vendredi 8 novembre 2013

Irak : onze morts dans de nouvelles violences

Au moins onze personnes ont péri jeudi en Irak dans de nouvelles attaques, l’une d’elles ayant ciblé un quartier majoritairement chiite de Bagdad au moment où cette communauté religieuse se prépare au pèlerinage de l’Achoura.
Une voiture piégée a explosé dans le quartier à majorité chiite d’al-Jadida, dans l’est de la capitale, tuant au moins trois personnes et en blessant neuf autres, ont indiqué des responsables médicaux et de sécurité.
L’explosion a causé des dégâts énormes aux maisons et magasins alentour et un important dispositif de sécurité empêchait les journalistes de filmer ou photographier le site, a rapporté un journaliste de l’AFP présent sur place.
Depuis les célébrations du nouvel an islamique mardi, des pèlerins chiites ont commencé à converger vers la ville sainte de Kerbala, au sud de Bagdad, pour des cérémonies qui culmineront le 14 novembre.
Chaque année, le pèlerinage de l’Achoura réunit des millions de chiites commémorant le martyre de l’imam Hussein, petit-fils du prophète Mahomet, tué en 680 à Kerbala. Après le 14 novembre, des pèlerins de tout l’Irak continueront de se rendre ensuite vers cette ville lors des 40 jours de deuil suivant l’Achoura.
Ces pèlerinages sont chaque année la cible d’attaques d’insurgés sunnites. Dans la banlieue sud de Bagdad, au moins une personne a été tuée et quatre autres blessées lorsqu’une bombe a explosé dans une rue passante, ont affirmé des responsables.
Trois soldats ont également péri dans un attentat suicide à la voiture piégée devant une base de l’armée dans la province majoritairement sunnite d’al-Anbar.
La police a arrêté un activiste en train de filmer la scène peu après cette explosion, dans laquelle six autres soldats ont été blessés.
Quatre autres personnes ont péri dans différentes attaques au nord de Bagdad. Une bombe placée en bord de route a tué trois personnes dans la ville de Balad et un policier en civil a été abattu à Mossoul, la grande ville du nord de l’Irak.
Plus de 5.500 personnes ont péri depuis le début de l’année en Irak dont 964 en octobre, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des chiffres officiels.
Outre les problèmes de sécurité, le pays manque de services de base, comme l’électricité et l’eau potable, alors que la corruption est très répandue.
Le gouvernement est paralysé par des disputes politiques alors que le Parlement n’a passé aucune législation importante depuis plusieurs années.

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