lundi 14 décembre 2015

Libye: Signature de l'accord parrainé par l'ONU le 16 décembre

Les représentants des Parlements rivaux libyens signeront le 16 décembre l'accord parrainé par l'ONU, qui prévoit la formation d'un gouvernement d'union pour sortir la Libye du conflit, ont affirmé vendredi des membres des deux camps réunis à Tunis sous l'égide des Nations unies.
"La signature de l'accord politique aura lieu le 16 décembre", a dit à la presse Salah el Makhzoum, un vice-président du Parlement de Tripoli, la capitale libyenne. Aujourd'hui est "un jour heureux" et "j'appelle mes collègues à se joindre à ce dialogue libyo-libyen sous l'égide de la mission de l'ONU", a-t-il ajouté.
"Après ces longs efforts (...), nous annonçons à notre peuple que nous avons décidé de dépasser cette période difficile. (...) Nous demandons à tout le monde de nous rejoindre", a également déclaré un responsable du Parlement rival de Tobrouk (est), Mohamed Choueib.
Début octobre, à Skhirat au Maroc, des délégations des deux autorités rivales libyennes avaient déjà approuvé un projet d'accord négocié sous l'égide de l'ONU mais le document avait finalement été rejeté par les Parlements rivaux.
MM. Makhzoum et Choueib n'ont pas précisé vendredi si leurs délégations comptaient consulter leur Parlement respectif avant de participer à la signature prévue le 16 décembre.
Les membres des Parlements sont divisés sur la position à adopter face à l'accord de l'ONU.
Dimanche dernier, d'autres représentants des parlements rivaux libyens avaient ainsi signé à Tunis une "déclaration d'intérêt" devant, là aussi, aboutir à la constitution d'un gouvernement d'union. Ces responsables avaient insisté sur le fait que leur démarche s'effectuait "en dehors de toute interférence étrangère", en allusion à l'ONU.
La signature du projet d'accord présenté par l'ONU pourrait se tenir au Maroc, pays ayant abrité la majeure partie des négociations, de février à octobre, a précisé M. Choueib.
Cette annonce intervient au terme de deux jours de pourparlers dans un hôtel de la banlieue de Tunis, en présence du nouvel émissaire onusien Martin Kobler, et surtout à 48 heures d'une conférence internationale sur la Libye à Rome co-présidée par l'Italie et le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
En proie au chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye compte deux Parlements - et deux gouvernements - qui se disputent le pouvoir, l'un basé à Tripoli et l'autre à Tobrouk (est), ce dernier étant le seul reconnu par la communauté internationale.
Les grandes puissances ont récemment accentué la pression sur les parties en conflit, en particulier face à la progression dans ce pays du groupe Etat islamique.
A l'image des grandes capitales, l'ONU a insisté au cours des derniers jours sur "l'urgence" d'un accord, M. Kobler insistant jeudi soir sur "l'expansion de Daesh (acronyme arabe du groupe EI)" dans le pays.
L'émissaire onusien a par ailleurs rejeté toute nouvelle négociation sur le contenu du texte, ainsi que la viabilité de tout processus alternatif à celui mené par les Nations unies.

(12-12-2015)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire