mercredi 18 novembre 2015

Syrie: Au moins 33 morts au sein du groupe EI dans les raids français et russes en 72 heures

Les frappes aériennes menées par la France et la Russie au cours des dernières 72 heures dans le nord de la Syrie ont causé la mort de 33 jihadistes du groupe Etat islamique (EI), a affirmé mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Les raids des aviations française et russe dimanche, lundi et mardi contre des dépôts d'armes, des casernes et des points de contrôle dans la ville de Raqa et ses environs ont fait 33 morts et des dizaines de blessés dans les rangs de l'EI", a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH.

Fillon : "heureusement" que Poutine est intervenu en Syrie
François Fillon, ex-Premier ministre (Les Républicains), affirme qu'"il faut se féliciter que la Russie soit intervenue" en Syrie, dans une interview à Valeurs actuelles à paraître jeudi. "Heureusement que (Vladimir Poutine) l'a fait, sinon nous aurions sans doute en face de nous un EI (État islamique) encore plus puissant, qui aurait pu s'emparer de Damas et d'une grande partie du territoire syrien", affirme François Fillon. Selon lui, "s'ils (l'EI) arrivent à la mer, cela veut dire qu'ils ont un avantage stratégique considérable. Il faut donc se féliciter que la Russie soit intervenue. Maintenant, il faut engager le dialogue avec Moscou pour bâtir une stratégie commune de reconquête du territoire syrien". "La Syrie doit être intégrée à la coalition", ajoute-t-il.
"J'ai compris que Barack Obama avait fini par engager, lors du G20, un dialogue plus direct avec Vladimir Poutine. Il est grand temps que nous en fassions autant", affirme également le député, qui a demandé mardi en réunion de groupe "la levée des sanctions à l'égard de la Russie". "Nous n'avons pas en face de nous un mouvement terroriste mais un proto-État, c'est-à-dire une structure qui a désormais une capacité de frappe considérable. On a décidé à juste titre, et je soutiens cette décision, d'engager des opérations militaires contre l'EI. Quand on fait la guerre, c'est pour la gagner !" s'est-il également exclamé.
Le candidat à la primaire pour 2017 regrette toutefois que "nous ne nous (soyons) pas mis dans une situation de sécurisation du territoire national à la hauteur des risques encourus. Quand on déclare la guerre, on en tire des conséquences sur la sécurité intérieure et on prend des mesures d'exception". Il estime ainsi que "l'état d'urgence" déclaré par le président de la République devait "aller plus loin : contrôle des frontières françaises dans la durée, contrôle des lieux publics...". "Et je suis absolument convaincu que nous pouvons, juridiquement, pratiquer la mise en résidence surveillée ou l'éloignement des personnes qui constituent une menace", ajoute-t-il.

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