dimanche 29 décembre 2013

Bahreïn : l’opposition annonce l’arrestation de son chef

Le principal mouvement de l’opposition bahreïnie, qui anime la contestation dans le pays, a annoncé samedi l’arrestation de son chef, cheikh Ali Salman.
"Al-Wifaq peut confirmer que cheikh Ali Salman a été arrêté. Il peut être considéré en état de détention après une série de mesures illégales qui ont consisté à le convoquer au siège des investigations criminelles et à le déférer devant le procureur général pour interrogatoire", écrit le mouvement dans un bref communiqué, sans préciser les motifs de ces mesures.
Aucune réaction ou explication n’ont été enregistrées, pour le moment, du côté des autorités sur cette arrestation.
Dans un autre communiqué, Al-Wifaq a indiqué que ses partisans avaient commencé à se rassembler devant la résidence de cheikh Ali Salman après avoir appris son arrestation.
Ces partisans ont déployé des portraits du jeune chef du mouvement pour "dénoncer" les mesures prises contre lui et "demander sa libération immédiate", indique le texte.
Al-Wifaq, le plus important des groupes de l’opposition bahreïnie, milite officiellement pour une véritable monarchie constitutionnelle dans ce petit royaume du Golfe, peuplé en majorité de chiites, et dirigé par une vieille dynastie sunnite, celle des Al-Khalifa.
Il affirme sans cesse rejeter la violence mais les troubles qui secouent ce pays sont imputés en partie par les autorités à ses partisans. Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites.
Face à la persistance de ce mouvement, le pouvoir a alourdi cet été les peines pour les auteurs de violences et introduit la peine de mort ou la prison à perpétuité en cas de morts ou de blessés. Les autorités ont également interdit les manifestations à Manama.
Selon la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.

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