dimanche 30 juin 2013

Bahrain : The festival of Shaabaniya

Shiite sect members celebrate the annual festival of Shaabaniya marking the birth of Imam al-Mahdi in the village of Sanabis, west of Manama, Bahrain. 24 juin 2013
(Photograph : Mohammed Al-Shaikh)

Égypte : un mort et 70 blessés lors d’affrontements

Une personne a été tuée et 70 ont été blessées vendredi à Alexandrie, dans le nord de l’Égypte, lors de violents affrontements entre partisans et opposants du président Mohamed Morsi, a rapporté l’agence officielle Mena. "Un citoyen a succombé à ses blessures infligées par des tirs à la chevrotine", a précisé l’agence en ajoutant que les 70 blessés avaient été transférés à l’hôpital.
Les heurts avaient éclaté lors de manifestations rivales à Alexandrie, la deuxième ville d’Égypte. La télévision a montré des images de manifestants courant dans tous les sens dans la région de Sidi Gaber, à Alexandrie, (nord) et des tirs étaient entendus. Elle a également diffusé des images montrant des colonnes de fumée s’échappant des locaux du siège du Parti de la liberté et de la justice (PLJ), vitrine politique des Frères musulmans, incendié dans le même quartier.
Des renforts policiers ont été dépêchés sur place pour disperser les manifestants, selon un responsable de la sécurité. Dans la ville d’Aga, dans la province de Daqahliya (Delta du Nil), des locaux du PLJ ont également été pillés puis incendiés, selon des responsables.
À travers le pays, des dizaines de milliers de pro et anti-Morsi sont descendus dans la rue, témoignant des profondes divisions dans le pays et faisant craindre de nouveaux troubles. Mercredi et jeudi, des affrontements entre partisans et opposants de Mohamed Morsi avaient fait quatre morts et des centaines de blessés dans le delta du Nil (nord).

Irak : neuf morts dans un attentat contre une milice anti-Qaïda

Neuf personnes ont péri vendredi et 21 autres ont été blessées dans un double attentat contre la milice Sahwa, qui combat Al-Qaïda en Irak, dans la province d’Al-Anbar (ouest), ont indiqué des sources médicales et de sécurité.
"Neuf personnes sont mortes et 21 ont été blessées, en majorité des membres de Sahwa, quand deux bombes ont explosé à Ramadi", la grande ville de la province d’Al-Anbar, à 100 kilomètres à l’ouest de Bagdad, a affirmé le colonel Joubeir Nayef, membre de Sahwa.
Il a précisé qu’une première bombe placée sur la voiture d’un officier de Sahwa a explosé avant qu’une seconde, posée en bord de route, ne détonne au milieu d’un attroupement qui s’était formé.
Le docteur Ahmed al-Aani de l’hôpital général de Ramadi a confirmé le bilan des victimes.
Sahwa a été formée en 2006, au plus fort du conflit confessionnel qui a suivi l’invasion américaine, sous la houlette de chefs tribaux dans les régions sunnites.
Cette milice continue à lutter contre Al-Qaïda, notamment en érigeant des barrages routiers et en patrouillant dans les zones sensibles. Mais elle est également la cible des insurgés sunnites.

(28-06-2013)

Irak : 17 morts, la plupart dans des attaques visant des cafés

Dix-sept personnes ont été tuées ces dernières 24 heures en Irak, la plupart dans des attaques ayant visé des cafés, ont indiqué vendredi des responsables médicaux et des services de sécurité.
Les explosions ayant visé des cafés se sont produites jeudi soir dans la ville de Baquba (centre), à Jbela, au sud de la capitale, et dans un quartier majoritairement sunnite de Bagdad, selon ces sources.
Dans le centre de Baquba, l’une des villes irakiennes les plus violentes, une voiture piégée a explosé près d’un café et alors que les passants tentaient d’aider les victimes, une deuxième bombe a été actionnée par les assaillants, faisant au total 12 morts et 35 blessés.
Dans le quartier majoritairement sunnite d’Adhamiyah, une explosion a fait quatre morts et 14 blessés.
Et à Jbela, trois personnes ont été blessées dans deux explosions. Par ailleurs, à Bagdad, un barbier a été tué et neuf personnes blessées dans d’autres attaques.
L’Irak connaît depuis le début de l’année un regain de violences, coïncidant avec une mobilisation sunnite contre le gouvernement du chiite Nouri al-Maliki, accusé d’accaparer le pouvoir.
En mai, plus d’un millier de personnes avaient été tuées dans des attaques, le mois le plus meurtrier depuis 2008, selon les Nations unies.

(28-06-2013)

Égypte : la division s’accentue, les manifestations se multiplient

La tension est croissante en Égypte à l’approche d’une importante manifestation contre le président islamiste Mohamed Morsi prévue dimanche, dans un pays profondément divisé entre opposants et soutiens du chef de l’État un an après son accession au pouvoir. Plusieurs partis islamistes ont appelé à une manifestation "à durée indéterminée" dès vendredi, sur le thème de la "légitimité" de Mohamed Morsi. La tenue de ce rassemblement, deux jours avant celui de l’opposition, fait redouter une détérioration accrue du climat politique, propice à de nouvelles violences.
Une personne a été tuée et 30 blessées jeudi soir lors de heurts dans le gouvernorat d’ach-Charqiya dans le nord du pays, entre partisans et opposants du président islamiste, selon le ministère de la Santé. Mercredi, de précédents heurts, également dans le nord du pays, avaient fait un mort et 237 blessés à Mansoura. L’appel à manifester le 30 juin, date anniversaire de l’investiture de Mohamed Morsi, a été lancé par Tamarrod (rébellion, en arabe), un mouvement populaire créé en avril pour demander le départ du président. Tamarrod a pu s’appuyer sur l’ambiance délétère qui règne dans le pays, en proie à une profonde crise économique, à une montée de l’insécurité et à des tensions confessionnelles, pour rassembler de nombreux soutiens. Cette campagne anti-Morsi affirme avoir réuni 15 millions de signatures demandant la tenue d’une élection présidentielle anticipée. Les opposants reprochent au président, élu un an après la chute de Moubarak, de concentrer le pouvoir entre les mains des islamistes et de ne pas s’atteler aux revendications démocratiques qui avaient déclenché la révolution en 2011.
Aux demandes de plus de liberté et de justice sociale s’ajoutent les craintes face à un quotidien de plus en plus difficile, marqué par les coupures de courant, le chômage et l’inflation croissants, ou encore les pénuries d’essence. Depuis l’élection de Mohamed Morsi, premier civil à accéder à la présidence, la tension n’a jamais été aussi grande en Égypte, pays le plus peuplé du monde arabe. Mercredi, dans un discours télévisé, le chef de l’État a appelé à la réforme et au dialogue tout en lançant une mise en garde estimant que les divisions menaçaient le pays de "paralysie" et de "chaos".
Il a annoncé qu’un comité allait étudier la possibilité d’amender la Constitution. La Constitution a été au coeur d’une bataille acharnée entre les partisans de Mohamed Morsi et ses opposants, qui jugent le texte non représentatif de tous les Égyptiens et l’accusent d’ouvrir la voie à une islamisation accrue de la législation. Au Caire, certains habitants retiraient de l’argent liquide et stockaient de la nourriture en prévision de possibles troubles. De nombreuses entreprises ont annoncé qu’elles seraient fermées dimanche, jour de la manifestation et début de la semaine en Égypte. Des écoles ont avancé la date des vacances d’été.
De longues files d’attente - il faut parfois patienter plusieurs heures - se sont formées devant les stations-service, rendant l’atmosphère encore plus pesante. Ancien cadre des Frères musulmans, mouvement interdit, mais toléré dans les faits sous Hosni Moubarak, Mohamed Morsi peut compter sur le soutien de nombreux partisans qui estiment qu’il lutte contre la corruption au sein des institutions égyptiennes. Selon eux, toute remise en cause du pouvoir du président est une atteinte à la démocratie, celui-ci ayant été élu lors d’un scrutin libre et ouvert.
Le secrétaire d’État américain John Kerry a appelé mardi les opposants à manifester de façon pacifique et a demandé à ce que ce moyen d’expression "tout à fait légitime" soit "respecté". L’armée est sortie de son silence dimanche pour annoncer qu’elle interviendrait en cas de violences. "Les forces armées ont le devoir d’intervenir pour empêcher l’Égypte de plonger dans un tunnel sombre de conflits et de troubles", a prévenu le ministre de la Défense égyptien. Ces déclarations rappellent l’influence de l’armée, dont tous les présidents avant Mohamed Morsi étaient issus, et qui a gouverné le pays pendant plus d’un an après la chute de Hosni Moubarak.
La présidence a tenté de minimiser la portée de son message, expliquant qu’il "reflète le rôle naturel de l’armée". "Toute décision prise au sein de l’armée est coordonnée avec le président (qui) est le commandant suprême de l’armée", a assuré un porte-parole de la présidence, Ihab Fahmy. La réputation de l’armée a été entachée par les troubles et les violations des droits de l’homme qui ont eu lieu lorsqu’elle tenait les rênes du pays après le départ de Moubarak. De nombreux Égyptiens estiment toutefois aujourd’hui qu’elle pourrait être un recours pour sortir le pays de la crise.

(28-06-2013)

Palestine : Le retour

Les habitants de Khan Younes ont organisé un accueil chaleureux au chanteur Mohammad Assaf de retour chez lui à Gaza.
(Photo Reuters prise le 25 juin 2013)

Libye : flambée de violences, le ministre de la Défense remplacé

La Libye connaît une nouvelle flambée de violences meurtrières entre milices armées, qui ont précipité le départ du ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi, illustrant l’échec des autorités à rétablir son autorité sur un terrain miné.
Jeudi, la tension était vive à Tripoli, au lendemain de violents affrontements ayant opposé deux groupes armés dans le quartier d’Abou Slim près du centre de la capitale.
Selon un nouveau bilan du ministère de la Santé, cinq personnes ont été tuées et 97 autres blessées dans ces violences.
Au même moment, dans le sud du pays, trois voitures piégées ont explosé mercredi soir à une demi heure d’intervalle à Sebha (700 km au sud de Tripoli), faisant 2 morts et 17 blessés, de source officielle.
A Benghazi, bastion de la révolution de 2011, un officier de l’armée a été tué mercredi par l’explosion d’une bombe placée dans son véhicule, dernier épisode d’une série d’assassinats et d’attaques contre les forces de sécurité dans cette ville de l’est libyen.
Benghazi a connu en juin des combats meurtriers dans le cadre d’une lutte d’influence entre milices et forces de sécurité.
La bataille semble désormais s’être déplacée dans la capitale où sont installées des milices aux idéologies et motivations diverses.
Mardi, un groupe armé originaire de Zenten avait attaqué le siège de la Garde des installations pétrolières à Tripoli, après avoir dû abandonner la surveillance d’un champ de pétrole dans le sud du pays au profit d’une brigade d’une tribu locale.
D’autres brigades d’ex-rebelles de la Haute commission de sécurité, dépendant du ministère de l’Intérieur, s’étaient alors opposées par la force aux assaillants, arrêtant certains d’entre eux. Les combats ont fait au moins cinq morts, selon des sources officielles.
En représailles mercredi, les Zentanis, militairement très bien équipés, ont chassé ces brigades, pro-islamistes, de leur QG dans le quartier populaire d’Abou Slim à Tripoli, saccageant les lieux et libérant les prisonniers, selon des témoins.
Officiellement, les assaillants dépendent du ministère de la Défense. Mais dans la soirée, le Chef d’état-major par intérim Salem al-Konidi a indiqué que "les forces qui n’obéissent pas aux ordres ne nous appartiennent pas".
"Nous avons essayé d’intervenir, mais nos moyens ne le permettent pas", a déclaré le général al-Konidi sur la chaîne Libya al-Ahrar.
Jeudi, le Premier ministre Ali Zeidan, a déploré des "événements douloureux" et "horribles".
Il a affirmé que son cabinet ainsi que le Congrès général national (CGN, Parlement) avaient "souligné la nécessité de prendre des mesures draconiennes et décisives pour désarmer la population civile".
Il a annoncé par ailleurs que le ministre de la Défense, Mohamed al-Barghathi, serait remplacé à la demande du CGN, plus haute autorité politique du pays.
"Les membres du Congrès ont demandé au ministre de la Défense de démissionner ou de quitter ses fonctions. Le ministre avait déjà démissionné mais nous lui avons demandé de continuer dans ses fonctions en raison des circonstances" dans le pays, a déclaré M. Zeidan dans un discours.
Mais après la décision du CGN, "le ministre de la Défense sera remercié et nous allons nommer un nouveau ministre", a-t-il dit.
M. Barghathi, avait annoncé sa démission le 7 mai avant d’y renoncer quelques heures plus tard à la demande du Premier ministre, selon le gouvernement.
Le Premier ministre a ajouté qu’un nouveau chef d’Etat-major serait proposé au CGN en remplacement de Youssef al-Mangouch, qui avait démissionné le 9 juin après des violences meurtrières à Benghazi.
M. Zeidan a souligné la "volonté" de son gouvernement d’évacuer de Tripoli les milices et les brigades d’ex-rebelles ne faisant pas partie des forces régulières.
Cette décision avait été prise par le CGN après des affrontements meurtriers entre milices à Benghazi, il y trois semaines.
Les autorités, qui peinent à mettre sur pied une armée et une police professionnelles, font régulièrement appel à d’ex-rebelles pour maintenir l’ordre et la sécurité, mais n’arrivent pas à les contrôler.
Ainsi, ces "révolutionnaires", qui étaient des héros en 2011, sont devenus la source de tous les maux du pays et n’hésitent pas à recourir aux armes pour défendre leur existence ou leurs intérêts.

(27-06-2013)

Syrie : au moins 4 morts dans un attentat suicide à Damas

Au moins quatre personnes ont péri dans un attentat suicide qui a frappé jeudi un quartier chrétien de Damas, nouvel épisode sanglant d’une guerre civile dans laquelle le fossé entre besoins humanitaires et aide distribuée ne cesse de s’accroître, selon la Croix-Rouge.
La télévision d’Etat a affirmé que l’attentat s’était produit dans le quartier de Bab Tuma, dans la vieille ville de Damas, tandis que l’agence officielle Sana a indiqué qu’il avait frappé le quartier contigu de Bab Charqi.
Après cette attaque qui a eu lieu à proximité de l’église mariamite et des locaux de l’association caritative Al-Ihsan, la police a fermé la rue commerçante allant de la place de Bab Tuma à Bab Charqi, ont indiqué des passants à l’AFP.
Un vidéaste de l’AFP sur place a vu un cadavre allongé sur la chaussée, ainsi que deux magasins partiellement démolis.
La télévision officielle d’information en continu al-Ikhbariya a montré le corps d’un homme, le présentant comme "celui qui s’est fait exploser et qui a eu les pieds amputés". Elle a également diffusé des images montrant des restes humains qui pendaient d’un arbre.
En octobre, un attentat devant un commissariat de Bab Tuma avait fait 13 morts.
A quelques centaines de mètres du lieu de l’attentat, "deux obus de mortier sont tombés dans le vieux-Damas près de la rue al-Amine sans faire de victimes", a ensuite rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Cette ONG basée en Grande-Bretagne et qui s’appuie sur un important réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires a indiqué mercredi que le nombre de morts depuis le début en mars 2011 du soulèvement contre le régime en Syrie avait franchi la barre symbolique des 100 000.
Cette annonce est intervenue au moment où les Etats-Unis, pourtant à l’origine, avec les Russes, de ce projet, ont dit douter de la tenue prochaine d’une conférence de paix internationale sur la Syrie.
Alors qu’une solution politique semble de plus en plus éloignée, le fossé entre les besoins de la population syrienne et l’aide distribuée ne cesse de s’accroître, a déploré le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Peter Maurer.
Le CICR table désormais sur "un conflit prolongé" en Syrie, devenue sa première opération en termes de dépenses, où il y a désormais "un décalage énorme entre la capacité à répondre (...) et la vitesse croissante avec laquelle les besoins augmentent", selon M. Maurer.
Le conflit a poussé un quart des 23 millions de Syriens à quitter leur foyer, selon l’ONU. Plus de quatre millions sont déplacés dans leur pays, tandis que plus d’un 1,6 million, dont plus de 800 000 enfants, ont trouvé refuge au Liban, en Jordanie et en Turquie.
En l’absence d’issue diplomatique, les rebelles réclament à cors et à cris des armes lourdes pour venir à bout du régime de Bachar al-Assad, une demande à laquelle les pays "Amis de la Syrie" ont répondu en promettant "une aide urgente en matériel et en équipements" afin de redonner l’avantage aux rebelles sur le terrain.
Ils ont précisé que chaque pays aiderait la rébellion "à sa manière", contournant ainsi l’épineuse question de l’aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir.
La chancelière Angela Merkel a d’ailleurs exprimé jeudi sa "compréhension" concernant les livraisons d’armes aux rebelles envisagées par les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni. Mais elle a précisé que "l’Allemagne ne livre pas d’armes dans des régions en guerre civile pour des raisons juridiques" et donc n’en livrera "pas non plus en Syrie".
Autre inquiétude à l’étranger : l’arsenal chimique de Damas. Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu rencontrait d’ailleurs jeudi à huis clos l’expert des Nations unies en charge de l’enquête sur l’utilisation de telles armes, le Suédois Ake Sellstrom, dont l’équipe n’a pu jusque-là entrer en Syrie.
La Grande-Bretagne, la France et les Etats-Unis affirment détenir des preuves de l’utilisation d’armes chimiques par les troupes de Assad.

(27-06-2013)

Tunisie : les trois Femen remises en liberté

Les trois militantes européennes du groupe féministe Femen, en détention en Tunisie depuis près d’un mois pour une action seins nus, ont retrouvé la liberté dans la nuit de mercredi et jeudi quelques heures après avoir été condamnées en appel à une peine avec sursis.
Les trois militantes, deux Françaises et une Allemande, ont quitté la prison pour femmes de la Manouba peu avant minuit (1 heure à Paris) à bord d’un fourgon de police, selon un journaliste de l’AFP sur place. Après un bref passage au ministère de l’Intérieur pour d’ultimes formalités, elles ont été conduites directement à l’aéroport international de Tunis-Carthage où elles devaient passer la nuit avant de regagner l’Europe jeudi matin, selon leurs avocats et un responsable policier. Aucune précision n’a été donnée sur l’heure de vol et les destinations précises des trois militantes, qui n’ont fait aucune déclaration à la presse à leur sortie.
Mercredi, les trois militantes féministes ont été condamnées à une peine de quatre mois et un jour avec sursis, a annoncé l’un de leurs défenseurs, Me Souhaib Bahri. Lors de l’audience d’appel mercredi, les jeunes femmes avaient pour la première fois exprimé des regrets pour leur action seins nus du 29 mai à Tunis en soutien à Amina Sbouï, une militante tunisienne de Femen emprisonnée depuis la mi-mai.
"Je regrette cet acte et je m’en excuse", a dit l’Allemande Josephine Markmann au juge Moez Ben Frej, qui lui faisait remarquer en français que "le droit musulman interdit de tels actes". "On ne pensait pas choquer les Tunisiens à ce point, il est hors de question pour nous de recommencer", a répondu à son tour l’une des deux Françaises, Pauline Hillier. En première instance, les jeunes femmes avaient été condamnées à quatre mois et un jour de prison ferme, une peine dont la sévérité avait suscité les regrets de la France, l’Allemagne et l’Union européenne.
L’action seins nus avait été mal perçue en Tunisie, dirigée par le parti islamiste Ennahda, jusque dans les rangs de l’opposition laïque et des féministes tunisiennes. Les ONG de défense des droits de l’homme avaient pour leur part estimé que, même si l’action pouvait être jugée choquante, elle relevait de la liberté d’expression et ne devait pas être passible de prison.
Les avocats français des Femen, qui ont pu plaider mercredi à Tunis, se sont réjouis de ce verdict plus clément en appel. "C’est un immense bonheur d’avoir plaidé en Tunisie pour la liberté des Femen et d’avoir été entendus et que le message qu’elles portent ait été entendu", ont dit à l’AFP Me Patrick Klugman et Ivan Terel. "Maintenant, nos inquiétudes se dirigent vers Amina que nous n’oublions pas, nous ne la laisserons pas croupir" en prison, ont-il ajouté.
Amina Sbouï attend en détention provisoire de savoir si elle sera inculpée pour avoir peint le mot "FEMEN" sur le muret d’un cimetière à Kairouan (150 km au sud de Tunis) pour protester contre un rassemblement de la mouvance salafiste. "On devrait en savoir plus dans les semaines à venir", a indiqué Me Bahri, qui la représente aussi. Si elle est inculpée, Amina risque deux ans de prison pour profanation de sépulture et six mois pour atteinte aux bonnes moeurs. Ces peines peuvent être considérablement alourdies si Amina est reconnue coupable d’avoir agi en bande organisée.
L’opposition laïque accuse régulièrement le gouvernement dirigé par le parti islamiste Ennahda de chercher à juguler la liberté d’expression et de viser à revenir sur les acquis des Tunisiennes. Les femmes en Tunisie bénéficient de la législation la plus libérale du monde arabe. La libération des Femen intervient alors qu’une visite du président français François Hollande serait prévue pour début juillet. Dans ce contexte, les avocats d’associations islamiques ont estimé mercredi que des pressions ont été exercées sur le tribunal pour que les militantes de Femen soient jugées plus rapidement en appel. Me Seifeddine Makhouf a jugé que "des pressions exceptionnelles (ont été exercées) sur le ministère public pour fixer une audience le plus rapidement possible".

(27-06-2013)

mercredi 26 juin 2013

Israël/Palestine : Rapport Baladi sur la situation des prisonniers palestiniens de 2ème moitié de Juin 2013

La lutte des prisonniers détenus dans les prisons de l’occupation se poursuit. Dirigeants et société coloniale dans l’entité sioniste, dans toutes ses composantes, ont déclaré la guerre aux prisonniers, à leurs familles et à leur société. A travers les prisonniers, la société coloniale se venge et exerce son racisme inhérent. Des émissions de télévision aux journaux, la presse coloniale se déchaîne contre des Palestiniens désarmés et enfermés dans des conditions inhumaines, qui n’ont que leur foi, leur volonté et leur « ventre creux » pour se défendre contre la pire machine à tuer qu’est l’Etat sioniste.

Le fait de visiter la famille d’un combattant prisonnier est devenu un « crime » pour les sionistes et leurs alliés américains, qui ont demandé à l’Autorité Palestinienne d’expulser des territoires occupés un responsable du Fateh (rien que ça !!) qui a rendu visite à la famille d’un combattant, d’ailleurs gravement blessé et détenu. En réalité, les sionistes sont sur le qui-vive, puisque des dizaines de tentatives de kidnapper des soldats sionistes ont eu lieu, en vue de les échanger contre des prisonniers (30 selon Netanyahu depuis le début de cette année). Il a même fallu qu’un quotidien sioniste pubie les photos d’un camp de jeunes organisé par le mouvement du Jihad islamique, où ils ont vu les jeunes s’entrainer à kidnapper des soldats, pour que les sionistes tombent « en émoi » !!!

Cependant, l’AP de Ramallah veille. C’est d’ailleurs ce que vient de déclarer Nabil Shaath, un haut responsable du Fateh, qui s’adressant à la presse sioniste, a voulu rassurer les sionistes, en leur disant que l’AP a dépensé pour la collaboration sécuritaire avec l’Etat colonial plus qu’elle n’a dépensé pour l’éducation dans les territoires occupés sous sa tutelle. De quoi être fier !!

Solidarité avec les prisonniers jordaniens en grève de la faim
Les prisonniers jordaniens détenus dans les prisons de l’occupant poursuivent la grève de la faim, depuis le 2 mai 2013 (45 jours). 5 prisonniers sont dans ce qui tient lieu d’hopital dans la prison de Ramleh : Mohammad Rimawi, Hamze Osman, Mounir Mar’i, Alaa Hamad. Le dirigeant des Brigades al-Qassam, Abdallah Barghouty, a été visité par l’avocat de Nadi al-Assir à l’hopital de Afoula. Il a annoncé que le résistant refusait les analyses médicales, et qu’il poursuit la grève de la faim. Ce 16 juin, une rencontre a eu lieu entre le consul jordanien et les familles des prisonniers et certains prisonniers jordaniens ont reçu sa visite, dans la prison de Haddarim. Le consul a déclaré que les autorités jordaniennes envisageaient de discuter la question, d’autant plus que le parlement jordanien avait affirmé sa solidarité avec la lutte des prisonniers et réclamé leur libération ainsi que l’expulsion de l’ambassadeur sioniste installé à Amman.

Abolir la détention « administrative »
Les autorités de l’occupation étudient les moyens de « légaliser » la détention « administrative ». La loi proposée à la Knesset, le parlement de l’occupation, propose d’autoriser une détention de 96 heures, avant que la personne arretée ne soit traduite devant un juge et plusieurs autres mesures, renforçant la répression.

En somme, le système judiciaire de la colonie est en retard, puisque toutes les pratiques illégales sont en cours depuis l’existence de l’entité sioniste. Juste un peu de poudre dans les yeux, de façon à faire croire que l’entité sioniste est « légale ». Néanmoins, l’organisation Ufree Network, basée en Europe, a décidé de mener une campagne de dénonciation de la pratique de la détention administrative en expliquant également la gravité de ces propositions de lois.

Le détenu « administratif » Ayman Hamdan, de Beit-Laham poursuit la grève de la faim, depuis 50 jours, protestant contre la détention « administrative ». Il est actuellement détenu dans la prison de Ofer.
Le détenu « administratif » Imad Batrane, de la ville d’al-Khalil, est toujours en grève de la faim, depuis 41 jours, réclamant l’abolition de cette forme de détention qui menace tous les Palestiniens.

Le détenu Ayman Itbichiya (33 ans) de Doura – al-Khalil, a été arreté le 9 mai. Il a entamé la grève de la faim, qu’il poursuit depuis 25 jours, juste après la décision de sa détention « administrative » pour 4 mois. Il a été enfermé dans les cellules de la prison de Ofer.

Le détenu Adel Herbiyat, 38 ans, de Doura, poursuit la grève de la faim, depuis 25 jours, pour protester contre sa détention « administrative », qui a été renouvelée pour 6 mois. Il a été enfermé, dans les prisons de l’occupation, pendant 10 ans, en tant que détenu « administratif ».

Libérer les prisonniers malades
Le prisonnier Riad Dakhlallah (43 ans) et condamné à la perpétuité a déclaré que 15 prisonniers malades se trouvant en permanence dans la prison de Ramleh ont décidé de rendre les repas, en protestation contre la politique de négligence médicale suivie par l’occupant. De plus, les prisonniers malades protestent contre leur transfert en « bosta » (car spécial pour le transfert des prisonniersqui ressemble plus à une prison plutôt qu’autre chose), au lieu des ambulances, ce qui accentue leurs maladies et handicaps. Les prisonniers sont : Nahed Al-Aqraa, Riad al-Ammour, Usman Khalili, Mansour Moqada, Mahmoud Salman, Samer Uwaysat, Iyad Radwan, Mu’tassem Raddad, Salah Ali, Mu’tazz Ubaydu, Salah Titi, Ameer Assaad, Mohammad Assaad, Salam Zaghl, Khaled Shawich.

Le résistant prisonnier Thaer Halahla accuse les autorités de l’occupation de vouloir son décès puisqu’elles ne le soignent pas de l’hépatite virale B dont il a été atteint, en prison. Thaer Halahla avait mené la grève de la faim pour faire cesser sa détention administrative, avec Bilal Diab et d’autres frères du mouvement du Jihad islamique. Les autorités de l’occupation l’avaient libéré. Au mois d’avril dernier, il est de nouveau arreté, et il subit un dur interrogatoire de 24 jours. Il découvre ensuite etre atteint d’hépatite virale B, suite à une intervention de la clinique dentaire de la prison. Le père du résistant a déclaré que Thaer entamerait une grève de la faim, si les autorités de l’occupation ne le soignaient pas, malgré son état de fatigue extreme dans laquelle il se trouve.

Ahmad Saadate, secrétaire général du FPLP, prisonnier dans les geôles de l’occupation, a demandé que les prisonniers malades soient les premiers sur toute liste de prisonniers devant être libérés. Il a déclaré à son avocat que la direction palestinienne devrait accorder la priorité aux prisonniers malades, d’autant plus que l’Etat de l’occupation a reconnu que 25 prisonniers sont atteints de cancer.

Le ministre chargé des prisonniers dans l’AP de Ramallah, Issa Qaraqe’ a affirmé les maladies graves dont les prisonniers sont atteints ont augmenté de 80% depuis 2010. Il a affirmé que la situation médicale des prisonniers s’est gravement détérioriée depuis 3 ans. C’est suite à la visite du prisonnier Mansour Youssef Shahatit, de la région d’al-Khalil, que le ministre a fait ses déclarations. Le résistant prisonnier Mansour, condamné à 18 ans de prison, souffre de troubles psychiques graves et la perte de mémoire, depuis son long isolement. Il a été emmené finalement à l’hopital Soroka, dans le Naqab occupé.

Un autre prisonnier, isolé dans la prison de Ascalan, souffre de troubles psychiques, c’est Said Shahadé Hijaz, de Ramallah, 49 ans. Il a également été agressé et blessé par les prisonniers de droit commun, et à l’hôpital où il a été emmené, il est attaché par les pieds et les mains.

Le résistant prisonnier Khodr Amin Dabaya, du camp de Jénine (28 ans) et condamné à 16 ans et demi de prison, a été touché par 9 balles aux jambes . Il est enfermé dans la prison de Ascalan. Il souffre également de troubles psychiques après avoir été sauvagement frappé par les forces sécuritaires « Nahshon » spécialisées dans la répression des prisonniers.

Libération
L’ancien ministre chargé des prisonniers, Wasfi Qubbah, qui avait été détenu administratif pendant plusieurs années, a été libéré au cours de ce mois. Il a déclaré que les prisonniers étaient en train d’étudier les moyens d’entrer en lutte, massivement, au mois de septembre prochain.

Après 9 ans de détention, le résistant membre des Brigades al-Qods, branche armée du mouvement du Jihad islamique, Adham Youssed Abdel Karim Aydi, 27 ans, a été libéré. Il habite dans le camp Nusayrat, dans la bande de Gaza.

Après 20 ans de détention, le résistant Riad Said Abdel Aziz Issa, du FPLP, a été libéré, vers la bande de Gaza. Il a été arrêté en 1993, et condamné à 20 ans de prison pour appartenance au FPLP et pour avoir résisté à l’occupation. L’occupant avait refusé de réduire sa « peine ».

Les forces de l’occupation ont remis en liberté la prisonnière Salwa Hassan, 54 ans, de la ville d’al-Khalil, après 21 mois de détention. 15 résistantes sont toujours détenues, la plus ancienne étant Lina Jarbouni, des territoires occupés en 48, accusée d’appartenir au mouvement du Jihad islamique.

Raed Halabi (29 ans), de la ville d’al-Quds, a été libéré après 26 mois de détention dans la prson de Nafha, où il a subi un interrogatoire sauvage. Son crime ? Appartenir au FPLP.

Portrait
Le prisonnier Iyad Abu Khdayr a décidé de reprendre la grève de la faim, après le refus des autorités de l’occupation de le libérer vers la bande de Gaza. Citoyen jordanien, le prisonnier résistant Abu Khdayr a achevé sa « peine » et est devenu, de ce fait, « clandestin » dans l’Etat de l’occupation. Le ministre de l’intérieur sioniste a décidé de l’expulser vers la Jordanie, mais de le garder en prison le temps de finir les modalités administratives de l’expulsion. Dans ce laps de temps, l’avocat d’Abu Khdayr a réclamé que le prisonnier soit libéré vers Gaza, où vit toute sa famille. Les sionistes ont refusé. Ils avaient proposé de l’expulser vers un pays européen, mais le résistant a refusé. La crainte actuelle est qu’il reste en prison, la Jordanie refusant de le recevoir, et les sionistes refusant de le libérer vers sa famille. Il avait d’ailleurs été arreté en 2005 au barrage militaire de Netsarim, et a fini sa « peine » le 12 avril dernier. Le prisonnier a mené une grève de la faim, le 13 mai dernier, puis l’a cessée après avoir reçu une promesse verbale de le libérer.

Condamnations
Deux enfants de 13 et 14 ans ont été condamnés par un tribunal sioniste : Ahmad Moufid Khalaf (13 ans) et Ussama Yasser Sobh (14 ans) de Borqin, dans la région de Jénine, ont été condamnés à trois mois de prison et 2000 shekels.

Les tribunaux de l’occupation ont condamné 6 jeunes Maqdisis, de la région de Issawiya et du camp de Sheefat, pour résistance à l’occupation. Mohammad Nayef Ubayd (42 mois), Mohammed Maher Ubayd, Imjad Idriss et Ali Moussa Mustafa (34 mois), ont été condamnés pour appartenance au FPLP et faits de résistance. Ahmad Derbas (7 mois) et Mohammad Fawzi Mhaysen (10 mois) ont été condamnés pour résistance à l’occupation dans la mosquée al-Aqsa. Le renouvellement de la détention a été prononcé à l’encontre de 9 Maqdisis, dont deux enfants de 13 ans et 14 ans.

Tahrir Qinni, de Kfar Qalil,est toujours arretée, sans condamnation. L’occupant a reporté son « jugement » au premier juillet. Au cours de son dernier passage au tribunal, Tahrir Qinni a été accusée d’appartenir au FPLP. Son frère Saddam est toujours en phase d’interrogatoire, dans la prison de Ascalan.

Droits des prisonniers
Les prisonniers, et notamment les enfants, ont été privés de passer leurx examens « Tawjihi ». Cette violation des droits des prisonniers ne suscite aucune réaction de la part de la « communauté internationale » ni de ses institutions. Cela fait plusieurs années que l’occupation le leur interdit.

Jamil Umayra, de Sour Baher dans al-Qods, a été interdit de se présenter aux examens du Tawjihi : il a été arreté il y a un mois, dans sa maison, alors qu’il dormait. Aucune « charge » n’a été fournie contre lui.

Solidarité
Le dirigeant du mouvement du Jihad islamique, Khaled Batch a affirmé que « le chemin pour la libération des prisonniers est clair, il s’agit de kidnapper des soldats sionistes pour les échanger. … Nous ne manquerons aucun effort pour ce faire ». Se demandant où se trouve la nation et la Ligue des Etats arabes concernant la lutte des prisonniers, il s’est adressé aux prisonniers, leur demandant d’avoir confiance en Dieu, puis dans les combattants, car « nous ne vous laisserons pas derrière les barreaux ».

Une nouvelle manifestation a eu lieu dans la région de Tulkarm, en soutien aux prisonniers malades, et notamment Mu’tassem Raddad, qui souffre d’un cancer et dont l’état de santé est devenu très grave. Les autorités de l’occupation refusent de le libérer afin qu’il soit soigné. D’un jour à l’autre, Mu’tassem Raddad risque de mourir, faute de soins. Le 12 juin, il a été transféré à l’hopital Kfar Saba, suite à la détérioration de son état de santé. Mu’tassem Raddad finira-t-il comme Maysara Abu Hambiyyeh, en martyr ?

De nombreuses pages « facebook » sont dédiées aux prisonniers palestiniens, principalement en langue arabe. Elles suivent les informations relatives aux prisonniers et à leurs familles. Elles mobilisent les Palestiniens mais malheureusement, très peu les autres Arabes, pris dans leurs tourmentes. Plusieurs campagnes de solidarité sont lancées et plusieurs mouvements surgissent dans les territoires occupés, en 48 ou en 67, pour soutenir telle ou telle revendication des prisonniers. La question de la libération des prisonniers détenus dans les geoles de l’occupation reste une des principales questions qui mobilisent le peuple palestinien. A travers les prisonniers et leur résistance, le peuple palestinien se lie à la résistance à l’occupation et refuse toute sorte de marchandages et démissions.

Cependant, les services sécuritaires de l’AP de Ramallah poursuivent leur « sale boulot » consistant à arreter les résistants et les prisonniers sitot libérés des geoles de l’occupation. Celles-ci ont été rendues responsables, par le mouvement du Jihad islamique, du décès de Hajj Said Sakhel le 15 juin, dans les locaux des services sécuritaires, alors qu’il accompagnait son fils, que ces services venaient d’arreter. Hajj Saadi Sakhl est père du prisonnier libéré Nael Sakhl, éloigné vers Gaza, du prisonnier dans les geoles de l’occupation Mustafa Sakhl et du prisonnier dans les geoles de l’AP, Anwar Sakhl. En Palestine, nombreuses sont les familles dont tous les membres résistent et se sacrifient pour la liberté et la libération.

(Juin, 2013 - "Baladi")

Égypte : 1 mort et 237 blessés dans des heurts entre pro et anti-Morsi

Au moins une personne a été tuée et 237 blessées mercredi lors de heurts entre partisans et opposants du président islamiste Mohamed Morsi en Egypte, dernier épisode en date des troubles dans ce pays profondément divisé, selon le ministère de la Santé.
Ces heurts surviennent en pleines tensions dans le pays avant à une mobilisation massive contre M. Morsi prévue le 30 juin, jour anniversaire de son investiture, l’opposition accusant le président islamiste d’accaparer le pouvoir.
Des rassemblements pro et anti-Morsi ont eu lieu dans plusieurs régions du pays, mais les accrochages ont eu lieu seulement à Mansoura dans le delta du Nil (nord), selon des responsables.
M. Morsi doit prononcer un discours vers 19H30 GMT pour souligner les "réalisations" de sa première année de mandat.
A Mansoura, les heurts ont éclaté lorsque des opposants ont lancé des ordures sur un rassemblement pro-Morsi, selon un responsable de la sécurité.
Selon le ministère de la Santé, une personne a été tuée et 237 blessées dans les heurts.
Des sources médicales à l’Hôpital international de Mansoura ont fait état de victimes atteintes par balles.
Au Caire, sur la place Tahrir, épicentre de la révolte de 2011 qui a renversé le régime de Hosni Moubarak, des centaines de manifestants anti-Morsi se sont rassemblés en attendant le discours du président. D’autres se sont regroupés devant le ministère de la Défense scandant des slogans hostiles au président et arborant des drapeaux égyptiens.
A Alexandrie et dans d’autres provinces du Delta du Nil, des partisans du président Morsi, premier président civil et islamiste d’Egypte, ont défilé dans les rues.
L’Egypte est profondément divisée entre les partisans de M. Morsi, qui estiment qu’il épure les institutions après des décennies de corruption, et ses détracteurs qui l’accusent de concentrer le pouvoir entre les mains des Frères musulmans.
Depuis son élection, M. Morsi a du se frotter à l’animosité du pouvoir judiciaire, des médias, de la police et plus récemment du monde de la culture.
Il est actuellement la cible d’une campagne réclamant son départ, baptisée Tamarrod (rébellion, en arabe), dont les organisateurs affirment avoir rassemblé 15 millions de signatures pour demander une élection présidentielle anticipée.
Ces derniers mois, les dissensions politiques ont dégénéré de façon récurrente en violences parfois meurtrières dans les rues du Caire.
Les détracteurs du président ont appelé à une mobilisation massive le 30 juin, jour anniversaire de son investiture.
Des dizaines de milliers de partisans de M. Morsi s’étaient rassemblés la semaine dernière pour une démonstration de force avant la manifestation de l’opposition.

Qatar : le nouvel émir veut de bonnes relations avec tous les pays

Le nouvel émir du Qatar cheikh Tamim ben Hamad Al-Thani, a affirmé mercredi qu’il voulait avoir de bonnes relations "avec tous les gouvernements et tous les pays", dans un discours au ton modéré ne mentionnant pas le soulèvement syrien que son père soutenait sans réserve.
Dans son premier discours à la nation, le jeune émir a ajouté que son pays "rejetait la division des sociétés arabes sur une base confessionnelle", dans une référence aux tensions entre sunnites et chiites.
Le Qatar "est un Etat et non un parti politique, c’est pourquoi nous sommes soucieux de maintenir des relations avec tous les gouvernements et tous les pays", a-t-il ajouté.
"Nous respectons tous les courants politiques sincères et influents dans la région mais nous ne sommes pas avec un courant contre un autre", a encore ajouté le jeune souverain dont le pays est accusé de soutenir les islamistes dans la région.
Cheikh Tamim est devenu mardi à 33 ans le plus jeune souverain du Golfe, après la décision de son père, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, d’abdiquer en sa faveur.
Il doit annoncer un nouveau gouvernement qui remplacerait celui du puissant Premier ministre, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, qui joue un rôle central dans le soutien aux soulèvements arabes notamment en Syrie.

Israël/Palestine : Kerry appelle à des progrès "aussi vite que possible"

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry s’est dit confiant mercredi dans le fait que les dirigeants israélien et palestinien veulent tous les deux la paix, en appelant à des progrès "aussi vite que possible" dans les négociations.
Mais alors que M. Kerry effectue une tournée au Proche-Orient, la municipalité israélienne de Jérusalem a donné son aval à la construction de 69 logements dans la colonie d’Har Homa, à Jérusalem-Est occupé et annexé, selon un conseil de l’opposition Meir Margalit, qui a vu dans cette décision "une provocation".
Après une étape à Koweït, dans le cadre d’une tournée arabe visant à coordonner l’aide aux rebelles syriens, M. Kerry devait arriver en fin de journée en Jordanie, sa cinquième visite au Proche-Orient depuis sa prise de fonction en février.
Il doit rencontrer le roi Abdallah II jeudi, puis le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Jérusalem, avant de revenir à Amman, où il s’entretiendra vendredi avec le président palestinien Mahmud Abbas.
"Je ne serais pas là en ce moment si je n’avais pas le sentiment que c’est possible. Mais c’est difficile — nous savons tous à quel point c’est difficile", a déclaré M. Kerry à des journalistes à Koweït.
Qualifiant MM. Abbas et Netanyahu de "vétérans très qualifiés" de la politique au Moyen-Orient, il a affirmé : "je suis assez confiant dans le sérieux de leur engagement".
Pour autant, M. Kerry risque de se heurter à un mur en Israël, où M. Netanyahu, qui entretenait déjà des relations tendues avec le président Obama, conduit depuis mars une coalition encore plus intransigeante que lors de son précédent mandat.
Le vice-ministre de la Défense Danny Danon, membre du parti Likoud de Netanyahu, s’est récemment prononcé contre un Etat palestinien et a affirmé que si cette solution était mise au vote, "la majorité des ministres du Likoud s’exprimerait contre, tout comme le Foyer Juif", un parti nationaliste religieux héraut de la colonisation dirigé par le ministre de l’Economie Naftali Bennett.
M. Bennett a résumé le 17 juin une opinion répandue au sein du gouvernement en comparant la présence des Palestiniens à "un shrapnel dans les fesses qu’il vaut mieux garder, quitte à en souffrir de temps en temps, plutôt que de subir une opération risquée pour se le faire enlever", en référence à un Etat palestinien.
M. Kerry n’a pas fixé d’ultimatum aux deux parties, estimant qu’"ils "peuvent devenir des obstacles", mais a dit espérer des progrès "aussi vite que possible".
Washington juge en effet crucial de réaliser des progrès avant la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU en septembre, où M. Abbas pourrait relancer ses démarches pour adhérer à des organisations internationales, y compris les instances judiciaires susceptibles de poursuivre Israël. Ces démarches avaient été suspendues pour donner le temps à M. Kerry de parvenir à des résultats.
"Bien avant septembre, nous devons montrer des progrès de quelque forme que ce soit", a-t-il dit, en soulignant que "les personnes ne souhaitant pas que les choses se passent" risquaient sinon d’utiliser le "vide" créé.
Netanyahu a souligné mardi que le "but n’est pas seulement de débuter les négociations" mais de "nous engager dans les négociations pendant une durée sérieuse afin de (...) parvenir à un accord".
Il faisait allusion aux suspicions israéliennes que Mahmud Abbas finisse par accepter, sous pression américaine, une rencontre avec Netanyahu, dans l’intention de gagner du temps ou de lui faire porter la responsabilité d’un échec américain, selon les médias israéliens.
"Certains membres du gouvernement israélien se déclarent ouvertement hostiles à la solution à deux Etats et d’autres, comme Netanyahu, ne le disent pas clairement mais travaillent contre cette solution", a accusé mercredi le négociateur palestinien Yasser Abed Rabbo.
"C’est pourquoi je ne crois pas que Kerry réussira", a-t-il déclaré à la radio officielle Voix de la Palestine.
Les dernières négociations directes entre les deux parties remontent à septembre 2010 et avaient été très brèves.
Mahmud Abbas avait exprimé le 19 juin "l’attachement de la partie palestinienne au succès des efforts de M. Kerry pour sauver le processus de paix".
La direction palestinienne exige pour reprendre les négociations de paix un gel total de la colonisation et une référence aux lignes d’avant l’occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions.
Netanyahu appelle de son côté à des négociations immédiates sans "conditions préalables", en référence à ces revendications qu’il récuse.
Il pourrait néanmoins consentir à des "gestes de bonne volonté", comme la libération de prisonniers palestiniens ou un gel partiel de la colonisation, selon les médias israéliens.

Liban : 20 Syriens blessés dans une attaque au couteau à Beyrouth

Une vingtaine de Syriens ont été blessés mercredi à coups de couteaux par des assaillants inconnus près de Beyrouth, a affirmé à l’AFP un porte-parole de la police libanaise.
"Trois voitures aux vitres fumées ont intercepté un mini-bus transportant 25 Syriens à Jisr el-Wati (à l’est de Beyrouth). Huit hommes ont par la suite attaqué les passagers à coups de couteau, en blessant une vingtaine", a indiqué le porte-parole, précisant que les Syriens se rendaient dans un studio pour y enregistrer des chansons.

Qatar : le ministre d’État à l’Intérieur serait le nouveau Premier ministre

Le ministre d’État aux Affaires intérieures devrait succéder au puissant cheikh Hamad Ben Jassem Al-Thani à la tête du gouvernement du Qatar, dans le cadre d’un remaniement effectué par le nouvel émir, ont indiqué des sources concordantes mercredi. Le nouvel émir, cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, 33 ans, est devenu mardi le plus jeune souverain du Golfe, succédant à son père, cheikh Hamad Ben Khalifa Al-Thani (61 ans), qui a abdiqué.

Il doit procéder à un remaniement ministériel qui verrait le départ du puissant chef du gouvernement, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, qui occupe également le poste de ministre des Affaires étrangères et joue un rôle pivot dans le soutien aux soulèvements arabes.

Cheikh Abdallah Ben Nasser Ben Khalifa Al-Thani, ministre d’État aux Affaires intérieures depuis février 2005, devrait être nommé Premier ministre, ont affirmé à l’AFP des sources qataries concordantes, confirmant une information donnée plus tôt par la chaîne Al Jazeera. Cheikh Abdallah, membre de la famille régnante, devra diriger un gouvernement remanié avec des changements attendus aux ministères de l’Intérieur, des Affaires étrangères, des Finances et du Commerce notamment, selon ces sources.

L’adjoint de cheikh Hamad Ben Jassem, Khaled al-Attiyah, devrait être nommé ministre des Affaires étrangères, selon les mêmes sources. En revanche, le ministre de l’Énergie et du Pétrole, Mohamed al-Sada, devrait être reconduit dans ses fonctions, alors que le procureur général, Ali Ben Fetais al-Marri, devrait être nommé ministre de la Justice, a-t-on ajouté.

Le nouveau gouvernement, dont la composition n’est pas encore définitive, sera annoncé par l’émir qui doit prononcer dans la soirée un discours à la nation, le premier depuis son intronisation mardi.

Syrie : plus de 100 000 morts depuis le début de la révolte

Au moins 100 191 personnes, en majorité des civils, ont été tuées en Syrie depuis le début du soulèvement contre le régime du président Bashar el-Assad qui s’est transformé en une guerre civile après avoir été écrasé dans le sang, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Ce bilan comprend 36 661 civils, 18 072 rebelles et 25 407 membres de forces gouvernementales, a indiqué cette ONG qui se base sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers le pays. Le nombre de morts a été recensé jusqu’au 24 juin.
Parmi les civils figurent 3 330 femmes et 5 144 enfants de moins de 16 ans. Le chiffre des rebelles tués comprend 13 539 civils qui ont pris les armes, 2 518 combattants étrangers en majorité des jihadistes et 2 015 déserteurs. Les troupes du régime sont appuyées par des milices loyalistes, qui ont perdu 17 311 membres, et des combattants du puissant mouvement armé, le Hezbollah chiite libanais, dont 169 ont péri dans la guerre. L’ONG recense également 2 571 corps non identifiés et affirme que le sort de plus de 10 000 détenus et celui de plusieurs centaines de soldats capturés par les rebelles restent inconnus.

Lebanon : Barricade in Tripoli

Men ride on mopeds as they transport tires towards a burning barricade in the northern city of Tripoli, Lebanon, during protests in support of Sunni Muslim Sheikh Ahmad al-Assir whose supporters have clashed with the Lebanese army in Sidon. 24 juin 2013
(Photograph : Ibrahim Chalhoub)

Liban : La traque

L’armée libanaise traque Cheikh Ahmad al-Assir de Saïda

Syrie : Ryad veut aider les rebelles

L’Arabie saoudite a affirmé mardi que son pays ne resterait plus "les bras croisés" face au conflit syrien et qu’il aiderait les opposants au régime à se défendre, au moment où des combats faisaient rage autour de Damas.
"Nous ne resterons plus les bras croisés et aiderons le peuple syrien à se défendre", a affirmé le chef de la diplomatie Saoud Al-Fayçal lors d’une conférence de presse avec son homologue américain, John Kerry, à Jeddah dans l’ouest du royaume.
Les propos du prince Saoud, dont le pays appuie l’opposition syrienne, interviennent après la réunion samedi à Doha de onze des principaux pays soutenant la rébellion contre le régime du président Bashar Al-Assad.
Ces pays, dont les Etats-Unis, la France et l’Arabie saoudite, ont décidé d’intensifier leur aide à la rébellion pour inverser le rapport de forces sur le terrain en sa faveur avant l’éventuelle tenue d’une conférence de paix à Genève.
"En raison des développements dangereux en Syrie", le prince Saoud a appelé l’Union européenne à "mettre immédiatement en application sa décision" de lever l’embargo sur les armes et réclamé "une réaction internationale rapide et ferme".
"Le Hezbollah, les Gardiens de la révolution iraniens et l’appui illimité de la Russie en armes, tout cela contribue à massacrer les Syriens", a-t-il ajouté, accusant le régime "d’exterminer le peuple syrien".
Le conflit, déclenché en mars 2011 par une révolte populaire qui s’est ensuite militarisée face à la répression, a fait plus de 93 000 morts, selon l’ONU.
Pour le ministre saoudien, "l’illégitimité du régime élimine toute possibilité qu’il puisse faire partie de quelque arrangement que ce soit".
M. Kerry a de son côté répété que "la meilleure solution est une solution politique à travers laquelle le peuple syrien aura l’opportunité de choisir son avenir". "Nous croyons que chaque minorité peut être respectée, qu’il peut y avoir de la diversité et du pluralisme (....) dans un climat de paix", a ajouté le secrétaire d’Etat avant de se rendre à Koweït.
A Genève, l’émissaire spécial de l’ONU et de la Ligue Arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a dit "douter" que la conférence internationale de paix à Genève puisse se tenir en juillet.
S’exprimant avant une réunion préparatoire ONU/Etats-Unis/Russie à Genève à cette conférence, il a dit que le but des discussions de mardi est d’avancer sur les objectifs de la conférence et sur qui doit y participer.
"Je crois qu’ils vont confirmer qu’ils vont venir", a assuré M. Brahimi interrogé sur le refus à ce jour de l’opposition de participer à la conférence.
L’opposition doit avoir une réunion à ce sujet les 4 ou 5 juillet, a-t-il dit. Le régime a donné son accord de principe à cette conférence. Sur le terrain, les combats faisaient rage autour de Damas où l’armée a lancé une offensive majeure pour déloger les insurgés. "L’armée tente de reprendre des quartiers du nord et de l’est de Damas , a déclaré à l’AFP Rami Abdel Rahman, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
"Les rebelles résistent (...) la situation humanitaire est catastrophique", a-t-il ajouté.
A Alep (nord), des affrontements violents avaient également lieu alors que les rebelles tentent d’avancer vers les zones tenues par le régime dans l’ouest de la ville.
En outre, deux Syriens blessés ont été encore transportés dans des hôpitaux israéliens via le passage de Kouneitra sur le Golan. Selon un porte-parole de l’hôpital Ziv dans la ville de Safed (nord), 28 Syriens ont été hospitalisés dans cet établissement en quatre mois.
Alors que les autorités ne contrôlent plus totalement les frontières, Assad a promulgué une loi prévoyant une peine de prison et une amende pour toute personne entrée illégalement en Syrie.

(25-06-2013)

Palestine : Le jeune chanteur Mohammad Assaf accueilli en héros dans la Bande de Gaza

Le peuple palestinien s’est découvert une nouvelle idole. Ils étaient des milliers, dont des représentants du Hamas, au pouvoir dans la Bande de Gaza, et de nombreux responsables du Fatah rival, à accueillir triomphalement mardi le retour du chanteur Mohammad Assaf, vainqueur du télé-crochet panarabe "Arab Idol". Le cortège transportant le lauréat, entré dans la Bande de Gaza vers 16 heures (13 heures GMT) par le terminal de Rafah, à la frontière avec l’Égypte, s’est difficilement frayé un chemin, avec l’aide de la police, parmi la foule qui l’attendait depuis des heures. Les participants, dont beaucoup portaient des keffiehs, le foulard traditionnel rendu célèbre par le défunt président Yasser Arafat, brandissaient des drapeaux palestiniens ainsi que des étendards du Fatah, son mouvement, et du Liban, où se déroulait l’émission remportée samedi par le jeune chanteur de Gaza.
"Nous réservons un accueil officiel à Mohammad Assaf, en tant que citoyen palestinien qui a réalisé une performance exceptionnelle", a déclaré le directeur du ministère de la Culture du gouvernement du Hamas, Fikri Jawda. "La société palestinienne est diverse, nous avons eu des objections au programme lui-même, mais la prestation de Mohammad Assaf était exceptionnelle et magnifique", a ajouté le responsable du Hamas. "Nous espérons qu’il utilisera ce don que Dieu lui a donné, le don de la voix, au service de la cause palestinienne", a-t-il indiqué.
Doté d’une voix exceptionnelle, le jeune homme de 23 ans, habitant à Khan Younès, dans le sud de la Bande de Gaza, né à Misrata (Libye), a une nouvelle fois fait fondre le jury et l’assistance, lors de sa dernière prestation, conclue par une interprétation d’une célèbre chanson patriotique "Alli al kouffia"("Brandis le keffieh"), associée au Fatah. L’annonce de sa victoire a déclenché des scènes de liesse en Cisjordanie gouvernée par le Fatah du président Mahmud Abbas comme dans la Bande de Gaza.

(25-06-2013)

Israël/Palestine : Les chrétiens Palestiniens déclinent l'invitation d'enrôlement dans l'armée israélienne (Al-Qods - 25 juin 2013)



 



 

المسيحيون يرفضون دعوات التجنيد في الجيش "الإسرائيلي"


أعربت فعاليات مسيحية، اليوم الاثنين، عن رفضها للمحاولات "إسرائيلية" الرامية، لتجنيد شبان مسيحيين في صفوف الجيش "الإسرائيلي"، معتبرة ذلك محاولة "إسرائيلية" لإثارة الوقيعة بين المسيحيين والمسلمين.
وقال القيادي في الشبيبة المسيحية، طوني دبدوب : "لدينا موقفنا الواضح المنبثق من انتمائنا العربي الفلسطيني، الذي يرفض الاحتلال والخدمة في صفوف جيشه الذي يحتل ارضنا".
وأضاف : ان المسيحيين يرفضون التجنيد، منذ بداية الاحتلال، وهو موقف ثابت لن يتغير. ودعا ابناء الشبيبة المسيحية الى عدم الانجرار الى الترغيب والاغراءات للتجنيد في صفوف قوات الاحتلال.
واوضح أن وزراء في الحكومة "الإسرائيلية" يقفون خلف حملة تجنيد المسيحيين، عبر إدعاءات حرية الاختيار أو في الخدمة المدنية، وذلك لإحداث وقيعة بينهم وبين المسلمين في فلسطين.
وكان بطريرك الكنيسة اليونانية في الناصرة، قد أقال الكاهن جبراييل نداف من عمله، بسبب دعوته لتجنيد المسيحيين في الجيش "الإسرائيلي".
ونقلت صحيفة "معاريف" العبرية في عددها الصادر اليوم، أن وزيرة العدل "الإسرائيلية" "تسيبي ليفني" ومسؤولاً "إسرائيليًا" آخر، هاتفا نداف، وأخبراه أنهما مهتمان بمساعدته، وقالت "ليفني" :"إنه من المهم تمكين الشبان المسيحيين من حرية الاختيار في التجنّد في صفوف الجيش أو في الخدمة المدنية".
وقال المطران عطاالله حنا، رئيس اساقفة سبسطية للروم الارثوذكس، أثناء لقاءه عددًا من أبناء الرعية الارثوذكسية في القدس : "نرفض مثل هذة الدعوات لتجنيد أبنائنا، وذلك لأسباب مبدئية، منها ما هو إنساني روحي ومنها ما هو وطني".
وقال : "إن الرد على دعوات ومؤتمرات تشجع الشباب المسيحي على الانخراط في الخدمة المدنية والعسكرية "الاسرائيلية"، هو الرفض الكلي لها، ولا يجوز أن يكون الرد مقصورًا على التنديد والاستنكار فحسب، وإنما هنالك حاجة للتوعية عبر المؤسسات الكنسية، حيث يجب ان يقوم الآباء الكهنة بتوعية ابناء رعاياهم توعية كنسية روحية صحيحة، والتأكيد على أهمية الانتماء والدفاع عن القيم الوطنية والروحية". 

صحيفة القدس

Liban : la rue sunnite contre la violence salafiste (Assawra)

Lundi après-midi, un calme inquiétant planait sur les rues de Saïda, ville majoritairement sunnite du sud du Liban. Seul le claquement des rafales de kalachnikov résonnait au loin : alors qu’un nuage de fumée noire assombrissait le ciel, l’armée a lancé l’assaut sur Abra, quartier perché sur une colline qui surplombe la ville. C’est là-bas, dans leur fief, que les partisans du leader salafiste Ahmad al-Assir ont violemment combattu l’armée pendant plus de 24 heures.
Tout a commencé dimanche : après l’arrestation de l’un des leurs, ils ont ouvert le feu sur un check-point de l’armée. Si cette dernière a réussi à prendre le dessus et que le cheikh al-Assir est désormais en fuite, le bilan s’annonce lourd : au moins douze soldats ont perdu la vie. Une centaine d’autres et autant de civils ont été blessés.
Méconnu il y a encore un an, cet imam sunnite adepte d’une lecture radicale de l’islam a gagné en influence grâce à ses prêches virulents contre le régime syrien et son allié libanais le parti chiite Hezbollah. Au fil des mois, son discours pro-révolution syrienne est néanmoins devenu de plus en plus violent et communautaire. Mi-juin, il avait lancé un ultimatum au Hezbollah afin qu’il libère les appartements qu’il occupe à Abra : une menace mise à exécution dimanche. L’implication officielle du Hezbollah en Syrie aux côtés du régime syrien n’a fait que renforcer la fougue du leader salafiste : en avril, il avait appelé à la guerre sainte en Syrie afin d’y défendre les sunnites contre le Hezbollah. Les chiites, de manière générale, sont dans sa ligne de mire. Et aussi l’armée, que le cheikh accuse d’être contrôlée par le Hezbollah.
Si peu de sunnites soutiennent le Hezbollah, l’offensive d’al-Assir est désapprouvée par nombre d’entre eux à Saïda. Non loin de l’hôpital Hamoud, dans une rue commerçante aux rideaux de fer baissés, un groupe de jeunes hommes fume le narguilé. "Le cheikh al-Assir est un chien, il faut le tuer !" s’exclame Khalil. "On le déteste même si on est sunnite". Près de lui, Rami, étudiant, partage son avis : "Il essaye de diviser les sunnites et les chiites, mais dans cette rue on a toujours vécu ensemble et il n’y a pas de raison que ça change, il n’y a qu’un Dieu pour tous."
Dans les rues, seuls des petits groupes d’hommes font le pied de grue devant les rares boutiques ouvertes. Sur le perron de son magasin de téléphonie mobile, Isham ne se fait pas prier pour donner son opinion. "Lui et ses partisans tuent alors que c’est formellement interdit par l’islam, crie-t-il. Ils utilisent la religion pour s’en mettre plein les poches." Selon ce Palestinien, le cheikh al-Assir est utilisé par les pays arabes de la région : "On lui donne de l’argent et des armes pour qu’il divise les Libanais et que le conflit syrien se propage dans notre pays ; comme ça, pendant ce temps-là, Israël n’est pas attaqué."
Le sentiment de subir de plein fouet les conflits de la région est partagé par Mohammad. Assis devant son bureau de la place al-Najma au centre de Saïda, ce vieux chauffeur de taxi attend des clients absents. "Les pays étrangers, que ce soit Israël ou les pays européens, encouragent l’islam radical du cheikh al-Assir pour déstabiliser un peu plus la Syrie", pense-t-il. Début mai, une photo du leader salafiste en armes à Qousseir, région stratégique syrienne où se préparait une bataille entre le Hezbollah et les rebelles, avait en effet été diffusée.
Non loin du centre, l’avenue qui borde le secteur de Bustan el-Kabir est vide. Seuls des tanks de l’armée sont agglutinés devant les immeubles qui délimitent ce quartier résidentiel : il abrite de nombreux supporteurs du cheikh al-Assir, qui y a fait construire une mosquée. L’armée, qui a tenté de les déloger dès dimanche soir, y a lancé un assaut lundi en fin d’après-midi. Preuve des combats qui ont secoué les lieux, un 4x4 aux vitres éclatées et au capot défoncé gît sur le bord du trottoir. Un habitant sort constater les dégâts. Lui n’est pas plus solidaire du cheikh al-Assir, mais souhaiterait que chaque groupe armé libanais reçoive le même traitement. "Il ne vaut pas mieux que le Hezbollah, tous deux sèment la discorde, mais si l’armée veut déloger ses partisans à Saïda, elle doit aussi reprendre le contrôle de la Dahye !" La banlieue sud de Beyrouth, qui porte ce nom, est en effet sous la coupe du Hezbollah.
Souvent critiquée par les Libanais pour sa faiblesse, l’armée a soudain trouvé, avec l’offensive de Saïda, de nombreux supporteurs. "Ce sont nos pères, nos frères, nos fils, comment les hommes d’al-Assir ont-il pu l’attaquer ?" s’interroge Nasib, qui campe dans son magasin de meubles dont la devanture a été pulvérisée par les combats. Selon lui, la fin du cheikh salafiste est proche : "L’armée va l’éliminer." Une issue qui ne ramènera pas forcément le calme. "J’ai peur que les choses ne fassent qu’empirer". À Tripoli, dans le nord du Liban, des hommes armés ont ouvert lundi le feu dans plusieurs quartiers de la ville en solidarité avec le cheikh al-Assir.

(25-06-2013 - Assawra avec les agences de presse)

Syrie : mendicité et déscolarisation massive en hausse

Les Syriens se voient de plus en plus obligés de mendier ou de faire travailler les enfants pour améliorer leurs fins de mois alors que le conflit s’enlise, a averti mardi le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies. Telles sont les conclusions de l’ONU d’après une enquête du PAM menées auprès de 105 familles dans 7 gouvernorats de Syrie.
Les experts mandatés par l’ONU ont notamment pu se rendre dans la ville d’Alep pour interroger les Syriens et surveiller de près le processus de distribution alimentaire, ce qu’ils n’avaient pas pu faire depuis décembre 2012.
D’une façon générale, "les résultats (de l’évaluation, ndlr) sont intéressants notamment concernant les comportements alternatifs qui ont été mis en place par la population pour pallier le manque de nourriture et les difficultés d’approvisionnement", a déclaré une porte-parole du PAM, Elisabeth Byrs, lors d’un point presse.
Environ 82% des personnes interrogées par l’ONU ont décidé de réduire la qualité de ce qu’elles mangent en diminuant l’achat de produits frais, de viande, de laitage et d’oeufs, et de se concentrer sur des produits de base.
Par ailleurs, 9% des personnes ont indiqué avoir eu recours à la mendicité en avril/mai, contre 5% en mars. "On voit (...) une augmentation de la mendicité, c’est une façon pour certain de pallier la détérioration totale de leurs conditions de vie", a souligné Mme Byrs.
L’ONU a également constaté que les abris de fortune augmentaient et que les enfants des familles déplacées n’allaient plus à l’école et participaient à des travaux occasionnels pour arrondir les fins de mois de leurs proches, a-t-elle ajouté, déplorant une "massive déscolarisation de tous ces enfants".
Selon l’ONU, plus de 1,6 million de Syriens se sont réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, déchirée depuis mars 2011 par une révolte populaire devenue guerre civile. Les violences y ont fait depuis plus de 93.000 morts, selon les Nations unies.
En avril/mai, le PAM a porté assistance à l’intérieur de la Syrie à plus de 2,2 millions de personnes.
L’organisation tente actuellement de prépositionner assez d’aide en Syrie en vue du Ramadan qui démarre le 9 juillet et qui devrait paralyser les organismes de transport dans le pays à grande majorité musulmane, a souligné Mme Byrs.

(25-06-2013)

Israël/Palestine : Kerry risque de se heurter à un mur en Israël (Assawra)

De plus en plus de ministres israéliens s’opposent ouvertement à la création d’un Etat palestinien que tente de promouvoir le secrétaire d’Etat américain John Kerry, de retour jeudi dans la région pour tenter de relancer des négociations de paix.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu se dit favorable à "un accord fondé sur un Etat palestinien démilitarisé qui reconnaît l’Etat juif et des mesures de sécurité fermes, assurées par l’armée israélienne". Il a déclaré au Washington Post être prêt à "s’installer sous une tente entre Jérusalem et Ramallah pour négocier aussi longtemps que nécessaire" avec l’Autorité palestinienne.
Mais les durs de son gouvernement n’hésitent pas le contredire, rejetant même un Etat palestinien à ces conditions, pourtant jugées inacceptables par l’Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.
Le chef du Foyer Juif, un parti nationaliste religieux, et ministre de l’Economie Naftali Bennett s’est illustré la semaine dernière en comparant la présence des Palestiniens à "un éclat dans le postérieur qu’il vaut mieux garder, quitte à en souffrir de temps en temps, plutôt que de subir une opération risquée pour se le faire enlever", en référence à un Etat palestinien.
"Nous n’opposerons pas un véto à des négociations, nous ne ferons pas tomber le gouvernement pour cela", a néanmoins affirmé mardi M. Bennett à la radio militaire, estimant qu’il ne "sortirait pas grand chose" du cinquième voyage de M. Kerry dans la région depuis son entrée en fonctions en février.
Au sein même du Likoud, le parti de droite nationaliste de M. Netanyahu, les partisans de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés ont le vent en poupe.
Ainsi, le vice-ministre de la Défense Danny Danon s’est prononcé contre un Etat palestinien et prône la construction dans un projet de colonisation controversé qui couperait la Cisjordanie en deux, compromettant la viabilité d’un Etat palestinien.
En raison des mauvais résultats des élections de janvier, "Netanyahu ne contrôle plus le Likoud", constate Amit Segal, commentateur de la deuxième chaîne de télévision.
L’ancien ministre des Affaires étrangères Avigdor Lieberman, chef du parti Israël Beiteinou, a adopté une position encore plus tranchée, affirmant que Mahmoud Abbas n’était pas un partenaire pour Israël.
Dans l’autre camp, Tzipi Livni, la ministre de la Justice chargée des négociations de paix avec les Palestiniens gelées depuis trois ans, a dénoncé la progression de ces idées au sein du gouvernement.
"Le Premier ministre doit décider s’il laisse le +danonisme+ (en référence à M. Danon, NDLR) dominer le gouvernement", a prévenu Mme Livni, très isolée, la seule ministre à avoir fait de la relance des négociations avec les Palestiniens sa priorité.
Yaïr Lapid, le ministre des Finances et chef du deuxième parti de coalition, Yesh Atid (centre droit), s’est pour le moment rangé du côté du Premier ministre, mais il considère qu’il doit d’abord se concentrer sur les questions économiques et sociales avant de peser sur la question palestinienne. Confronté à une telle cacophonie et aux pressions américaines, M. Netanyahu doit louvoyer.
"La véritable épreuve de force avec l’aile droite de la majorité ne s’engagera pas sur l’ouverture de négociations, mais sur des décisions concrètes, telles qu’un éventuel gel total de la colonisation", exigé par les Palestiniens pour reprendre les pourparlers, a expliqué à l’AFP Hanan Crystal, commentateur politique de la radio publique.
Selon le quotidien Maariv, le Premier ministre pourrait consentir à des "gestes de bonne volonté" comme la libération de prisonniers palestiniens ou l’annonce d’un gel partiel de la colonisation.
Mais pour la radio militaire, il y a peu chances que M. Kerry parvienne à impulser des négociations sérieuses. "Une nouvelle fois, Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas risquent de se livrer au petit jeu d’échanges d’accusations", l’essentiel étant de ne pas porter la responsabilité de l’échec des efforts américains.

(25-06-2013 - Assawra avec les agences de presse)

Libye : six soldats tués dans une attaque

Six soldats libyens ont été tués mardi lors d’une attaque contre un point de contrôle de l’armée dans la localité de Khouchoum al-Kheil, à 120 km au sud de Syrte (centre), selon un officier de l’armée.
"Une attaque menée mardi à l’aube contre un point de contrôle de l’armée dans la localité Khouchoum al-Kheil au sud de Syrte a fait 6 morts parmi les soldats en faction", a indiqué Khaled al-Akari, un responsable militaire local, cité par l’agence de presse Lana.
"Deux véhicules ont été incendiés au cours de cette attaque", a indiqué la même source qui précise que le "secteur a été bouclé et que les recherches se poursuivent pour retrouver les assaillants".
Dernier bastion du régime de Muammar Kadhafi à tomber aux mains de la rébellion en 2011, la ville de Syrte a été relativement épargnée par la vague de violence qui secoue le pays depuis la chute de l’ancien régime durant l’insurrection de 2011.
Les nouvelles autorités libyennes peinent à mettre en place une armée et des organes de sécurité capables de restaurer l’ordre et l’autorité de l’État face à des milices puissamment armées ayant combattu contre Muammar Kadhafi.

(25-06-2013)

Syrie : Brahimi émet des doutes sur une conférence en juillet

L’émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie, Lakhdar Brahimi émet des doutes sur une conférence en juillet."Franchement je doute que la conférence ait lieu en juillet", a-t-il dit aux journalistes à Genève avant une réunion préparatoire à cette conférence.
M. Brahimi s’est montré extrêmement prudent quant aux résultats de la réunion de mardi, se disant "confiant que nos discussions seront constructives et que nous accomplirons des progrès".
M. Brahimi ne prévoit cependant pas de communiquer avec la presse à l’issue de la réunion.
La réunion tripartite ONU, Etats-Unis, Russie fait suite à une première rencontre qui s’était tenue le 5 juin, rassemblant des vice-ministres russes et américain des Affaires Etrangères. MM. Mikhail Bogdanov et Guennadi Gatilov représentent la Russie et Mme Wendy Sherman, sous-secrétaire d’Etat aux affaires politique les Etats-Unis.
La conférence dite de Genève 2, voulue par Washington et Moscou pour tenter d’ouvrir des négociations entre régime et opposition en Syrie après plus de deux ans de conflit qui a fait au moins 93.000 morts selon l’Onu, était initialement espérée pour juin puis juillet.
Le but des discussions de mardi est d’avancer sur les objectifs de la conférence et sur qui doit y participer, a souligné M. Brahimi. "Je crois qu’ils vont confirmer qu’ils vont venir", a assuré M. Brahimi interrrogé sur le refus à ce jour de l’opposition syrienne de participer à cette conférence.
L’opposition doit avoir une réunion à ce sujet les 4 ou 5 juillet prochains, a-t-il dit.
Si opposition et gouvernement syriens "acceptent de se parler ce sera un grand pas en avant", a encore estimé l’émissaire spécial.
Ces dernières jours, les déclarations des Etats et parties mobilisés par cette recherche d’une solution politique au conflit syrien ont douché les espoirs de progrès rapides. La réunion du G8 en Irlande s’est achevée par un communiqué appelant à une conférence de paix "dés que possible". Le régime syrien a réaffirmé lundi que "le président Assad ne démissionnera pas". "Si la condition est que le président syrien démissionne, ne prenez pas la peine de participer" à Genève 2, a dit le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem à l’intention de l’opposition.
Cette dernière, très divisée sur une éventuelle participation et sur la composition d’une délégation, avait mis comme condition début juin pour se joindre à la conférence que cesse la participation du Hezbollah libanais et de l’Iran dans le conflit armé. Le Secrétaire au Foreign Office britannique William Hague a appelé lundi à New York à "ne pas renoncer" à une conférence internationale sur la Syrie .
La première conférence de Genève, en juin 2012, avait adopté un plan de règlement politique du conflit qui n’a jamais été appliqué. Il prévoyait la mise en place d’un gouvernement de transition incluant des membres de l’opposition et du régime mais demeurait silencieux sur le sort du président Assad.

(25-06-2013)

Qatar : l’émir abdique au profit de son fils

L’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa Al Thani, 61 ans, a annoncé mardi avoir décidé d’abdiquer et de céder le pouvoir dans ce richissime Etat du Golfe à son fils, le prince héritier Tamim.
L’abdication de cheikh Hamad, arrivé au pouvoir en 1995 par une révolution de palais, est une première au Qatar et dans l’histoire récente du monde arabe, où aucun souverain n’a jamais renoncé au pouvoir de son plein gré.
Dans un discours télévisé adressé à la nation, l’émir de cet Etat qui joue un rôle diplomatique important sur la scène arabe et internationale a affirmé que "le temps est venu d’ouvrir une nouvelle page" et de "confier les responsabilités à la nouvelle génération".
"Je m’adresse aujourd’hui à vous pour annoncer que je remets le pouvoir à cheikh Tamim ben Hamad Al Thani et je suis entièrement convaincu qu’il placera l’intérêt du pays et la prospérité de son peuple en priorité", a annoncé l’émir.
Le nouvel émir, âgé de 33 ans, sera le plus jeune souverain d’une monarchie du Golfe.
Nommé prince héritier il y a dix ans, cheikh Tamim, quatrième fils de l’émir, a progressivement conforté son autorité au cours des dernières années en prenant la gestion de dossiers sensibles de politique étrangère et intérieure.
Sa mère est l’influente cheikha Moza, deuxième épouse du souverain.
Le palais avait déjà annoncé lundi soir dans un communiqué que les Qataris étaient invités à "prêter allégeance à son altesse cheikh Tamim Ben Hamad Al-Thani, comme émir du pays".
L’intronisation du nouvel émir pourrait être accompagnée d’un important remaniement ministériel qui verrait le départ du puissant Premier ministre cheikh Hamad ben Jassem ben Jabr Al Thani, qui occupe ce poste depuis 2007. Il est également ministre des Affaires étrangères et a joué à ce titre un rôle central dans l’appui aux soulèvements arabes, qui se poursuit aujourd’hui avec un soutien sans faille à la rébellion syrienne.

(25-06-2013)

Lebanon : Clashes in Sidon

Lebanese army soldiers help injured soldiers after clashes between followers of a radical Sunni cleric Sheik Ahmad al-Assir and Shiite gunmen, in Sidon, Lebanon, 24 juin 2013.
(Photograph : Mohammed Zaatari)

Liban : l’armée prend le contrôle du QG d’un cheikh intégriste sunnite

L’armée libanaise a pris lundi soir le contrôle du quartier général des partisans d’un cheikh radical sunnite à Saïda (sud), après la mort de 16 soldats dans des combats qui illustrent les tensions croissantes liées au conflit en Syrie voisine.
Il s’agit de l’incident le plus grave au Liban depuis le début du conflit en Syrie, qui divise profondément le pays entre partisans, en majorité chiites, et opposants, en majorité sunnites, du régime syrien.
Les combats ont éclaté dimanche, lorsque les partisans du cheikh Ahmad al-Assir ont attaqué un barrage de l’armée à Abra, en banlieue de Saïda, avant de se retrancher dans leur QG, la mosquée où le cheikh dirige la prière et les immeubles environnants.
L’armée, qui avait promis d’"en finir" avec le cheikh Assir "jusqu’au retour de la sécurité" à Saïda, a repris le secteur lundi soir, après avoir perdu 16 hommes dans ces affrontements à la mitrailleuse et à la roquette.
Le gouvernement a annoncé une journée de deuil national mardi pour les soldats tués.
Un correspondant de l’AFP a pu entrer à l’intérieur de ce périmètre que le cheikh Assir avait vraisemblablement fui.
Selon son frère, il avait pourtant promis d’y rester "jusqu’à la dernière goutte de sang".
Des cadavres gisaient sur le sol et des armes étaient abandonnées.
De son côté, une source proche du cheikh a fait état d’au moins cinq morts et 10 blessés parmi ses partisans.
Les ambulances ont amené 94 blessés dans les hôpitaux au cours des dernières 24 heures, a indiqué la Croix-Rouge à une télévision locale.
Selon le correspondant de l’AFP, un calme précaire régnait aux abords du lieu de culte, tandis que les soldats aidaient des civils, dont des femmes et des enfants, à quitter leurs immeubles dont certains n’étaient pas sortis durant deux jours.
Les façades et les voitures aux alentours portaient des impacts de tirs.
A l’origine de ces scènes de guérilla urbaine : le cheikh Assir, un parfait inconnu il y a deux ans qui doit sa notoriété à son discours résolument hostile au Hezbollah, engagé aux côtés du régime syrien face aux rebelles, en majorité sunnites.
Controversé en raison de sa rhétorique violente et sectaire, il a su jouer sur la frustration des sunnites du Liban qui voient d’un mauvais oeil la puissance armée du Hezbollah, mais sans toutefois recevoir l’appui de la majorité de sa communauté.
Il s’en est pris récemment très violemment à l’armée, l’accusant de faire le jeu du Hezbollah en restant les bras croisés face à son implication en Syrie.
Cette attaque contre des soldats vise "à mettre le feu aux poudres à Saïda (...) et à faire entrer le Liban de nouveau dans un cycle de violences", a accusé l’armée, en référence à la guerre civile de 1975.
La justice a lancé lundi des poursuites contre le cheikh Assir et 123 de ses partisans, dont son frère et un chanteur devenu militant islamiste, Fadl Chaker.
Mais des hommes politiques sunnites, dont le Premier ministre en charge Najib Mikati, ont appelé l’armée à être "juste" et à désarmer tous les mouvements au Liban, y compris le Hezbollah.
Les combats à Saïda ont fait craindre un dérapage général dans le pays. A Tripoli, la grande ville à majorité sunnite du Nord, plusieurs hommes armés sont apparus dans les rues, ont tiré en l’air et mis le feu à un poste militaire dans le secteur sunnite de Bab el-Tebbané, selon une source de sécurité.
Beyrouth prône officiellement une politique de neutralité face au conflit syrien, mais celle-ci est mise à mal notamment depuis la participation du Hezbollah aux combats en Syrie.

(24-06-2013)

Syrie : Bashar al-Assad ne démissionnera pas, affirme Damas

Le régime de Damas a affirmé lundi que le président Bashar al-Assad "ne démissionnera pas" et qu’il ne remettrait pas le pouvoir à l’opposition syrienne dont c’est la principale revendication.
"Le président Assad ne démissionnera pas", a martelé le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem lors d’une conférence de presse à Damas, ajoutant à l’adresse de l’opposition que "si la condition est que le président Assad démissionne, ne prenez pas la peine de participer" à la Conférence de paix de Genève-2.
Moscou et Washington proposent la tenue d’une conférence de paix pour mettre fin au conflit syrien, qui réunirait le régime et l’opposition syrienne.
L’opposition, qui ne cesse d’appeler au départ du régime, a exprimé ses réserves quant à sa participation à la conférence, notamment après l’avancée des troupes gouvernementales sur le terrain appuyées par le Hezbollah libanais.
M. Mouallem a estimé par ailleurs que l’armement des rebelles en Syrie ne fera que prolonger le conflit.
"L’armement va entraver la conférence de Genève", a-t-il dit.
Le groupe des Amis de la Syrie réuni à Doha a décidé samedi d’intensifier son aide à l’opposition pour rééquilibrer le rapport de forces sur le terrain.
Les principaux pays soutenant l’opposition ont précisé que chaque pays fournirait une aide à la rébellion "à sa manière", contournant ainsi l’épineuse question de l’aide militaire directe que plusieurs pays occidentaux refusent de fournir.
"Cela va faire durer la crise, cela va encourager les terroristes à commettre plus de crimes", a estimé M. Mouallem.
"A chaque fois que l’armée (syrienne) libère un village (...), ils (les pays occidentaux) disent qu’il y a un déséquilibre (de forces) et qu’il faut armer l’opposition", a poursuivi M. Mouallem, affirmant qu’il avait de "grands doutes sur les intentions" des pays occidentaux.
"A qui ces armes vont-elles être envoyées ? Tous les rapports montrent que le front Al-Nosra est celui qui domine sur le terrain, il y a même des factions de l’Armée syrienne libre (ASL, principale faction de l’opposition) qui l’ont rejoint".
"Donc finalement, ils armeront Al-Nosra", un groupe de jihadistes lié à Al-Qaïda qui se bat au côté des rebelles, a affirmé M. Mouallem. "Nous n’allons pas à Genève pour remettre le pouvoir à l’autre partie (...)", a déclaré M. Mouallem.
"Si nous voulons remettre le pouvoir, pourquoi aller à Genève ? Nous pouvons le remettre ici à Damas", a-t-il poursuivi.
M. Mouallem a dénoncé par ailleurs la volonté de pays occidentaux d’armer la rébellion syrienne pour inverser le rapport de forces sur le terrain, après la prise par le régime, aidé par le Hezbollah, du bastion rebelle de Qousseir, dans le centre de la Syrie.
Selon le responsable syrien, "tous ceux qui se sont réunis à Doha ont du sang syrien sur les mains", les accusant d’être "des agents d’Israël". Il a rendu hommage en revanche à l’Iran, allié régional indéfectible du régime de Damas.
"Nous n’oublierons jamais la position honorable de l’Iran qui s’est placé aux côtés de la Syrie. Nous avons des projets communs pour reconstruire ce que les saboteurs ont démoli" en Syrie.
Pour M. Mouallem, la présence de l’Iran à la conférence de Genève -2, prévue dans les prochains mois, "est très importante".
Interrogé sur la situation au Liban où des violences meurtrière liées au conflit en Syrie ont éclaté à Saïda dans le sud Liban, M. Mouallem a exprimé l’espoir que "l’armée libanaise tranche la situation à Saïda afin de donner une leçon à ces terroristes", en allusion à un chef radical sunnite hostile au Hezbollah qui combat au côté du régime en Syrie.
M. Mouallem a enfin critiqué l’envoi d’un mémorandum sur "les violations syriennes au Liban" adressé à l’ONU par le président libanais Michel Sleimane.
"C’est un acte inédit dans l’histoire des relations" entre le Liban et la Syrie, a relevé M. Mouallem, dont le pays est une ancienne puissance de tutelle au Liban.

Syrie : un franciscain abattu par les rebelles
Un franciscain, le père François Mourad, a été tué dans le couvent de Ghassanieh, près de Homs, qui a été entièrement pillé par un groupe rebelle, a indiqué lundi l’agence vaticane d’informations SIR, citant une information parvenue dimanche à la Custodie franciscaine de Terre sainte, le quartier général local de cet ordre religieux. Le franciscain, âgé et qui avait choisi depuis quelques années de devenir ermite, avait trouvé refuge dans le couvent, selon SIR, qui cite le père Pierbattista Pizzaballa, custode de Terre sainte. Deux versions circulent sur sa mort : selon l’une, il aurait été atteint par une balle qui ne lui était pas destinée. Selon l’autre, les rebelles seraient entrés dans le couvent pour voler tout ce qui s’y trouvait et auraient alors tué le vieux religieux.

Un autre franciscain, le père Firas, est venu de la localité de Kanaieh et a emmené le corps pour l’ensevelir, selon cette source. "Je voudrais que tout le monde sache, a réagi le responsable régional des franciscains de Syrie Halim Noujaim, qu’en soutenant les révolutionnaires, l’Occident soutient les extrémistes religieux et aide à tuer les chrétiens." "Avec cette attitude, il ne restera pas un seul chrétien dans ces zones", a-t-il ajouté. Bien que devenu ermite, les liens du père Mourad avec la Custodie de Terre sainte étaient restés très forts, et il venait régulièrement aider tel ou tel couvent en remplacement d’un frère ou l’autre, selon un communiqué de la Custodie.

La présence franciscaine en Syrie "est multiséculaire" et "continue dans ces temps troublés de le faire sans distinction de religions ou de partis", a indiqué l’institution franciscaine. "La mort du père François est un coup dur pour tous les frères. Pourtant ils continuent d’être d’un grand renfort spirituel pour les populations. La guerre a partout et en tout un impact négatif, mais elle a aussi amené les chrétiens de tous les rites à se rapprocher les uns les autres, à s’entraider et à prier ensemble", a observé la Custodie.

(24-06-2013)

lundi 24 juin 2013

Liban : 16 soldats tués dans des combats contre des intégristes sunnites (Assawra)

Au moins seize militaires ont péri dans des combats entre l’armée et les partisans d’un cheikh radical sunnite à Saïda dans le sud du Liban, dans un contexte de tensions croissantes liées au conflit en Syrie voisine.
Il s’agit de l’incident le plus grave au Liban depuis le début du conflit en Syrie, qui divise profondément le pays entre partisans, en majorité chiites, et opposants, en majorité sunnites, du régime syrien.
Le Liban, secoué depuis deux ans par une série d’incidents parfois meurtriers notamment à sa frontière avec la Syrie, "se trouve devant un test décisif", écrivait lundi la presse, évoquant le spectre d’une nouvelle guerre civile après celle qui avait dévasté le pays entre 1975 et 1990.
Au centre de ce dernier incident meurtrier, le cheikh Ahmad al-Assir, un parfait inconnu il y a deux ans qui doit sa notoriété à son discours résolument hostile au Hezbollah chiite, engagé aux côtés du régime syrien face aux rebelles, en majorité sunnites.
Controversé en raison de sa rhétorique violente et sectaire, il a su jouer sur la frustration des sunnites du Liban qui voient d’un mauvais oeil la puissance armée du Hezbollah, mais sans toutefois recevoir l’appui de la majorité de sa communauté.
Il s’en est pris récemment très violemment à l’armée, l’accusant de faire le jeu du parti chiite en restant les bras croisés face à son implication en Syrie. Dimanche, ses partisans ont attaqué un barrage militaire à Abra, en banlieue de Saïda, et des combats s’en sont suivis, faisant au moins 16 morts parmi les militaires selon un nouveau bilan de l’armée.
De son côté, une source proche du cheikh Assir a fait état d’au moins cinq morts et 10 blessés parmi ses partisans.
"L’armée cerne le dernier carré du QG du cheikh Assir", rapporte l’Agence nationale d’information (ANI), en référence à la mosquée où il dirige la prière et aux immeubles environnants dans lesquelles se sont barricadés le religieux et ses partisans.
La télévision LBCI a diffusé des images en direct d’Abra où l’on pouvait entendre des tirs nourris de roquettes.
Alors que selon des sources hospitalières, au moins 35 personnes, en majorité des civils, ont été blessées dans les combats, les habitants d’Abra ont lancé un appel aux forces de l’ordre pour les aider à quitter la zone de combat, selon l’ANI.
La justice a lancé lundi des poursuites contre le cheikh Assir et 123 de ses partisans, dont son frère et un ex-chanteur devenu militant islamiste, Fadl Chaker.
"Il y a une décision d’en finir avec nous mais nous résistons jusqu’à maintenant", a affirmé à l’AFP le frère du cheikh, Amjad Assir. "Cheikh Assir restera dans la mosquée Bilal ben Rabah jusqu’à la dernière goutte de sang".
Dans un communiqué, l’armée a appelé les partisans du cheikh à se rendre et promis d’"en finir" avec leur leader "jusqu’au retour de la sécurité dans la ville" de Saïda. La veille, elle avait prévenu qu’elle allait "frapper d’une main de fer tous ceux qui ont voulu répandre le sang de l’armée".
"L’armée a été visée de sang-froid et dans le but de mettre le feu aux poudres à Saïda (...) et de faire entrer le Liban de nouveau dans un cycle de violences", a-t-elle poursuivi, en référence à la guerre civile de 1975.
Paris a dit sa "vive inquiétude", et condamné "les attaques lancées contre les forces armées libanaises".
Damas, qui assimile la rébellion dans son pays à du "terrorisme" a de son côté appelé l’armée à "donner une leçon à ces terroristes", en référence aux hommes du cheikh Assir.
Les combats se sont propagés dès dimanche à Aïn Héloué, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, à l’entrée de Saïda, avec des heurts entre les groupes islamistes du camp, Jound el-Cham et Fatah al-Islam et le barrage de l’armée posté à l’extérieur.
Fatah al-Islam avait combattu l’armée dans le camp de réfugiés palestiniens de Nahr al-Bared (nord) en 2007, faisant plus de 400 morts.
L’incident de Saïda fait craindre un dérapage général dans le pays. A Tripoli, la grande ville à majorité sunnite du Nord, plusieurs hommes armés sont apparus dans les rues, ont tiré en l’air et mis le feu à un poste militaire dans le secteur sunnite de Bab el-Tebbané, selon une source de sécurité.
Beyrouth prône officiellement une politique de neutralité face au conflit syrien, mais celle-ci est mise à mal notamment depuis la participation du Hezbollah dans les combats en Syrie.

(24-06-2013 - Assawra avec les agences de presse)