mardi 27 octobre 2015

Syrie : Bashar est "incontournable", selon un député français en visite à Damas

« Il n'appartient pas aux pays étrangers de décider qui doit diriger la Syrie, il appartient aux Syriens de décider. » C'est le leitmotiv du député Jean-Frédéric Poisson, arrivé à Damas en compagnie de deux autres élus pour rencontrer le président syrien. « Le règlement de la situation politique syrienne passe nécessairement par un dialogue avec le président syrien qui est en place et qui est élu par le peuple syrien », a poursuivi le député. Jean-Frédéric Poisson est le président et unique député du Parti chrétien-démocrate, une formation satellite du parti Les Républicains (LR) de l'ancien président Nicolas Sarkozy.
Il est arrivé mardi en Syrie via le Liban en compagnie de Xavier Breton (LR) et de Véronique Besse, élue d'un petit parti souverainiste, qui dirigent respectivement à l'Assemblée nationale française deux groupes d'études sur le Vatican et sur les chrétiens d'Orient. Les trois élus doivent rencontrer Bashar el-Assad mercredi.

Des législatives l'an prochain
En mars, le déplacement de quatre parlementaires français en Syrie avait provoqué une vive polémique dans l'Hexagone. Jean-Frédéric Poisson a en outre jugé que l'intervention militaire russe en Syrie « permet de stabiliser pour le moment les choses et de faire reculer petit à petit » le groupe État islamique (EI). Durant la rencontre entre les élus français et Jihad al-Laham, le président du Parlement a indiqué que des élections « législatives devraient se tenir l'an prochain », lorsque le mandat de l'actuelle assemblée sera terminé.
« Un nouveau gouvernement [syrien] sera formé » alors, a indiqué M. al-Laham. « L'élection présidentielle s'est tenue l'année dernière, le président Assad a un mandat [à terminer] selon la Constitution », a-t-il poursuivi. « Ces élections permettront à tous les partis politiques en présence [en Syrie] de présenter des candidats », a estimé Jean-Frédéric Poisson.
Arrivé au pouvoir en 2000, Bashar el-Assad avait été réélu pour un troisième mandat de sept ans le 3 juin 2014, soit plus de trois ans après le début de la révolte populaire qui a dégénéré en guerre civile. Il avait obtenu 88,7 % des suffrages lors de cette présidentielle organisée dans les territoires sous le contrôle du régime et raillée comme une « parodie de démocratie » par l'opposition et les pays occidentaux.

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