Les parties aux négociations de paix sur la Syrie présentes à Genève se
sont levées pour observer ensemble une minute de silence jeudi en
mémoire des milliers de personnes tuées en près de trois ans de conflit,
signe rare de convergence en une semaine de discussions qui n’ont
toujours rien donné de concret.
Mercredi, les deux délégations syriennes, celle représentant le pouvoir
et celle représentant l’opposition en exil, ont accepté de se référer au
même document comme base de discussions - la déclaration de juin 2012
dite de Genève I qui organise la transition - sans toutefois s’accorder
sur le déroulement des négociations.
Et l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a dit ne
pas s’attendre à des progrès substantiels lors de cette première série
de négociations qui a commencé officiellement vendredi dernier à Genève
après un prologue deux jours auparavant à Montreux, et qui doit
s’achever vendredi.
La deuxième série de pourparlers devrait démarrer une semaine plus tard.
Le délégué de l’opposition Ahmad Djakal a expliqué que le chef de sa
délégation, Hadi al Bahra, avait proposé une minute de silence et que
toute le monde s’était levé, y compris les membres de la délégation
représentant le gouvernement syrien et ceux de l’équipe Lakhdar Brahimi.
"Tout le monde s’est levé pour les âmes des martyrs. C’était bien, d’un point de vue symbolique", a déclaré Ahmad Djakal.
Sinon, l’opposition veut toujours commencer par l’organe gouvernemental
de transition, tandis que les représentants de Bashar al Assad estiment
que la première étape doit être de discuter du "terrorisme", terme par
lequel ils englobent tous ceux qui luttent pour le renversement de
Bashar al Assad.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, l’une des
figures syriennes les plus influentes présentes à Genève, doit
rencontrer des responsables russes dans la journée.
Concernant le volet humanitaire des discussions, sur lequel les
délégations pensaient au départ pouvoir aboutir assez rapidement, il n’y
a toujours pas eu de progrès des discussions.
Un convoi des Nations unies attend toujours l’autorisation d’entrer dans
la vieille ville de Homs, tenue par la rebelles et où les civils sont
en train de mourir de faim.
"Les convois des Nations unies sont prêts, nous attendons les
autorisations de façon à dispenser cette aide en toute sécurité", a
déclaré à Reuters Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies
pour la coordinations des affaires humanitaires (Ocha).
L’ONG de défense des droits de l’homme basée à New York Human Rights
Watch a accusé jeudi les autorités syriennes d’avoir rasé sept quartiers
résidentiels dans plusieurs localités sans aucune finalité militaire,
simplement de punir la population civile.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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