vendredi 26 septembre 2014

Israël/Palestine : A Jérusalem-Est, des jeunes pris dans la spirale de la violence

Les grenades assourdissantes résonnent encore dans la vieille ville de Jérusalem. Mais Mouaz et Mohammed n'y prêtent pas attention, les deux adolescents sont trop occupés à invectiver les soldats israéliens venus disperser d'autres jeunes palestiniens qui leur jetaient des pierres.
A Jérusalem-Est, la partie palestinienne occupée et annexée par Israël, la violence n'est pas nouvelle, mais son niveau est inédit depuis des années et si rien n'est fait, elle pourrait devenir incontrôlable, affirment observateurs palestiniens et israéliens.
Mouaz a 14 ans et il a déjà été emprisonné deux fois par les Israéliens. "La première fois, j'y ai passé huit jours. Ils m'ont arrêté chez moi à 04H00 du matin, m'ont fouillé et interrogé parce que j'avais jeté des pierres", raconte-t-il à l'AFP.
Les arrestations et les mauvais traitements que subiraient les jeunes Palestiniens en prison ne sont que l'une des causes de cette escalade, déclenchée par l'assassinat d'un Palestinien de 16 ans brûlé vif en juillet.
La guerre à Gaza (8 juillet-26 août), a ensuite jeté de l'huile sur le feu. Comme de nombreux Palestiniens à Jérusalem-Est mais aussi en Cisjordanie occupée, Walid Touffaha, 18 ans, a manifesté contre l'offensive israélienne. Cela lui valut une énième arrestation. En cinq ans, dit-il, il a été interpellé une trentaine de fois.
"Je suis sorti de prison mais je fais mes travaux d'intérêt général à la poste israélienne", dit-il.
Après cette peine, comme beaucoup de jeunes Palestiniens, il ne voit aucun avenir se dessiner. "Quand j'aurai fini, je ne pourrai travailler pour aucune entreprise juive. Je n'arrive pas à trouver d'autre boulot et j'en ai marre", lâche-t-il.
"Les jeunes se disent 'maintenant que mon nom est sur liste noire, pourquoi est-ce que je devrais faire des efforts?'" affirme Nasser Qaws, directeur du Club des prisonniers à Jérusalem. "Donc, ils recommencent à jeter des pierres sur la police ou les colons et sont arrêtés à nouveau".
Ces arrestations sont un choc. "Au milieu de la nuit, 20 soldats israéliens débarquent chez un enfant, l'arrêtent, le bousculent. Il est terrifié. Peut-être qu'il va même uriner sur lui de peur", dit M. Qaws. En prison "se développe une forme d'extrémisme".
Mahmoud Qarayin, du centre communautaire du quartier de Silwan, cite l'exemple d'un jeune incarcéré des dizaines de fois depuis l'âge de neuf ans. "Aujourd'hui, il fume, il est tatoué et il lave des voitures car il a décidé de quitter l'école. Sa vie est détruite".
Selon la police israélienne, plus de 700 Palestiniens ont été arrêtés à Jérusalem-Est, dont au moins 250 mineurs, depuis juillet.
"La violence n'a jamais été aussi répandue et aussi persistante", assure Daniel Seidemann, un influent avocat israélien, fin observateur de Jérusalem. "Aujourd'hui je ne peux plus aller à Jérusalem-Est sans être accompagné d'un Palestinien. Ca n'a jamais été le cas", déplore-t-il.
En fait, "les Palestiniens vivent dans les quartiers palestiniens et ne vont nulle part ailleurs. Pareil pour les Israéliens".
A l'exception près des 2.500 colons juifs installés dans des quartiers majoritairement palestiniens qui, eux, "entrent et sortent de leur maison en convois: ils ne comptent même plus les pierres et les cocktails Molotov" qu'ils reçoivent, dit M. Seidemann.
Ignorer les colons, ou même les éviter, est désormais impossible à Jérusalem-Est où vivent quelque 200.000 Israéliens, explique M. Qarayin. Les 290.000 Palestiniens de Jérusalem "se rendent compte qu'ils sont évincés et que les colons choisissent la violence".
Lassés d'être considérés comme des citoyens de seconde zone -ils ont le statut de résident mais aucune nationalité, ni israélienne ni palestinienne-, les Palestiniens de la Ville Sainte se soulèvent désormais même dans des quartiers jusqu'ici réputés calmes, note Jawa Siyam, directeur du centre de Silwan.
"On a été aussi surpris que les Israéliens de voir exploser Chouafat ou Beit Hanina, des quartiers où d'habitude les Palestiniens essayent de faire abstraction de la situation et de vivre normalement", dit-il à l'AFP.
M. Seidemann dit les choses plus crûment: "Israël leur dit clairement: 'vous ne comptez pour rien, vous ne pouvez pas voter, vous êtes coupés de la Cisjordanie et pas en Israël".
Et M. Qaws prévient: "C'est comme une mine, si Israël appuie trop fort, elle va exploser".

(26-09-2014)

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540 معتقلاً إدارياً في سجون الاحتلال
  فلسطين اليوم - غزة


ارتفع عدد الأسرى الإداريين في سجون الاحتلال خلال الأسابيع الثلاثة الأخيرة لتصل إلى ما يقارب (540) أسير فلسطيني، وذلك بعد تحويل العشرات للاعتقال الادارى، بالإضافة إلى تجديد الادارى لأكثر من 70 أخرين خلال الفترة الماضية، بحسب مركز أسرى فلسطين للدراسات.

وقال الناطق الاعلامي للمركز رياض الأشقر، إن الاحتلال صعد في الثلاثة شهور الأخيرة من اللجوء لاستخدام سياسة الاعتقال الاداري، الأمر الذي رفع أعداد الأسرى الإداريين إلى ما يزيد عن 500 أسير حتى بداية شهر أيلول الحالي، بينما ارتفع هذا العدد في الأسابيع الأخيرة ليصل إلى ما يزيد عن (540) أسيراً.

وأشار الأشقر إلى أن عدد الإداريين يعتبر الأعلى منذ عام 2008، والذي وصل فيه عدد الإداريين حينذاك (800) أسير اداري، وبدأ ينخفض خلال السنوات الستة الأخيرة، إلى أن ارتفع بشكل كبير جدا في النصف الثاني من العام الحالي بمقدار زيادة بلغت 200%.

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