L’arrestation puis l’emprisonnement, la torture, la maladie, le
froid, le décès, font partie de la vie du peuple palestinien, qui lutte
depuis près d’un siècle contre sa dépossession, son exil forcé,
l’occupation et la colonisation de sa patrie. Chaque prisonnier est une
histoire, une famille, une part importante de ce peuple héroïque qui ne
peut baisser les bras et qui poursuit sa lutte, jusqu’à la libération et
le retour. La détention de centaines de milliers de Palestiniens,
depuis l’occupation, a fait croire que l’on pouvait ignorer leur
individualité et les présenter comme une masse, des personnes inconnues,
des anonymes. Mais malgré l’objectif commun qui les anime, les luttes
communes qu’ils ont menées, à l’intérieur des prisons comme à
l’extérieur, et leur participation collective à la résistance
palestinienne, quelle que soit l’organisation à laquelle ils
appartiennent, tout résistant fait prisonnier a un nom. L’occupant et
les cercles de l’impérialisme voudraient qu’ils restent anonymes et
des-humanisés, des chiffres de statistiques. Ce bulletin vise, entre
autres, à les montrer tels qu’ils sont, des êtres humains, déterminés et
courageux. Il n’est point besoin de détailler leurs vies privées pour
les humaniser ou les individualiser, comme tend à le faire certains
courants « occidentalisés ». Car il suffit de vivre ou de suivre leurs
gestes, leurs luttes, leurs paroles ou leurs écrits pour appréhender
leur profonde humanité, leur abnégation, leur amour pour leur peuple et
leur patrie. Qu’ils soient prisonniers « sécuritaires » ou détenus
« administratifs », ils sont des résistants, qui ont transformé leurs
lieux de détention en espaces pour poursuivre le combat. Qu’ils étudient
pour obtenir des diplômes ou qu’ils lisent, qu’ils s’adonnent à des
activités manuelles ou discutent, qu’ils fassent leur gymnastique
quotidienne ou cuisinent, qu’ils écrivent ou dessinent, qu’ils partagent
leurs joies ou leurs tristesses, les prisonniers palestiniens sont une
école de résistance et de courage, d’abnégation et de patience, qui a
résisté à toutes les tentatives de destruction menées par l’occupant.
Les nommer, décrire leur parcours, raconter leur détention et leurs
préoccupations est une manière de les soutenir et de les encourager.
Le 31 décembre à l’aube, au lieu du 29, l’occupant a fait libérer 26
résistants prisonniers avant les accords d’Oslo, ou presque, puisqu’il a
fait libérer deux prisonniers détenus après ces accords, refusant
d’honorer son engagement. Les autorités sionistes, contraintes de
procéder à leur libération, à cause des pressions américaines,
détournent l’attention et font de la surenchère : elles annoncent, à
chaque phase, un nouveau plan de colonisation, voulant également
rabattre la joie des Palestiniens, faisant croire que la libération des
prisonniers a pour contrepartie la colonisation. Quel que soit l’accord
palestino-américain ayant abouti à la libération de dizaines d’anciens
prisonniers, détenus avant les accords d’Oslo en 1993, il faut cependant
noter que les prisonniers récemment libérés ne sont pas libres de leurs
mouvements. Comme les prisonniers libérés lors de l’accord d’échange en
octobre 2011, les prisonniers libérés sont interdits par l’occupant de
se déplacer et risquent d’être arrêtés à nouveau. Si Ayman Sharawneh et
Samer Issawi furent victimes de cette faille en octobre 2011, combien
d’anciens prisonniers seront-ils victimes de cette faille dans l’accord
de 2013 ? C’est pour éviter de telles failles que toute libération de
prisonniers doit être menée en échange de soldats kidnappés par la
résistance et s’appuyer sur un large mouvement de solidarité, que ce
soit en Palestine, dans le monde arabe et dans le monde. Sinon,
l’occupant impose ses conditions et introduit le malaise et le doute
dans les esprits. Un nouveau rapport de forces est exigé, et ce rapport
de forces ne peut s’établir qu’en élargissant l’information sur les
résistants prisonniers et en élargissant le soutien à leurs luttes et
revendications.
Prisonniers grévistes de la faim dans les prisons de l’occupation
. Trois détenus « administratifs » ont décidé il y a quelques jours
de mener la grève de la faim, en protestation contre leur détention. Il
s’agit de Muammar Banat, Akram Fassissi et Wahid Abu Maria, détenus dans
la prison de Ofer.
. Le résistant prisonnier Alaa al-Mahs de la ville de Rafah mène une
grève de la faim depuis le début de l’année pour protester contre la
politique de négligence médicale des autorités carcérales. Arrêté en
janvier 2004, il a été condamné à 29 ans de prison. Il est détenu dans
la prison de Eschel et souffre de maladies pulmonaires.
. Le prisonnier Ali Daana (35 ans) a arrêté la grève de la faim qu’il
avait menée pour obtenir des soins médicaux. La direction carcérale de
l’occupant a finalement accepté de lui procurer ces soins. Ali Daana a
été maintes fois arrêté par l’occupant, la dernière fois le 16 juillet
2003. Il fut condamné par l’occupant à 20 ans de prison.
. la famille du prisonnier « administratif » Thaer Abdo annoncé que
son fils a été transféré à l’hôpital puis à la prison de Ofer, à cause
de la détérioration de son état de santé. Il a mené une grève de la faim
de 53 jours, pour protester contre la détention « administrative ».
Thaer Abdo (27 ans) a été arrêté le 27 octobre dernier puis placé en
détention administrative pour 6 mois.
Libérer les prisonniers malades
Le résistant héroïque Samer Issawi, qui vient d’être libéré, a
déclaré que 6 prisonniers malades risquent de mourir à tout instant : le
prisonnier Yusri al-Masri, les médecins ont affirmé qu’il ne vivrait
pas au-delà de 12 à 18 mois, le prisonnier Mu’tassam Raddad, qui ne
vivrait que de 3 à 6 mois, Naïm Shawamrah, Mansour Mawqada, Khaled
Shawish, les deux ayant été victimes de tentatives d’assassinat par les
sionistes, à l’intérieur même des prisons, et le prisonnier Nahed
al-Aqraa, qui vit constamment sous l’effet de drogues pour supporter la
douleur.
Le résistant prisonnier Na’im Shawamreh a été libéré avec les anciens
prisonniers, dans le cadre de l’accord américano-palestinien.
Extrêmement malade, Na’im Shawamreh ne peut être soigné dans un hôpital
palestinien. Il fut décidé de le transférer en Jordanie. Mais les
autorités de l’occupation se sont opposées à son transfert. Non
seulement l’occupant refuse de soigner les prisonniers malades quand ils
sont détenus, mais il refuse qu’ils soient soignés même après leur
libération. Il a fallu exercer de lourdes pressions pour qu’enfin, Na’îm
Shawamreh puisse être dirigé vers un hôpital jordanien, où il est
soigné actuellement. Il semble d’après les dernières informations, que
les médecins de l’occupation aient inoculé une matière dangereuse au
résistant, entraînant une paralysie progressive. Détenu depuis 20 ans et
condamné à la perpétuité, le résistant Shawamreh n’aurait plus
longtemps à vivre. L’entité coloniale tue les prisonniers !
Des études réalisées par les sionistes ont confirmé que le cancer
dont sont atteints plusieurs prisonniers détenus dans la région du Naqab
a pour source les centrales nucléaires (merci à la France socialiste
qui a aidé à les installer), ainsi que les appareils de contrôle et de
brouillage installés dans toutes les prisons. D’autres sources sont
responsables des multiples maladies dont souffrent les prisonniers
palestiniens, comme les produits chimiques introduits dans la
nourriture.
. Les autorités de l’occupation ont ajourné la séance du tribunal
concernant une possible remise en liberté du résistant Mu’tassam Raddad,
arrêté en 2006 condamné à 20 ans de prison, à cause de son état de
santé. Atteint de cancer à l’estomac, Mu’tassam Raddad est menacé de
mort à tout instant.
. Le club des prisonniers met en garde contre le décès du prisonnier
Yusri al-Masri, détenu depuis 2003 et condamné à 20 ans de prison, pour
résistance à l’occupation. Son état de santé s’est gravement détérioré,
il est atteint de cancer.
. La famille du prisonnier Ibrahim Khalil Bitar (33 ans) lancent un
cri d’alarme après que leur fils ait été atteint d’une forte hémorragie.
Malade depuis plusieurs mois, l’administration pénitentiaire refuse de
le soigner, sauf en lui délivrant des analgésiques. Il a été à nouveau
transféré à la prison de Nafha, après avoir été transféré à la prison de
Ramleh, pour y subir des examens. Le résistant menace de mener la grève
des médicaments, s’il ne peut consulter un médecin extérieur à l’équipe
médicale carcérale.
. Le résistant Nahar Saadi, condamné à 4 perpétuités, a été placé en
isolement il y a 6 mois. Les autorités carcérales ont prolongé son
isolement de 6 mois dans la prison de Ramonim, malgré ses souffrances
physiques.
Abolir la détention « administrative »
L’occupant a prolongé la détention « administrative » de Ayman
Itbaych, de trois mois. Ayman Itbaych avait mené une grève de la faim de
110 jours, en protestation contre la détention « administrative », et
l’avait arrêtée après la promesse faite par l’autorité carcérale de le
libérer à la fin de la période fixée. Rompant sa promesse, l’occupant a
renouvelé la détention, une nouvelle fois.
Portrait d’un résistant
Libéré au cours de la seconde phase de la libération des anciens
prisonniers, après 24 ans de détention, Khaled al-Azraq est l’un des
symboles de la résistance palestinienne à l’occupation. Il fut arrêté la
première fois le 6 juin 1982 accusé d’avoir contribué à composer un
coktail molotov au lycée qu’il fréquentait. Il fut détenu dans la prison
de Damon jusqu’en juin 1985. C’est au cours de cette année qu’il
participe avec d’autres résistants détenus, Khaled Barghout, Mukhles
Bulghar et Fahim Hamamra à une tentative de fuite. Les résistants furent
placés en isolement, après avoir été arrêtés. Il fut à nouveau arrêté
en mars 1988 au cours de l’intifada, pour « appartenance à une cellule
militaire ». Au cours de son emprisonnement, il fait connaissance avec
sa future épouse, Amal, qui parvient à l’enrôler dans un groupe de
résistance, dès sa sortie. Le groupe mène deux opérations armées contre
l’occupant, et au cours de la seconde, son épouse tombe martyre (1990).
Il est arrêté deux mois après avec d’autres résistants de plusieurs
mouvements (FDLP, Hamas, Fateh Intifada) dans une maison où ils
s’étaient réfugiés.
Pendant 65 jours, Khaled Al-Azraq subit un interrogatoire mené sous
la torture physique et psychologique. Les services sionistes le menacent
de destruction de sa maison, mais il commente : « même s’ils détruisent
la maison, cela ne veut rien dire.. La maison de mon père a été
détruite deux fois de suite dans les années 80 ». Au cours de son long
emprisonnement, Khaled s’est particulièrement occupé des plus jeunes,
ceux qui furent arrêtés après les accords d’Oslo, considérant qu’ils
n’étaient pas assez formés pour affronter l’occupant. Il entreprit de
les former à la résistance, physique et psychologique, et à les former
sur les plans intellectuel et politique. Comme pour les autres anciens
prisonniers libérés, l’entité sioniste a posé ses conditions :
interdiction de sortir de sa ville pendant un an, interdiction de
voyager pendant dix ans.
Répression
L’occupant prononce un acte d’accusation contre un enfant de 12 ans :
l’enfant Mustafa al-Khatib a été arrêté au début de ce mois. Un jour
après son arrestation, le tribunal de l’occupation prolonge la détention
de trois jours, au cours desquels il a prononcé l’acte d’accusation, le
condamnant à deux mois de prison et au paiment d’une amende. Il est
finalement libéré mais placé en « résidence surveillée », jusqu’à la fin
de son « procès », avec possibilité de se rendre à l’école.
Les prisonniers détenus dans la prison de Ramon dans le Naqab
protestent contre les caméras de surveillance et les capteurs de sons
intallés à l’intérieur même des cellules. Ces caméras ont été découverts
dans les cellules 91 et 151 et à l’intérieur de la cantine de la
section 7.
L’occupant a arrêté plusieurs prisonniers libérés de la ville
d’al-Quds, au début du mois de janvier. Parmi eux, Mohammad Hadmi,
Mou’ayyad et Hamed Baybouh, et Haytham Jubaa.
La prisonnière Zaynab Abu Mustafa, arrêtée le 10 décembre, a été
isolée dans la prison de Ramleh, dans une cellule individuelle, près des
prisonnières de droit commun. Elle réclame la visite du CICR et son
transfert à la section féminine de la prison de Hasharon, aurpès des
autres prisonnières palestiniennes.
L’occupant interdit à 120 prisonniers détenus dans la prison de
Meggido de recevoir des visites pendant un mois. Les 120 résistants
prisonniers ont été isolés, certains dans des cellules individuelles, et
sont également interdits de « cantine ». Une semaine avant ces mesures
répressives, les autorités carcérales avaient mené une incursion dans la
section et détruit les affaires personnelles des prisonniers.
L’occupant lance une campagne médiatique contre les prisonniers
libérés. Plusieurs quotidiens sionistes accusent les prisonniers libérés
lors de l’échange en octobre 2011 et éloignés vers Gaza d’être à
l’origine de la recrudescence des actes de résistance en Cisjordanie et
dans la ville d’al-Quds. Cette campagne médiatique vise à légitimer
l’arrestation et l’assassinat des prisonniers libérés et à « monter les
enchères » sur toute autre opération d’échanges qui aurait lieu dans le
futur.
Incursion le 30 décembre des forces de répression dans la prison de
Ramon, dans le Naqab occupé. Deux prisonniers ont été blessés.
Libération
Libération de Samer Issawi, le résistant prisonnier ayant mené la
plus longue grève de la faim dans le monde. Par son courage et sa
détermination, Samer Issawi, de la ville d’al-Quds, a représenté la
volonté de lutte du peuple palestinien. Il a prouvé au monde entier, et
surtout à l’occupation, que le peuple palestinien est un peuple qui ne
peut accepter ni l’humiliation, ni l’occupation, ni l’injustice. La
victoire du résistant Samer Issawi est celle de tous les peuples luttant
pour leur liberté. Samer Issawi a dû affronter des pressions de toutes
parts, et notamment de l’Autorité palestinienne, pour qu’il arrête sa
lutte. Des instances internationales sont intervenues, proposant sa
libération en contrepartie de son expulsion de sa ville, mais il a
refusé net, préférant le martyre. Samer Issawi a ajouté, par sa lutte
exemplaire, une nouvelle figure héroïque à la longue marche du peuple
palestinien vers sa libération. Après sa libération, Samer Issawi a
déclaré : « Nous poursuivrons le chemin des martyrs jusqu’à obtenir
notre liberté et la victoire. Nous nous rencontrerons dans la ville
sainte d’al-Quds, et à l’intérieur de la mosquée al-Aqsa, malgré
l’occupation ». Pour rappel : Samer Issawi avait été arrêté puis
emprisonné après avoir été libéré en octobre 2011 dans le cadre de
l’échange des prisonniers contre le soldat franco-israélien Shalit. Il
avait été prisonnier pendant 10 ans. Quelques mois après sa libération,
il fut arrêté le 7 juillet 2012, sous le prétexte qu’il n’a pas respecté
les conditions de l’accord d’échange. Plus de 20 prisonniers libérés au
cours de cet échange ont été arrêtés à nouveau.
26 résistants détenus avant les accords d’Oslo ont été libérés le 31
décembre à l’aube. 3 d’entre eux sont de la bande de Gaza, et 5 de la
ville d’al-Quds, les autres de la Cisjordanie. Ils appartiennent pour la
plupart au mouvement Fateh, FPLP, un résistant du Jihad islamique.
C’est la troisième vague de libération des prisonniers détenus avant les
accords d’Oslo, condition posée par l’Autorité palestinienne de Mahmoud
Abbas pour se plier à des négociations avec l’occupant. Aucun
prisonnier des territoires occupés en 1948 n’a été libéré, jusqu’à
présent. Le bureau de Netanyahu a déclaré qu’ils ne le seront pas.
Le résistant Ayman Hamdane, qui avait mené une grève de la faim de
130 jours, réclamant la fin de la détention « administrative » a été
libéré le 21 décembre dernier. Membre du mouvement du Jihad islamique,
il a été détenu pendant 15 mois.
Le résistant Adel Harbiyat, cadre du mouvement du Jihad islamique, a
été libéré. Il avait mené la grève de la faim pendant 104 jours pour
réclamer sa libération et la fin de la détention « administrative ».
Adel Harbiyat a déjà été prisonnier pendant 12 ans, dont 5 ans de
détention « administrative ». Au cours de sa lutte, Adel Harbiyyat avait
été placé en isolement individuel et soumis à des pressions diverses
pour arrêter sa grève.
Après 33 mois de détention « admnistrative », l’écrivain et professeur Ahmad Qatamesh a été libéré.
Le tribunal sioniste a prononcé la libération du député d’al-Quds
Mohammad Tawtah et l’ancien ministre Abu Arfa, après deux ans de
détention. Cette décision attend l’accord du procureur. Ils avaient été
arrêtés accusés de se trouver « illégalement » dans leur ville, après
que les autorités sionistes ont confisqué leurs « cartes de résidence ».
Ils furent arrêtés alors qu’ils se trouvaient au siège du CICR dans
al-Quds, protestant contre la décision de l’occupant de les éloigner de
leur ville.
Le jeune prisonnier maqdisi Imad Zaatari a été libéré après 22 mois
de détention, accusé d’avoir lancé des pierres contre l’occupant. Il
avait été fait prisonnier, âgé de 16 ans. La première fois où il fut
arrêté fut en février 2010, accusé d’avoir cogné un homme des
renseignements de l’occupation. Il fut à nouveau arrêté en septembre
2011, accusé d’avoir poignardé un colon. L’interrogatoire accompagné de
tortures l’avait obligé à « avouer » mais le tribunal le jugea innocent à
cause des paroles contradictoires du colon et des membres de sa
famille. Au cours des 22 mois de prison, Imad Zaatari a été transféré à
quatre prisons et centres de détention : Moskobiyya, Asharon puis Nafha
et Gilboa.
Statistiques
75% des Palestiniens arrêtés au cours de l’année 2013 sont jeunes (18
– 30 ans) et des enfants de moins de 18 ans. 931 enfants ont été
arrêtés dans al-Quds et la Cisjordanie au cours de l’année, et 1975
jeunes.
Le ministre Issa Qaraqe’ a déclaré que 1400 prisonniers sont
gravement malades, dont 80 en situation critique. 5 résistants
prisonniers sont décédés au cours de 2012 et 2013 par manque de soins
appropriés. Le nombre des prisonniers martyrs ne prend pas en compte les
prisonniers libérés décédés après leur libération, par suite de leurs
maladies que l’occupant avait refusé de traiter.
L’armée sioniste admet que plus de 90 tentatives palestiniennes pour
kidnapper des colons soldats ont été menés au cours de 2013, en vue de
les échanger contre les prisonniers palestiniens.
Le centre « Ahrar » a affirmé qu’au cours de l’année 2013, les
sionistes ont arrêté 3467 Palestiniens, dont 77 de la bande de Gaza.
Parmi les 40 martyrs tombés au cours de cette année, il note le martyre
de Ashraf Abou Dhraa, tombé deux mois après sa libération des prisons
sionistes, au mois de janvier, à cause de la politique de négligence
médicale dans les prisons de l’occupation, puis le martyre de Arafat
Jaradat au mois de février, assassiné par torture, 5 jours après son
arrestation. Au mois d’avril, le martyr Mayssara Abu Hamdiyé est tombé, à
cause de la négligence médicale de l’occupant. Au mois de novembre, le
martyr Hassan Turabi est également tombé à cause de la négligence
médicale.
Solidarité
L’organisation « Defense for Children International » section
palestinienne lance une campagne « connaître vos droits » auprès des
enfants palestiniens, arrêtés et détenus par l’occupation.
Samir Zaqout, psychologue palestinien, a obtenu son doctorat en
présentant une thèse consacrée aux femmes prisonnières libérées, par
l’université de Khartoum, au Soudan. Le sujet de sa thèse porte sur les
effet psychologiques, corporels et sociaux de la torture des
prisonnières dans les prisons de l’occupation.
Les résistants prisonniers et détenus dans la prison de Gilboa ont fait
une collecte pour soutenir les réfugiés du camp Yamourk, en Syrie. Ils
ont également décidé de soutenir, par un mouvement de lutte, les
résistants détenus dans la prison sioniste de Ramon, qui ont subi
l’assaut des forces de répression.
Les forces sécuritaires de l’AP poursuivent les militants palestiniens
Les services de renseignements de l’Autorité palestinienne ont arrêté
le prisonnier libéré Imad Batrane qui avait mené la grève de la faim
pendant 104 jours pour réclamer sa libération des prisons de
l’occupation.
Les appareils sécuritaires de l’AP arrêtent le prisonnier libéré
Samer Bani Awda, du village de Tammoun. Samer, du mouvement Hamas, avait
passé 17 ans dans les prisons de l’occupation. Elles ont également
kidnappé le prisonnier libéré Waed Al-Hidmi, à Bethlehem. Au début du
mois de janvier, elles ont arrêté 7 membres du Hamas.
Les services sécuritaires de l’AP ont arrêté, vers la mi-décembre,
les deux fils de sheikh Bassam Saadi, qu’elles avaient blessés
auparavant. Ils ont été libérés le 10 janvier. Mahmoud Saadi, recherché
par l’occupant et ces services, a réussi à s’échapper une nouvelle fois,
bien qu’ayant été blessé. Une nouvelle incursion le 26 décembre dans le
camp de Jénine, par les services sécuritaires de l’AP, à la demande du
gouverneur de Jénine, Duwaykat, a opposé ces services aux résistants.
Bilal Diab, prisonnier libéré ayant mené la grève de la faim, a réclamé
la démission de Dwaykat et le communiqué du mouvement du Jihad islamique
met en garde l’AP contre tout assassinat des résistants du camp de
Jénine.
(Janvier, 2014 - "Baladi")
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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