lundi 22 septembre 2014

Syrie : En cas de frappes en Syrie, les États-Unis "ne seront pas seuls"

"Nous ne serons pas seuls à mener des frappes aériennes en Syrie si le président Barack Obama décide de le faire", a prédit samedi l'ambassadrice américaine à l'ONU, Samantha Power, après que les djihadistes de l'État islamique (EI) ont assiégé une ville kurde en Syrie, dimanche. L'ambassadrice a rappelé le "soutien universel à détruire" les djihadistes du groupe État islamique. "Nous n'avons pas mené de frappes en Syrie, et ce sera à chaque pays d'annoncer s'il veut participer à un rôle combattant ou fournir de l'équipement militaire", a indiqué l'ambassadrice sur la chaîne ABC. "Je fais la prédiction que nous ne serons pas seuls à frapper la Syrie si le président décide de le faire", a-t-elle ajouté.
Le président américain Barack Obama et le secrétaire d'État John Kerry "ont clairement dit que chaque pays peut contribuer à cet effort (de détruire l'EI). Il y a un soutien universel à toucher et détruire" l'EI, a-t-elle insisté. Barack Obama a annoncé samedi qu'il profiterait de l'assemblée générale de l'ONU cette semaine pour appeler à une plus large coalition internationale contre l'EI. "Nous n'hésiterons pas à mener des actions contre ces terroristes en Irak et en Syrie", a affirmé M. Obama à propos des extrémistes sunnites qui ont conquis une vaste portion du territoire de ces deux pays, "mais cela n'est pas le combat de la seule Amérique".
L'ambassadrice Samantha Power a rappelé sur la chaîne CBS que la France avait mené des frappes en Irak, que l'Allemagne allait fournir des armes aux Irakiens et aux Kurdes, et que l'Arabie saoudite allait autoriser chez elle des formations de rebelles modérés syriens. Le président "a dit que nous n'allons pas laisser l'organisation EI bénéficier d'un sanctuaire en Syrie", a-t-elle martelé, "mais aucune décision n'a été prise pour l'instant".
Concernant l'envoi de troupes au sol, l'ambassadrice a répété que "les forces locales" étaient celles qui étaient le mieux à même de combattre l'EI. L'ancien secrétaire à la Défense Robert Gates a estimé pour sa part sur ABC qu'il fallait, pour le succès de la mission visant à "détruire" le groupe EI, qu'il y ait "quelques soldats au sol", "pas de bataillons ou des brigades", mais des conseillers, des formateurs ou des forces spéciales. Barack Obama refuse d'envoyer des soldats au sol pour combattre l'EI en Irak et en Syrie, mais il est confronté à un certain scepticisme aux États-Unis. Les élus républicains notamment estiment que des frappes aériennes ne suffisent pas à contrer les djihadistes, compte tenu en Syrie de l'absence d'une force rebelle viable, et en Irak de la faiblesse de l'armée.

(21-09-2014)

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