lundi 23 décembre 2013

Syrie : au moins 25 morts à Alep, des enfants visés à Homs

Des raids aériens ont encore fait dimanche au moins 56 morts, dont six enfants, à Alep et dans ses environs (nord), tandis qu’un attentat meurtrier à la voiture piégée a visé une école près de Homs, dans le centre.
Parmi les morts dans la région d’Alep figurent sept combattants rebelles, a précisé l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), ajoutant que le bilan risquait de s’alourdir, des dizaines de personnes étant grièvement blessées ou portées disparues.
Selon Rami Abdel Rahman, le directeur de l’OSDH, le régime "essaye de monter la population vivant dans des zones tenus par les rebelles contre ces derniers, et pour ce faire, il tue, et force les gens à fuir".
Alep, divisée depuis l’été 2012 entre secteurs rebelles et zones tenues par le régime, essuie depuis huit jours de multiples attaques aériennes. Le régime a notamment lâché des barils de TNT, réduisant en miettes de nombreux quartiers, selon des témoins et des sources médicales. Human Rights Watch a évoqué samedi "un désastre", avançant un bilan de plus de 200 morts du 15 au 18 décembre.
La Commission générale de la Révolution syrienne (CGRS) a évoqué "un état de terreur et un exode de la population vers les terrains agricoles en dépit d’un froid glacial".
Le Conseil provincial d’Alep (opposition) a de son côté annoncé que les écoles seraient fermées pour une semaine dans les zones rebelles "à cause des bombardements systématiques". Il a ajouté que deux écoles avaient été touchées par les raids de dimanche. Selon une vidéo diffusée par Shahba Press, un réseau de militants, une des écoles a été touchée pendant les heures de classe.
La Coalition nationale de l’opposition a condamné ces attaques, et appelé à une zone d’exclusion aérienne. Dans un communiqué, Munzer Aqbib, un conseiller du président de la Coalition, a affirmé que "tant que les avions de guerre (du président syrien) Assad ne seraient pas arrêtés, le désastre humanitaire, l’instabilité régionale et la montée de l’extrémisme continueront".
En outre, "au moins un demi-million de personnes ont été blessées dans le pays, tandis que des millions d’autres sont toujours déplacées et des dizaines de milliers privées de liberté", a indiqué Magne Barth, chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR) en Syrie.

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