mardi 27 octobre 2015

Israël/Palestine : Vidéosurveillance sur l'Esplanade

Lundi, Israël et la fondation islamique administrant l'esplanade sous l'égide de la Jordanie (Waqf) se sont mutuellement accusés de chercher à l'appliquer à leur guise.
Les caméras dissuaderaient les provocations de la part de juifs ou de musulmans et, si elles se produisaient, établiraient les responsabilités.
Seulement, "lorsque nous avons commencé l'installation (...) la police (israélienne) est arrivée et a stoppé le travail en disant que c'était interdit", a dit à l'AFP cheikh Azzam al-Khatib, chef de la Waqf.
"Nous considérons cette affaire comme la preuve qu'Israël entend installer des caméras qui servent uniquement ses intérêts", a-t-il dénoncé. L'installation "devait être coordonnée" entre les parties concernées, a répondu le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
La mise en place de caméras a été la seule mesure concrète annoncée par le secrétaire d'Etat américain John Kerry après ses rencontres séparées avec Netanyahu, le président palestinien Mahmud Abbas et le roi Abdallah II de Jordanie.
La querelle sur l'installation de cette vidéosurveillance illustre combien tout nouvel arrangement est délicat à mettre en oeuvre sur l'esplanade à Jérusalem-Est, partie palestinienne annexée et occupée par Israël et où les Palestiniens veulent établir la capitale d'un futur Etat.
Palestiniens et Jordaniens accusent Israël de vouloir changer les règles (le "statu quo") qui régissent les lieux pour autoriser les juifs à prier sur l'esplanade des Mosquées et à terme la diviser entre juifs et musulmans.
Netanyahu, qui s'est toujours défendu d'un tel projet, a accusé la direction palestinienne et d'autres organisations de souffler sur les braises et d'être responsables des tensions autour du site.
"Les Palestiniens ne sont pas prêts à mettre fin au conflit et à renoncer à leur rêve d'un Etat palestinien, non pas à côté d'Israël, mais à sa place", a affirmé lundi Netanyahu lors d'un hommage à Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien assassiné le 4 novembre 1995 par un extrémiste juif.
Lundi soir, la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a reçu le président Abbas pour évoquer la mise en oeuvre de "mesures concrètes" afin de ramener le calme au Proche-Orient.
Mme Mogherini, qui a déjà rencontré jeudi à Berlin Benjamin Netanyahu, n'a pas dissimulé une "certaine frustration" devant le blocage du "processus politique", dans l'impasse depuis le printemps 2014.


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