jeudi 30 janvier 2014

Syrie : Minute de silence pour les deux délégations syriennes à Genève

Les parties aux négociations de paix sur la Syrie présentes à Genève se sont levées pour observer ensemble une minute de silence jeudi en mémoire des milliers de personnes tuées en près de trois ans de conflit, signe rare de convergence en une semaine de discussions qui n’ont toujours rien donné de concret.
Mercredi, les deux délégations syriennes, celle représentant le pouvoir et celle représentant l’opposition en exil, ont accepté de se référer au même document comme base de discussions - la déclaration de juin 2012 dite de Genève I qui organise la transition - sans toutefois s’accorder sur le déroulement des négociations.
Et l’émissaire international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, a dit ne pas s’attendre à des progrès substantiels lors de cette première série de négociations qui a commencé officiellement vendredi dernier à Genève après un prologue deux jours auparavant à Montreux, et qui doit s’achever vendredi.
La deuxième série de pourparlers devrait démarrer une semaine plus tard. Le délégué de l’opposition Ahmad Djakal a expliqué que le chef de sa délégation, Hadi al Bahra, avait proposé une minute de silence et que toute le monde s’était levé, y compris les membres de la délégation représentant le gouvernement syrien et ceux de l’équipe Lakhdar Brahimi.
"Tout le monde s’est levé pour les âmes des martyrs. C’était bien, d’un point de vue symbolique", a déclaré Ahmad Djakal.
Sinon, l’opposition veut toujours commencer par l’organe gouvernemental de transition, tandis que les représentants de Bashar al Assad estiment que la première étape doit être de discuter du "terrorisme", terme par lequel ils englobent tous ceux qui luttent pour le renversement de Bashar al Assad.
Le ministre syrien des Affaires étrangères, Fayçal Mekdad, l’une des figures syriennes les plus influentes présentes à Genève, doit rencontrer des responsables russes dans la journée.
Concernant le volet humanitaire des discussions, sur lequel les délégations pensaient au départ pouvoir aboutir assez rapidement, il n’y a toujours pas eu de progrès des discussions.
Un convoi des Nations unies attend toujours l’autorisation d’entrer dans la vieille ville de Homs, tenue par la rebelles et où les civils sont en train de mourir de faim.
"Les convois des Nations unies sont prêts, nous attendons les autorisations de façon à dispenser cette aide en toute sécurité", a déclaré à Reuters Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Nations unies pour la coordinations des affaires humanitaires (Ocha).
L’ONG de défense des droits de l’homme basée à New York Human Rights Watch a accusé jeudi les autorités syriennes d’avoir rasé sept quartiers résidentiels dans plusieurs localités sans aucune finalité militaire, simplement de punir la population civile.

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