mercredi 25 novembre 2015

Syrie : La droite française veut plus de coopération avec Moscou

Dans une position inconfortable depuis les attentats, hésitant entre unité nationale et critiques du gouvernement, le groupe Les Républicains - tout comme l'Union des démocrates et indépendants - soutiendra le "virage" de François Hollande. Mais il entend poser, par la voix de François Fillon qui sera l'orateur du groupe, la question de la coopération avec la Russie.
"Avec les Russes, se posera clairement la question des sanctions: je n'imagine pas qu'on ait une coalition avec les Russes, qu'on puisse échanger à la fois des renseignements, des données militaires, et en même temps qu'on maintienne les sanctions économiques (...) ça n'aurait vraiment aucun sens", a déclaré mardi le chef de file du groupe LR Christian Jacob.
François Hollande doit donner "des signes tangibles de l'évolution de sa stratégie diplomatico-militaire", a-t-il ajouté.
Le vote des parlementaires intervient d'ailleurs entre le déplacement de François Hollande à Washington mardi et celui à Moscou jeudi pour tenter de créer une "coalition" contre le groupe Etat islamique (EI), en dépit des divergences avec les Russes sur l'avenir du régime syrien.
Manuel Valls, qui prendra la parole pour le gouvernement au début du débat à 16h, a évoqué mardi l'hypothèse d'une "coordination" internationale avec les Etats-Unis et la Russie, faute d'une "coalition" qui signifierait une organisation militaire unique avec un seul patron.
Une partie de plus en plus importante de la droite, dont François Fillon, va aussi jusqu'à militer pour une reprise de la coopération sécuritaire avec Bashar Al-Assad, hypothèse exclue par le gouvernement.
Majorité et opposition de droite devraient se rejoindre pour soutenir l'intervention de troupes au sol de forces de la région, mais sans soldats français, comme l'a encore exclu dimanche Jean-Yves Le Drian.
"Une victoire et une destruction de Daech passent obligatoirement à un moment donné par une présence au sol (..) cela ne veut pas dire la présence française au sol", a dit le ministre de la Défense. Pour battre l'EI, "il faut des frappes en appui (de la coalition, ndlr) et des forces au sol" qui peuvent être kurdes ou de l'Armée syrienne libre (ASL), a-t-il ajouté.

(25-11-2015)

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