jeudi 26 décembre 2013

Irak : un convoi ministériel visé par une bombe

Une bombe a explosé mardi au passage du convoi du ministre irakien de la Défense par intérim à l’ouest de Bagdad, blessant deux de ses gardes, a indiqué le ministère dans un communiqué. La bombe, qui a explosé alors que le convoi de Saadun al-Dulaïmi circulait sur la route reliant Fallujah à Ramadi, "a blessé deux de ses gardes et endommagé un véhicule", a déclaré le porte-parole du ministère Mohamed al-Askari. Mohamed Askari n’a pas précisé si le ministre était dans le convoi au moment de l’attaque, mais un haut responsable du ministère a affirmé à l’AFP qu’il n’y était pas.
Ces derniers jours ont été marqués par des attaques visant l’armée dans l’ouest du pays, en particulier dans la grande province d’Al-Anbar, en majorité sunnite, où a eu lieu l’attaque de mardi. Six militaires ont été tués lundi par des tirs d’obus contre leur caserne située dans la région d’Abu Ghraïb, selon des sources de sécurité. Et samedi, quinze militaires, dont un général et quatre officiers, ont péri dans un assaut contre un repaire présumé d’al-Qaida dans une localité proche d’al-Rutba, à 380 km à l’ouest de Bagdad.

6 650 personnes tuées
Le ministère de la Défense a annoncé lundi que l’armée avait attaqué des camps appartenant à un groupe lié à al-Qaida dans la province d’al-Anbar, frontalière de la Syrie, et en avait détruit deux. "Des opérations militaires se poursuivent à al-Anbar 24 heures sur 24, et nous nous concentrons sur des zones frontalières", a indiqué mardi le responsable du ministère, ajoutant qu’il y avait un important déploiement de forces le long de la frontière avec la Syrie pour empêcher les mouvements d’activistes et d’armes.
Au cours du week-end, M. Askari avait indiqué que des images aériennes ainsi que d’autres informations ont montré que "des armes et des équipements sophistiqués étaient arrivés en provenance de Syrie" à Al-Anbar. Cela a encouragé les militants liés à al-Qaida de "réactiver certains de leurs camps, qui avaient été éliminés par les forces de sécurité en 2008 et 2009", a ajouté M. Askari, précisant que des photos aériennes avaient révélé l’existence de 11 camps près de la frontière syrienne.
L’année 2013 a été noire pour l’Irak, qui a renoué avec des niveaux de violence proches de ceux de 2008, lorsque le pays sortait tout juste d’une guerre civile, après l’invasion américaine de 2003. La colère de la communauté sunnite, qui se plaint d’être l’objet d’une campagne de répression du gouvernement dirigé par les chiites, a été un facteur clé dans l’escalade de la violence. Plus de 6 650 personnes ont été tuées depuis le début de l’année à travers le pays, selon un bilan compilé par l’AFP.

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