionnant que l’hémicycle habituel, en réfection.
Le nouveau président iranien modéré, Hassan Rohani, est très attendu. Ces derniers jours, il a multiplié les déclarations plutôt conciliantes, saluant en particulier le ton "positif et constructif" de M. Obama. Les États-Unis et leurs alliés ont pris bonne note, mais restent à ce jour prudents. Pour Washington, ces propos récents ne sont "pas suffisants" pour répondre aux inquiétudes de la communauté internationale sur le programme nucléaire iranien. La rencontre - prévue mardi - entre Hassan Rohani et François Hollande sera une première depuis 2005 : les contacts à ce niveau entre l’Iran et les Occidentaux restent assez rares depuis la révolution islamique de 1979.
Parallèlement à l’Assemblée, les grandes puissances vont poursuivre en coulisse des négociations sur la crise majeure du moment : la guerre en Syrie qui a fait 110 000 morts depuis mars 2011. Washington, Paris et Londres d’un côté et Moscou de l’autre s’opposent depuis dix jours sur les moyens d’appliquer un plan pour éliminer les armes chimiques que Damas est accusé par les Occidentaux d’avoir utilisées contre sa population.
Dimanche, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les États-Unis d’exercer un "chantage" sur la Russie afin qu’elle accepte une résolution contraignante pour son allié syrien. Si les positions se rapprochent, le Conseil de sécurité pourrait adopter une résolution dans le courant de la semaine, sortant ainsi de sa paralysie dans la crise syrienne.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire