samedi 21 septembre 2013

Syrie : Rencontre entre Rohani et Hollande mardi à l’ONU

La présidence française a annoncé vendredi la tenue d’une rencontre bilatérale entre François Hollande et le président iranien Hassan Rohani, mardi à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Cette rencontre, qui intervient à la demande du président iranien, portera notamment sur la crise syrienne et le nucléaire iranien, a indiqué l’entourage du président français.
"Ce que nous souhaitons, c’est que l’Iran s’engage pleinement, comme d’autres acteurs, dans la recherche d’une véritable transition politique en Syrie", a-t-on précisé.
Dans une tribune publiée jeudi sur le site Internet du quotidien américain Washington Post, le président iranien Hassan Rohani a déclaré que son gouvernement était "prêt à faciliter le dialogue" en Syrie entre le régime et l’opposition.
Mais le porte-parole de la diplomatie française avait estimé plus tôt vendredi que l’Iran était trop engagé aux côtés du régime pour être un médiateur crédible dans la crise syrienne.
"Nous connaissons tous l’implication de l’Iran aux côtés du régime syrien, (à travers) non seulement un soutien politique mais aussi militaire, reconnu comme tel par les autorités iraniennes", a déclaré Philippe Lalliot, porte-parole du Quai d’Orsay, au cours d’un point de presse.
"Dès lors, je vois mal comment un pays aussi impliqué dans cette crise aux côtés d’une des parties, le régime syrien, pourrait être un médiateur qui, par définition, doit être neutre et tenir des positions équidistantes entre les parties à un conflit", a-t-il poursuivi.
Paris estime que pour pouvoir accepter les "offres de services faites par les autorités iraniennes" en vue d’une sortie de crise en Syrie, il faut que Téhéran reconnaisse l’accord international conclu à Genève en juin 2012 aux termes duquel le pouvoir en Syrie devrait être transféré à un gouvernement de transition, reconnu par les deux parties rivales.
A la réunion de "Genève 1", le 30 juin 2012, participaient des représentants des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne et Russie), de la Ligue arabe, de la Turquie, l’UE et l’ONU. Aussitôt après la conclusion de l’accord, des divergences d’interprétation avaient éclaté sur le maintien au pouvoir ou non du président Bashar al-Assad. Moscou a relancé au printemps l’idée d’une conférence internationale dite "Genève 2", pour l’instant sans succès.

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