mercredi 22 janvier 2014

Syrie : Un blessé par explosion sur quatre doit être amputé

En Syrie, un blessé par explosion sur quatre doit être amputé, rapporte mardi l’organisation humanitaire Handicap International.
"C’est un chiffre terrible", souligne Jean-Marc Boivin, directeur-général d’Handicap International France. Pour lui, il s’agit d’une "chirurgie de guerre" qui, dans l’urgence, est souvent le seul moyen de sauver le blessé.
"Sur les lieux de violences armées, dans des contextes où il n’y a plus d’infrastructures de santé, l’amputation est une réponse pragmatique, efficace parce qu’il faut sauver des vies", dit-il.
Par ailleurs, "il y a des gens qui sont amputés un peu plus tard faute d’avoir eu des soins de première nécessité" lorsqu’ils ont été blessés", ajoute-t-il.
Le nombre de blessés n’est pas connu, mais l’an dernier, selon les estimations de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), basé à Londres, le conflit entre le régime de Damas et les rebelles a fait 40 000 morts et 100 000 blessés.
Quelque 60% des blessés en Syrie sont victimes d’explosions, notamment d’obus et de barils de TNT, et 31% le sont par balles, selon l’étude non-exhaustive réalisée par Handicap International en 2012 et 2013.
Ces données proviennent de 1.847 entretiens menés par l’association lors de ses interventions humanitaires en Syrie.
A la veille de négociations de paix en Suisse, Handicap International appelle les parties au conflit à cesser d’utiliser des armes explosives dans les zones peuplées, et enjoint les combattants à assurer le passage de convois d’aide humanitaire pour aider à soigner les blessés.

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