L’annonce de la composition du gouvernement apolitique de Mehdi Jomaâ
était retardée samedi soir, selon un journaliste de l’AFP présent à la
présidence.
Le futur chef du gouvernement Mehdi Jomaâ était attendu pour 16H30 GMT
au palais présidentiel, mais plus d’une heure et demie plus tard, il
n’avait pas encore été reçu par le président Moncef Marzouki.
Aucune indication n’a pu être obtenue sur les raisons de ce délai.
Toute la soirée de vendredi et une partie de la journée de samedi les
consultations entre les différents partis se sont poursuivies pour
trouver un accord sur l’identité du futur ministre de l’Intérieur.
Certaines forces militaient pour le maintien de Lotfi Ben Jeddou, en
poste depuis mars 2013, et d’autres estimaient qu’il devait quitter ses
fonctions car il a servi dans l’équipe sortante, dirigée par les
islamistes d’Ennahda.
Mehdi Jomaâ, ministre sortant de l’Industrie, a été désigné le 10
janvier pour former un cabinet d’indépendants pour conduire la Tunisie
vers des élections, le parti Ennahda, majoritaire à l’assemblée, ayant
accepté de quitter le pouvoir jusqu’aux législatives et à la
présidentielle prévues en 2014.
Par ailleurs, l’Assemblée nationale constituante était réunie samedi
soir pour voter une réforme de la motion de censure. Là aussi, les
procédures ont pris du retard sur fond de désaccords entre les partis.
L’objectif est de rendre plus difficile pour la Constituante de limoger
le gouvernement de M. Jomaâ qui devrait entrer en fonction la semaine
prochaine après un vote de confiance.
Enfin, dimanche cette assemblée doit procéder au vote d’adoption de la
future Constitution, en cours d’élaboration depuis plus de deux ans.
La transition post-révolutionnaire de la Tunisie a été considérablement
ralentie par un climat de méfiance entre les islamistes d’Ennahda et
leurs détracteurs, l’essor de groupes jihadistes ainsi que de profonds
problèmes économiques et sociaux, déjà à l’origine de la révolution de
janvier 2011.
Lancé le 19 décembre 2011, "Si Proche Orient" est un blog d'information internationale. Sa mission est de couvrir l’actualité du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord avec un certain regard et de véhiculer partout dans le monde un point de vue pouvant amener au débat. "Si Proche Orient" porte sur l’actualité internationale de cette région un regard fait de diversité des opinions, de débats contradictoires et de confrontation des points de vue.Il propose un décryptage approfondi de l’actualité .
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