mardi 17 décembre 2013

Israël : Des "Sans papiers" manifestent à Jérusalem

Environ 200 demandeurs d’asile africains entrés clandestinement en Israël ont manifesté mardi à Jérusalem contre leur placement dans un centre de rétention dont ils s’étaient échappés dimanche soir.
Ces hommes avaient entamé depuis lundi une marche vers Jérusalem pour protester contre leur détention dans le centre de Holot, dans le sud du pays.
"Nous sommes des réfugiés, pas des criminels", "Nous sommes en danger, pas dangereux", proclamaient leurs pancartes devant la résidence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et devant la Knesset (Parlement).
Plusieurs dizaines de militants d’organisations israéliennes de défense des droits de l’Homme ont également manifesté.
"Ces Africains sont des demandeurs d’asile politique qui sont venus chercher refuge en Israël au péril de leur vie. Le centre dans lequel ils ont été regroupés n’est ni plus ni moins qu’une prison", a déclaré à l’AFP Moran Mekamel, militante de l’organisation "Students for refugees".
"Nous demandons aux autorités israéliennes d’examiner individuellement leurs dossiers de demande d’asile, ce qui n’est pas le cas actuellement", a-t-elle ajouté, précisant que la grande majorités des immigrés venaient du Darfour soudanais ou du Soudan du Sud.
Une porte-parole du service pénitentiaire israélien a confirmé à l’AFP que 282 personnes détenues à Holot avaient disparu dimanche soir de ce centre inauguré jeudi.
Le groupe a passé la nuit de dimanche à lundi dans le froid dans la gare routière centrale de Beersheva, à 50 km de Holot, selon la porte-parole. Les migrants ont ensuite passé la nuit de lundi à mardi dans un kibboutz à quelques dizaines de kilomètres de Jérusalem qu’ils ont rejoint mardi matin par des autobus affrétés par les associations.
Les personnes retenues au centre de Holot sont libres de leurs mouvements pendant la journée mais doivent rentrer le soir. Destiné à accueillir 3000 personnes, le centre peut être agrandi pour recevoir près de 11 000 migrants.
Selon une loi votée le 10 décembre, les immigrés clandestins peuvent être placés jusqu’à un an en rétention, dans le cadre d’une procédure qui ne nécessite pas de procès.

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