lundi 22 septembre 2014

Israël/Palestine : Israël ne voit pas de "solution réelle à long terme"

Le ministre israélien du Renseignement Youval Steinitz a déclaré dimanche avoir peu d'espoir qu'Israéliens et Palestiniens parviennent à une "solution à long terme" dans la bande de Gaza, lors des discussions prévues mardi au Caire. "Les discussions au Caire ne m'inspirent pas de grands espoirs tant que le Hamas n'acceptera pas la démilitarisation de la bande de Gaza et son désarmement", a affirmé ce proche du Premier ministre Benyamin Netanyahou à la radio publique. "Or je ne vois malheureusement pas que le Hamas accepte ces principes, si bien qu'à part une reconstruction immédiate (de Gaza) il n'y a pas de solution réelle à long terme pour la situation", a ajouté le ministre dont le pays fait de la démilitarisation de Gaza la condition sine qua non à sa reconstruction.
Israéliens et Palestiniens avaient conclu le 26 août un accord de cessez-le-feu mettant fin à 50 jours de conflit dans la bande de Gaza. Cet accord prévoyait une reprise des négociations sous un mois pour évoquer les sujets les plus sensibles laissés en suspens, notamment la construction d'un port, la rénovation de l'aéroport de l'enclave palestinienne et l'échange de prisonniers palestiniens contre les dépouilles de soldats israéliens.
"L'Égypte a invité les délégations palestinienne et israélienne à reprendre les négociations au Caire le 24 septembre", a indiqué un responsable palestinien. Un responsable égyptien a confirmé cette date pour des pourparlers indirects entre la délégation israélienne et une délégation regroupant tous les mouvements palestiniens. Ces négociations seront précédées, deux jours plus tôt, par des discussions, également au Caire, entre les deux poids lourds de la politique palestinienne : le Fatah du président palestinien Mahmud Abbas et son rival islamiste le Hamas, dont l'accord de réconciliation menace d'exploser.
Les deux partis doivent reprendre le dialogue sous l'égide des Égyptiens pour sauver leur accord de réconciliation conclu en avril et qui a donné naissance début juin à un gouvernement d'union formé d'indépendants et censé mettre fin à la division entre les directions en Cisjordanie occupée, où siège M. Abbas, et dans la bande de Gaza contrôlée par le Hamas. Depuis, l'Autorité palestinienne dirigée par M. Abbas accuse régulièrement le Hamas d'empêcher ce gouvernement de travailler à Gaza, tandis que le mouvement islamiste reproche à l'Autorité de ne pas payer les salaires de ses quelque 45 000 fonctionnaires à Gaza.
Sakher Bseiso, membre du comité central du Fatah et de la délégation invitée au Caire à dialoguer avec le Hamas, a indiqué à l'AFP que les deux partis - qui enverront chacun cinq dirigeants au Caire - évoqueraient la question de la remise du pouvoir à Gaza au gouvernement d'union et de la gestion sécuritaire de l'enclave. Début septembre, M. Abbas a menacé de mettre fin au partenariat avec le Hamas accusé de maintenir un "gouvernement parallèle". Les discussions interpalestiniennes devront déterminer selon les observateurs le sort des négociations indirectes avec Israël. À ce sujet, a expliqué M. Bseiso, "les négociations avec Israël doivent être menées sur la base d'une stratégie palestinienne unifiée".
Le conflit dans la bande de Gaza (8 juillet - 26 août) a fait près de 2 200 morts côté palestinien, en grande majorité des civils, et 73 côté israélien, quasiment tous des soldats.

(21-09-2014)

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