L'aviation de la coalition a poursuivi mardi ses raids autour de
Taëz (sud-ouest), troisième ville du Yémen, où au moins quatre
civils ont été tués dans le bombardement par les rebelles de
quartiers résidentiels, selon des sources militaires.
Une cessation des hostilités est indispensable pour "créer un
environnement propice aux discussions de paix", a souligné le
médiateur de l'ONU, précisant dans un communiqué qu'il s'agirait
d'"une série de consultations directes" entre les protagonistes.
Ces consultations sont destinées à favoriser "un cessez-le-feu
permanent et total, une amélioration de la situation humanitaire
et un retour à une transition politique pacifique et ordonnée",
selon le communiqué.
Seules les parties yéménites en conflit participeront aux
négociations qui "dureront aussi longtemps que nécessaire", a
affirmé Ismaïl Ould Cheikh Ahmed.
Selon lui, chacun des protagonistes sera représenté par une
délégation de 12 personnes --huit négociateurs et quatre
conseillers-- à ces consultations "directes", les premières depuis
l'échec en mars de la mission de l'ancien médiateur de l'ONU Jamal
Benomar.
Deux précédentes tentatives d'Ismaïl Ould Cheikh Ahmed ont échoué,
en juin et en septembre.
Sa nouvelle tentative de réunir les protagonistes autour d'une
même table intervient alors que le conflit, qui a fait plus de
5.700 morts, dont près de la moitié des civils, s'est totalement
enlisé.
Une situation exploitée par des jihadistes qui s'attaquent à des
symboles de l'Etat et sèment la terreur dans la population,
notamment à Aden et dans les régions du sud.
"La guerre récente ne bénéficie qu'aux groupes comme Al-Qaïda et
Daesh (acronyme en arabe du groupe Etat islamique) et nous amène à
un danger plus grave qui est celui du développement du
terrorisme", avait averti fin octobre le médiateur de l'ONU dans
un entretien avec l'AFP.
(09-12-2015)
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