mercredi 30 décembre 2015

Israël/Palestine : Il n'y aura pas de fêtes du Nouvel An à Gaza

Il n'y aura pas de fêtes du Nouvel An à Gaza, d'après la police qui a annoncé que le Hamas avait interdit  les festivités dans les lieux publics en invoquant leur offense aux "valeurs et traditions religieuses". "Le ministère de l'Intérieur et le département de la police n'ont accordé d'autorisation à aucun restaurant, hôtel ou salle pour (célébrer) les fêtes de fin d'année", a déclaré le porte-parole de la police Aymane al-Batinji, plusieurs demandes d'autorisation ayant été soumises aux autorités. Il a expliqué que les célébrations du Nouvel An étaient "incompatibles avec nos us, coutumes, valeurs et enseignements de notre religion".
Les fêtes ont aussi été interdites en "solidarité avec les familles des martyrs de l'Intifada de Jérusalem", a ajouté Aymane al-Batinji, en référence aux violences ayant secoué notamment la Ville sainte et la Cisjordanie ces derniers mois, réveillant le spectre d'une nouvelle intifada. Depuis le 1er octobre, des attaques menées par des Palestiniens isolés, majoritairement à l'arme blanche, et des heurts entre jeunes Palestiniens et soldats israéliens ont coûté la vie à 136 Palestiniens, 20 Israéliens ainsi qu'un Américain et un Érythréen, selon un décompte. La grande majorité des Palestiniens tués l'ont été en commettant ou en tentant de commettre des attaques, à l'arme blanche pour la plupart, mais également à la voiture bélier et à l'arme à feu, selon les autorités israéliennes.
Au cours des années précédentes, les restaurants, hôtels et cafés de la bande de Gaza étaient autorisés à organiser des événements célébrant le Nouvel An. Une source proche de la police de l'enclave palestinienne a affirmé que les forces de sécurité mettraient fin à toute "fête non autorisée". La Bande de Gaza, une petite enclave de 362 kilomètres carrés coincée entre Israël, l'Égypte et la Méditerranée et déchirée par trois guerres ces sept dernières années, abrite quelque 1,8 million de Palestiniens - l'une des zones les plus densément peuplées au monde. Ce territoire est soumis à un blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en 2006, après une lutte fratricide avec le mouvement Fatah du président palestinien Mahmud Abbas qui avait refusé de céder le pouvoir au Hamas, vainqueur des élections législatives.


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