vendredi 13 novembre 2015

Syrie : A Damas, des députés français soutiennent l'intervention russe

Cinq députés français de droite en visite en Syrie ont salué jeudi "l'efficacité" de l'intervention militaire russe en Syrie, une position qui va à l'encontre de celle du gouvernement français.
"La Russie mène une politique étrangère réaliste. Elle agit dans l'intérêt général de la paix", a déclaré Nicolas Dhuicq (les Républicains) à l'issue d'une rencontre avec le président du Parlement syrien Jihad al-Lahham.
M. Dhuicq s'est dit "favorable" à l'intervention russe lancée le 30 septembre, ajoutant qu'il "souhaite une large coalition qui ramène la paix" dans ce pays.
Thierry Mariani (LR), qui conduit la délégation, a souligné "l'efficacité" de l'intervention russe. "Tout ce qui peut contribuer à la lutte contre le terrorisme est bienvenu", a-t-il ajouté.
Ce soutien va à l'encontre de la position du président français François Hollande qui avait affirmé en octobre que "l'intervention russe (...) peut consolider le régime mais ne sauvera pas Bashar" al-Assad. M. Hollande avait aussi regretté que les bombardements russes ne contribuent pas à la "lutte contre le terrorisme, contre Daech" (l'acronyme en arabe du groupe jihadiste Etat islamique, EI).
M. Mariani a indiqué que, durant cette visite de trois jours, la délégation, également composée de Jean Lassalle (Modem), Yannick Moreau et Michel Voisin (LR), devait rencontrer le dictateur Bashar al-Assad et des personnalités religieuses.
"Le peuple français veut avant tout la paix et souhaite aussi que la menace terroriste disparaisse", a poursuivi M. Mariani. Il a précisé que l'un des objectifs de la visite était de s'informer du "sort des minorités religieuses, notamment les chrétiens". "On note que le gouvernement, jusqu'à présent, les a toujours protégés", selon lui.
Fin octobre, trois députés chrétiens de droite, Jean-Frédéric Poisson, Véronique Besse et Xavier Breton, avaient déjà rencontré Bashar Al-Assad à Damas, provoquant des réactions indignées au sein de la classe politique française.
En mars, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie, parmi lesquels le président du groupe d'amitié France-Syrie de l'Assemblée nationale, Gérard Bapt, membre du Parti socialiste, avait provoqué la colère du gouvernement.

(12-11-2015)

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