lundi 30 novembre 2015

Syrie : Fabius ouvre la porte à un soutien à l'armée syrienne si Bashar s'en va

Collaborer avec l'armée syrienne pour combattre l'État islamique (EI), mais à une condition : que l'actuel président Bashar el-Assad ne soit plus aux commandes. C'est ce qu'a annoncé le chef de la diplomatie française Laurent Fabius.
"Si on arrive à une transition politique et que ce n'est plus Bashar qui dirige l'armée syrienne, il peut y avoir des actions communes contre le terrorisme. Mais sous M. Bashar ce n'est pas possible", a déclaré Laurent Fabius sur la radio France Inter, interrogé au Bourget où se déroule la conférence climat. "Il est évident que ce n'est pas sous la maîtrise de M. Assad que l'armée pourrait être engagée aux côtés de l'opposition modérée", a-t-il insisté.

Faciliter une rencontre entre Poutine et Erdogan
La France a désormais pour priorité en Syrie la lutte contre les djihadistes de l'EI, organisation qui a revendiqué les sanglants attentats du 13 novembre à Paris. Mais "nous travaillons pour une transition politique", a assuré Laurent Fabius, alors que deux réunions internationales, associant pour la première fois les alliés du régime syrien, Moscou et Téhéran, se sont déroulées en octobre et novembre à Vienne. Cette réunion a permis d'établir une feuille de route prévoyant une réunion de l'opposition et d'éléments du régime syrien d'ici le 1er janvier, la mise en place d'un gouvernement de transition dans les six mois et l'élaboration d'une nouvelle constitution avant l'organisation d'élections dans les 18 mois.
Alors que plus de 150 chefs d'État et de gouvernement sont réunis lundi au Bourget près de Paris pour la plus grande conférence sur le climat jamais organisée, le sujet syrien devrait être abordé lors des multiples bilatérales qui auront lieu en marge de la conférence. Évoquant la possibilité d'une bilatérale entre les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan, brouillés depuis qu'un avion russe a été abattu à la frontière syrienne par l'armée turque, Laurent Fabius, qui préside la COP21, a assuré que "si nous pouvons faciliter les choses nous le ferons".

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