vendredi 13 novembre 2015

Liban : Deux kamikazes se font exploser dans la banlieue sud de Beyrouth

Deux explosions simultanées se sont produites jeudi en fin d'après-midi dans un fief du Hezbollah en banlieue sud de Beyrouth. Deux kamikazes se sont fait exploser devant la husseiniyé de l'imam Hussein, dans le quartier de Bourj el-Barajneh, et le double attentat a fait plus de 40 morts et 181 blessés, selon la Croix-Rouge.
Selon les forces de sécurité, deux hommes à pied ont fait détoner leurs ceintures explosives devant un centre commercial du quartier, actuellement bouclé par l'armée qui s'est massivement déployée. Selon les médias locaux, quatre kamikazes projetaient de se faire exploser. Deux d'entre eux ont réussi à le faire, un troisième a été abattu avant qu'il ne passe à l'acte et le quatrième a pris la fuite. Des unités de la Croix-Rouge libanaise ont été dépêchées sur les lieux.

Corps ensanglantés
Un photographe de l'AFP a vu des corps ensanglantés dans des magasins pulvérisés et des flaques de sang au milieu de voitures détruites alors que des centaines de personnes se trouvaient à proximité des lieux. "Nous avons des dizaines de blessés et ils continuent d'arriver", a affirmé à l'AFP un médecin de l'hôpital Bahman, dans le quartier voisin de Haret Hreik.
"Je venais d'arriver dans la rue quand l'explosion a eu lieu. J'ai transporté moi-même trois femmes et un de mes amis morts" dans les attaques, a dit Zein al-Abdine Khaddam à une télévision locale. Un autre témoin, qui n'a pas donné son nom, a lancé : "Quand la seconde explosion s'est produite, j'ai cru que c'était la fin du monde."
Le Premier ministre Tammam Salam a annoncé une journée de deuil national vendredi après l'attentat qui n'a pas été revendiqué dans l'immédiat. Entre juillet 2013 et février 2014, neuf attentats avaient visé des bastions du Hezbollah au Liban. Les opérations menées contre le Hezbollah avaient été revendiquées par différents groupes djihadistes, dont les Brigades Abdallah Azzam ou encore le Front Al-Nosra au Liban et l'organisation État islamique. Ces groupes affirmaient viser le Hezbollah en raison de son engagement en Syrie aux côtés du régime de Bashar el-Assad.

900 membres du Hezbollah ont trouvé la mort en Syrie
Il y a moins d'un mois, le chef du Hezbollah Hassan Nasrallah a de nouveau défendu son implication auprès du régime Assad, son allié, en parlant d'"une bataille essentielle et décisive". La présence du Hezbollah en Syrie "est plus importante que jamais qualitativement, quantitativement et en matière d'équipement", a-t-il ajouté. "Sans la persévérance au sol face à Daesh et ses alliés... qu'en serait-il de la région aujourd'hui, en Irak, en Syrie et au Liban ?" a-t-il poursuivi, utilisant l'acronyme arabe pour désigner le groupe djihadiste État islamique en Syrie. Le chef du Hezbollah a toutefois reconnu que le combat en Syrie "risqu(ait) d'être long", mais affirmé qu'il était nécessaire pour "protéger ces pays et la région".
D'après le dernier bilan donné en août par l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), plus de 900 membres du Hezbollah ont trouvé la mort en Syrie. Le mouvement chiite n'a de son côté jamais fourni de chiffres.

(12-11-2015)

** 


هز انفجاران شارع عين السكة خلف مستشفى الرسول الأعظم في منطقة برج البراجنة المكتظة. وقد وقع الانفجاران بفارق دقائق. ورجحت مصادر أمنية أن يكون الإنفجاران ناجمان عن انتحاريين اثنين. وقد أشارت آخر حصيلة للضحايا إلى سقوط 41 شهيدا وأكثر من 180 جريحا
وكان وزير الداخلية نهاد المشنوق قد ابلغ الرئيس نبيه بري في وقت سابق، أن عدد الشهداء هو 30 إضافة إلى عشرات من الجرحى. وقد أكد المشنوق في معرض تعليقه على العمل الإجرامي، "اننا لن نتوانى عن ملاحقة المجرمين أينما وجدوا"
 وقد ضربت القوى الأمنية طوقا حول المكان، ولجأت إلى إطلاق النار لتفريق المواطنين الذين تجمهروا في المكان حفاظا على سلامتهم. كذلك منعت الاقتراب من المنطقة التي تم إغلاق مداخلها بشكل كامل. كذلك دعت إدارات المستشفيات في محيط منطقة الانفجارين المواطنين إلى افساح المجال امام الاطقم الطبية للقيام بهمامها، وعدم التجمع عند مداخل المستشفيات واقسام الطوارئ
وكانت معلومات أشارت إلى أنه تمت السيطرة على انتحاري ثالث جرى توقيفه إثر إصابته، لكن هذه المعلومات لم يؤكدها أو ينفيها أي مصدر أمني
وكلف القاضي صقر صقر استخبارات الجيش والشرطة العسكرية التحقيق بالانفجارين
وفيما أوعز وزير الصحة العامة وائل أبو فاعور إلى المستشفيات لمعالجة الجرحى على نفقة وزارة الصحة
وبعد ورود ألأنباء حول الانفجارين قام الرئيس نبيه بري برفع الجلسة التشريعية التي كانت قد بدأت عند الساعة الخامسة مساء اليوم الخميس. وطلب من النواب الوقوف دقيقة صمت على أرواح الشهداء
وتعليقا على الانفجارين ، دان الرئيس سعد الحريري "الاعتداء الإرهابي الآثم على أهلنا في برج البراجنة"
بدوره اعتبر وزير المال علي حسن خليل أن "الاستهداف الارهابي للضاحية يحملنا مسؤولية ان نتكاتف في صف واحد بمواجهة الارهاب"
ورأى رئيس تيار "المرده" النائب سليمان فرنجية في تغريدة عبر موقع التواصل الاجتماعي "تويتر" أن "حتى الاستنكار لم يعد مجديا أمام مشهد الشهداء الأبرياء، منح الله أهلهم الصبر والعزاء ومنح الجرحى الشفاء ونجّى وطننا شر الإرهاب"

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire