jeudi 7 novembre 2013

Jordanie : John Kerry poursuit sa tournée au Proche-Orient

Le secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui s’efforce d’empêcher un échec des négociations de paix israélo-palestiniennes, est arrivé jeudi à Amman où il doit à nouveau rencontrer le président palestinien Mahmud Abbas. Aussitôt après son arrivée, M. Kerry s’est rendu au palais pour s’entretenir avec le roi de Jordanie Abdallah II, un des protagonistes du processus de paix, avant de voir M. Abbas.
Il doit aussi rencontrer le ministre jordanien des Affaires étrangères Nasser Judeh puis tenir une conférence de presse.
Le secrétaire d’Etat avait rencontré M. Abbas la veille à Bethléem, en Cisjordanie. Il avait aussi vu à deux reprises le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, dans une tentative de régler la crise dans les négociations de paix.
D’ailleurs, il a l’intention de revenir vendredi à Jérusalem pour de nouvelles discussions, selon des sources officielles américaines.
Les négociations de paix, qui ont repris fin juillet après quasiment trois ans d’interruption en raison de profonds désaccords, se déroulent dans une atmosphère de crise et, malgré une vingtaine de rencontres, courent à l’échec à moins d’une intervention décisive du médiateur américain, selon des sources palestiniennes et les médias israéliens.
Les deux camps divergent toujours sur la base sur laquelle ces pourparlers doivent se dérouler, sur la colonisation juive des territoires palestiniens et sur le partage des territoires.
Mercredi, M. Kerry a tenté de minimiser la tension provoquée par la relance de la colonisation israélienne en Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est annexée.
"Comme dans n’importe quelle négociation, il y aura des hauts et des bas", a-t-il dit, en réitérant la position de son pays qui considère comme "illégitimes" les colonies.
De hauts responsables israéliens avaient affirmé que les dirigeants palestiniens et les Etats-Unis auraient consenti tacitement à une relance de la colonisation, qui constituerait une contrepartie à la libération de prisonniers palestiniens. Ce que Washington et l’Autorité palestinienne ont démenti.
Au lendemain de l’annonce par un responsable palestinien de la suspension des discussions face à "une offensive de colonisation sans précédent", Netanyahu a accusé mercredi les Palestiniens de "créer des crises artificielles".
"Nous respectons scrupuleusement les termes de l’accord et l’entente à partir de laquelle nous avons lancé les négociations", a-t-il assuré. Il faisait référence à l’acceptation par Israël de l’exigence palestinienne de libérer par étapes 104 prisonniers, alors que celle d’un gel de la colonisation avait été rejetée.
M. Kerry a appelé les deux parties à faire preuve de "bonne foi", disant qu’il restait six mois sur le calendrier fixé pour parvenir à un accord.
Les Palestiniens réclament que les discussions se tiennent sur la base des lignes antérieures au début de l’occupation israélienne en 1967, avec des échanges de territoires équivalents. Mais Israël veut que le tracé de la barrière de séparation en Cisjordanie, qui isole 9,4% du territoire palestinien, serve de base aux discussions, selon les médias israéliens.
En outre, Israël exige de maintenir une présence militaire dans la vallée du Jourdain, ce que refusent les Palestiniens.

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