lundi 23 décembre 2013

Irak : Onze camps d’Al-Qaïda près de la Syrie

La colère de la communauté sunnite, qui se plaint d’être l’objet d’une campagne de répression du gouvernement dirigé par les chiites, a été un facteur clé dans l’escalade des violences.
Plus de 6650 personnes ont été tuées depuis le début de l’année à travers le pays, selon un bilan compilé par l’AFP sur la base de chiffres donnés par des sources de sécurité et médicales.
Le ministère de la Défense a en outre annoncé lundi que l’armée avait attaqué des camps appartenant à un groupe lié à Al-Qaïda dans le désert de la province sunnite d’Anbar, frontalière de la Syrie, et en avait détruit deux.
Selon le porte-parole du ministère, Mohammed al-Askari, des images aériennes ainsi que d’autres informations ont montré que "des armes et des équipements sophistiqués étaient arrivés en provenance de Syrie" à Al-Anbar.
Cela a encouragé les militants liés à Al-Qaïda de "réactiver certains de leurs camps, qui avaient été éliminés par les forces de sécurité en 2008 et 2009", a ajouté M. Askari, précisant que des photo aériennes avaient révélé l’existence de 11 camps près de la frontière syrienne.
"Les photographies et les informations tirées du renseignement montrent que chaque fois que les groupes armés sont sous pression en Syrie, ils se retirent en Irak (...) pour se regrouper et mener des opérations terroristes dans les deux pays", a affirmé M. Askari.
Les Etats-Unis ont renouvelé dimanche leur appel aux dirigeants de la région à travailler de concert afin de couper les vivres à l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL) et au Front jihadiste al-Nosra, lié aussi à Al-Qaïda et qui combat le régime de Bashar al-Assad en Syrie voisine.
Le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki a en outre appelé dimanche les sunnites manifestant contre son gouvernement à Al-Anbar à lever leur rassemblement, qu’il a qualifié de QG d’Al-Qaïda. Il a donné aux protestataires, dont le mouvement dure depuis un an, un délai "très court" pour partir, menaçant d’une intervention des forces de l’ordre.
Le président du Parlement, Ussama al-Noujaïfi, a plaidé lundi en faveur d’une réunion des responsables politiques du pays pour tenter de parvenir à un accord entre les manifestants et l’Etat et éviter l’usage de la force.

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