mardi 27 octobre 2015

Syrie: Washington évoque une participation de Téhéran aux pourparlers

Les Etats-Unis ont annoncé mardi que Téhéran, allié du régime de Damas, pourrait prendre part aux pourparlers sur la crise syrienne, mettant parallèlement en avant leur volonté d'intensifier leurs frappes contre les jihadistes de l'Etat islamique (EI).
Le secrétaire d'Etat John Kerry doit participer en fin de semaine à Vienne à des discussions pour tenter de trouver une issue politique au conflit syrien, dans la foulée d'une première rencontre la semaine dernière entre les Etats-Unis, la Russie, l'Arabie Saoudite et la Turquie.
"Nous nous attendons à ce que l'Iran soit invité à participer", a indiqué le porte-parole de la diplomatie américaine, John Kirby, évoquant un scénario qui représenterait un tournant diplomatique majeur face à une guerre qui a fait plus de 250.000 morts depuis 2011.
Les responsables américains n'ont pas précisé qui transmettrait l'invitation à Téhéran ni s'ils s'attendaient à ce que la République islamique l'accepte. Ces nouvelles discussions doivent se tenir vendredi, mais plusieurs diplomates évoquent des rencontres préparatoires dès jeudi soir.
Le sort du dictateur syrien Bashar al-Assad continue de diviser Washington et Moscou, soutien clé du régime syrien.
Preuve des grandes manoeuvres en cours, le président américain Barack Obama a appelé mardi le roi Salmane d'Arabie Saoudite pour évoquer en particulier la lutte contre l'EI et une possible "transition politique en Syrie", selon un compte-rendu diffusé par la Maison Blanche qui n'évoque pas la place possible de Téhéran dans les discussions à venir.
L'Iran chiite et l'Arabie Saoudite sunnite -- les deux grandes puissances rivales de la région -- s'opposent ouvertement sur la Syrie. Téhéran apporte avec un soutien financier et militaire au régime de Baehar al-Assad alors que l'Arabie saoudite soutient les groupes rebelles.
L'Iran n'envoie officiellement pas de soldats en Syrie, mais seulement des "conseillers" membres des Gardiens de la révolution, l'unité d'élite de l'armée de la République islamique. Fait sans précédent depuis le début du conflit, Téhéran a annoncé très officiellement depuis début octobre la mort d'une quinzaine d'Iraniens en Syrie.

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