jeudi 17 décembre 2015

Liban : Le Parlement échoue pour la 33e fois à élire un président

Les députés libanais ont de nouveau échoué mercredi, pour la 33e fois consécutive, à élire un président de la République, un poste vacant depuis 2014, alors que la presse avait fait état d'un possible consensus autour d'une personnalité proche du président syrien.
Le président du Parlement Nabih Berri a fixé une 34e session parlementaire pour le 7 janvier car les deux-tiers des parlementaires nécessaires pour élire un président n'étaient pas présents, a rapporté l'agence officielle libanaise ANN. Seuls 45 députés étaient au Parlement.
Depuis l'expiration du mandat du dernier président Michel Sleimane, en mai 2014, les députés n'arrivent pas à s'accorder sur un chef d'Etat qui, selon la Constitution, doit être issu de la communauté chrétienne maronite.
Ce vide politique au sommet de l'Etat a été au centre de rassemblements organisés cet été à Beyrouth sur fonds de crise des ordures. Remontés contre la classe politique jugé corrompue, les manifestants réclamaient notamment la tenue d'une élection présidentielle au suffrage universel.
La presse avait fait état dernièrement d'une tentative de consensus autour de Sleimane Frangié, ami d'enfance du dictateur syrien Bashar al-Assad et enfant de la guerre civile.
Mais selon le quotidien libanais Al-Akhbar, proche du Hezbollah, le puissant mouvement chiite n'acceptera aucun candidat hormis son allié chrétien Michel Aoun, chef du Courant patriotique libre (CPL).
La guerre en Syrie voisine divise profondément la classe politique libanaise entre le "bloc du 14 mars" dirigé par le sunnite Saad Hariri, hostile au régime syrien, et celui du "8 mars" mené par le Hezbollah, allié du dictateur Bashar.

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