mardi 27 octobre 2015

Syrie : "Actions directes au sol"

L'ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, a estimé mardi qu'une solution était possible en Syrie si la Russie et les Etats-Unis parvenaient à "travailler ensemble".
A l'issue de la première conférence internationale sur la Syrie (Genève 1), le 30 juin 2012, les grandes puissances avaient signé un plan de règlement du conflit prévoyant une transition politique, mais qui est resté lettre morte. "Il était peut-être trop tôt en 2012. Mais aujourd'hui nous voyons des contacts qui n'étaient pas possibles en 2012", a estimé M. Annan.
Sur le plan militaire, Washington a affiché sa volonté d'intensifier les bombardements aériens contre les jihadistes de l'EI en Syrie et en Irak.
"Nous prévoyons d'intensifier notre campagne aérienne, y compris avec des appareils supplémentaires de la coalition et des Etats-Unis, pour cibler l'EI avec des frappes plus nombreuses et plus fortes", a déclaré le ministre américain de la Défense, Ashton Carter, devant la commission des forces armées du Sénat.
"Nous ne nous interdirons pas de soutenir des partenaires capables de mener à l'occasion des attaques contre l'EI, ou de mener ces missions nous-mêmes, que ce soit par des frappes aériennes ou des actions directes au sol", a ajouté M. Carter.
Ce dernier a laissé entendre que des militaires américains pourraient de nouveau participer à des opérations terrestres contre l'EI, comme celle menée la semaine dernière par des forces spéciales pour libérer 70 prisonniers du groupe jihadiste. Cette opération a coûté la vie à un soldat américain, le premier à mourir en Irak depuis 2011.
Les Américains et leurs alliés pilotent une coalition internationale contre l'EI et soutiennent certains rebelles syriens ennemis du régime. De son côté, la Russie a lancé il y a près d'un mois une campagne de bombardements aériens en Syrie. Une intervention contre le "terrorisme", affirme Moscou. Des raids destinés à sauver le chef de l'Etat syrien, accusent Washington et ses partenaires.
M. Carter a précisé que Washington se concentrerait désormais sur "trois R": Raqa, Ramadi et raids. Ramadi est la capitale de la province d'Anbar, dans l'ouest de l'Irak, que les forces irakiennes tentent de reprendre à l'EI, avec le soutien des frappes aériennes de la coalition.

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