mercredi 25 novembre 2015

Syrie: Le Parlement français vote pour prolonger les frappes aériennes françaises en Syrie

Les parlementaires devraient voter mercredi à une écrasante majorité la prolongation des frappes aériennes en Syrie, décidées début septembre par François Hollande et intensifiées depuis les attentats de Paris, même si la droite cherchera à critiquer la diplomatie présidentielle.
Les députés dans l'après-midi, puis les sénateurs en début de soirée, sont amenés à se prononcer sur "la prolongation de l'engagement des forces aériennes au-dessus du territoire syrien", aux termes de l'article 35 de la Constitution qui prévoit que, lorsque la durée d'une intervention militaire excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement.
Dans le nouveau contexte post-attentats, ce débat permettra une nouvelle fois à l'exécutif de confirmer que la France est bien "en guerre".
De fait, si le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius continue à affirmer que Bashar Al-Assad "ne peut pas être l'avenir de la Syrie", la diplomatie française a "évolué" en faisant de la lutte contre l'organisation jihadiste la priorité absolue, a reconnu récemment la présidente PS de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée Elisabeth Guigou.
Dans cette situation, nul doute que, moins d'une semaine après le vote de la loi sur l'état d'urgence à une quasi-unanimité (551 voix pour, 6 contre et une abstention à l'Assemblée), la grande majorité des parlementaires voteront la poursuite de l'intervention française, comme c'est généralement le cas lorsque des militaires français sont engagés en opération.
A l'Assemblée, seuls les dix députés Front de gauche ont annoncé qu'ils s'abstiendraient, continuant notamment de regretter que l'engagement des forces françaises ne se fasse pas formellement sous l'égide de l'ONU, selon leur chef de file André Chassaigne. Une "grande partie" des députés écologistes devrait voter pour, selon la co-présidente du groupe écologiste Barbara Pompili, comme la totalité des députés PS et radicaux de gauche.

(25-11-2015)

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